8. Japon
Un grand stand simplement nommé "Japan" trônait au milieu du rez-de-chaussée du Marché du Film. Exposant fièrement une grande affiche du formidable NIGHTMARE DETECTIVE 2 de Shinya Tsukamoto, le stand regroupait différents studios nippons comme nos amis de Movie-Eye Entertainment que nous saluons au passage. Parmi les nouveautés les plus tarées, ROBO ROCK résonne comme un remake sous acide du GEANT DE FER. Masaru, un jeune glandeur se rêvant rock star, est engagé de force par une obscure branche du gouvernement. En effet, sa voix possède les harmoniques pouvant contrôler un robot géant destiné à combattre une prochaine invasion extra-terrestre ! Le studio Gonzo, connu pour son assise dans l'animation locale grâce à des séries comme GANTZ ou SAMOURAI 7, signe ici son premier long-métrage "live".
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Dans un registre beaucoup plus horrifique, X-CROSS de Kenta Fukasaku (fils de Kinji, et déjà responsable de BATTLE ROYALE 2) lâche deux jeunes étudiantes dans un village de campagne pour le moins étrange : les locaux ont l'habitude de prodiguer d'étranges rituels consistant à démembrer les touristes égarés. Un scénario que l'on doit à Tetsuya Oishi, l'auteur du phénomène DEATH NOTE. Agrémenté d'un humour tordu et d'idées visuelles dont seuls les japonais sont capables (comme cette "gothik lolita" borgne armée d'une immense paire de ciseaux), le film promet d'être l'un des prochains sommets du J-Horror.
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On se souvient du succès du film catastrophe (et catastrophique ?) THE WORLDS SINKS EXCEPT JAPAN. 252 : SIGNAL OF LIFE marche sur ses plates bandes avec un traitement toutefois plus réaliste. Un gigantesque typhon va détruire la ville de Tokyo, révélant des scènes d'apocalypses monumentales. De courageux pompiers devront fouiller minutieusement le moindre pixel d'image de synthèse (que l'on nous promet démentielle) dans l'espoir de trouver des rescapés. Pour info, "252" est le code signifiant qu'il y a des survivants dans un sinistre.
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Après s'être illustré dans des films chinois de luxe en costume (comme LA MAISON DES POIGNARDS VOLANTS), Takeshi Kaneshiro revient au cinéma japonais après six ans d'absence. Il est en contrepartie à l'affiche de deux films. Tout juste sorti au Japon, ACCURACY OF DEATH met notre comédien dans la peau d'un "envoyé de la mort". Son travail est d'apparaître sept jours avant que quelqu'un ne meure d'une cause inexpliquée, d'observer les derniers jours de cette personne, puis de décider d'exécuter le décès ou de le suspendre. Le film promet son lot de romantisme rose bonbon puisque notre héros doit observer une très jolie jeune femme. Les fans de pop japonaise sucrées seront aux anges d'apprendre que le scénario intègre directement des intermèdes musicaux puisque notre héros est fan de musique (sirupeuse). Ouch !
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Toujours en post-production, K-20 (prononcez KEÏ-TWENTY et non KÂ-VINGTE) promet un spectacle plus trépidant. En 1949, dans un Tokyo alternatif et sur-urbain contrôlés par une bande d'aristocrates décadents, Takeshi Kaneshiro endosse la panoplie du "voleur fantôme aux 20 visages", un Arsène Lupin typé super héros bien décidé à mieux répartir les richesses. Tiré d'un roman à succès, K-20 sortira en grande pompe au Japon pour décembre 2008. Quid du reste du monde ?... |