3. Japon
Vous vous souvenez peut-être de BATTLEFIELD BASEBALL, ce film japonais fou mettant en scène des matchs de baseball entre zombies. Le réalisateur Yudai Yamaguchi revient aujourd'hui avec une séquelle nommée DEAD BALL. Tak Sakaguchi (le héro de VERSUS de Ruyhei Kitamura) reprend son rôle de jeune délinquant défonçant les crânes à coup de strike pour gagner un championnat organisé par un directeur d'école nazi. Cette nouvelle production Sushi Typhoon promet comme d'habitude absolument tout sauf du bon goût !
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Ce n'est pas du fantastique mais il nous paraît toujours dommage de passer sous silence les films canaillous qui nous attendent. FLOWER AND SNAKE 3 est la énième adaptation au cinéma de la nouvelle sadomasochiste de Oniroku Dan. Adapté pour la première fois en 1974 avec Noami Tani puis dans la seconde partie des années 80 à l'occasion d'une série de "Roman Porno" de la Nikkatsu, c'est le cinéaste Takashi Ishii (GONIN, BLACK ANGEL) qui donne un nouveau souffle en 2004 avec cette nouvelle série de FLOWER AND SNAKE. Pour ce troisième volet, il laisse sa place à Yusuke Narita, un réalisateur de V-Cinema érotique après avoir été l'assistant de Koji Wakamatsu ou encore Nagisa Oshima. Cette sempiternelle histoire de jeune femme se faisant initier à des plaisirs interdits met en vedette une certaine Minako Komukai dans une performance que les premières images annoncent gratinée.
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Le cultissime comédien Riki Takeuchi n'a pas encore fini de grimacer dans des polars hard boiled de V-Cinema japonais. La preuve avec KAMUI : GANG OF LIFE et KAMUI : GANG OF LIFE 2, un diptyque où le cabotin prête ses traits à un chef yakuza pisté par un jeune policier undercover. Les choses se compliquent lorsque le jeune policier va découvrir que le yakuza est en fait son frère aîné ! Pour savoir comment le réalisateur Masahiro Asao aura réussi à rendre crédible ce twist improbable, il faudra s'aventurer dans ces trois heures de gangster movie distribué quand même par Universal Japan.
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Publié
en 1972, la bande dessinée Buddha de l'icône Osamu
Tezuka (Astro, Black Jack ou encore Metropolis)
va enfin être portée à l'écran sous forme de
trois films d'animation à destination des salles obscures. Le premier
volet, THE GREAT DEPARTURE, se focalise sur Siddhartha
Gautama, un jeune prince indien tournant le dos à la vacuité
de sa condition pour embrasser le fondement de la nature humaine. Annoncé
comme un spectacle d'ampleur, grandiose et profond à la fois, BUDDHA
: THE GREAT DEPARTURE aspire à côtoyer les chefs d'uvres
de l'animation japonaise.
OZAMU
TEZUKA'S BUDDHA : THE GREAT DEPARTURE
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L'animation japonaise est, comme un peu partout dans le monde, touchée par la 3D. C'est le cas de TOFU KOZO, ou LITTLE GHOSTLY ADVENTURES OF TOFU BOY, réalisé en image de synthèse et se basant sur un ouvrage très imprégné de la culture japonaise et particulièrement les fameux Yokaï. Evidemment, à partir de là, ce sera assez difficile pour Warner d'exporter le film vers les petites têtes blondes de l'occident et ce même si l'on cherche des déboucher en le proposant dans les Marchés du Film, dont Cannes. C'est d'ailleurs bien bête puisque si l'on remonte un peu en arrière, la sortie du VOYAGE DE CHIHIRO s'était faite avec un certain succès en France sur la base, peut être, du nom de Miyazaki. LITTLE
GHOSTLY ADVENTURES OF TOFU BOY
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Difficile de trouver plus confidentiel que SEVEN WONDERS OF SCHOOL ! Aucune trace de ce film sur le net, si ce n'est au fin fond du site de la maison de production japonaise Jolly Roger. Tourné en numérique HD pour le marché vidéo, le film nous présente cinq jeunes gens en visite de leur vieille école primaire. Bien entendu, ils ont la très mauvaise idée d'y déterrer une "time capsule" qu'ils avaient eux-mêmes camouflé durant leurs jeunes années. Ne me demandez pas pourquoi, mais l'exhumation de la "time capsule" va attirer sur eux une malédiction fantomatique à base de petite fille aux yeux blancs (ça nous changera des cheveux long et gras !).
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On ne sait pas plus de choses sur DEATHPENALTY.COM, autre produit de Jolly Roger destiné à la vidéo. Même le graphiste ayant travaillé sur l'affiche ne peut s'empêcher d'y laisser une belle faute d'orthographe en appelant le film : DEATHPENALTY.COM ! Ca fait toujours bien. Le visuel est pourtant alléchant avec un vidéochat entre personnages aux visages masqués d'étrange manière. Le résumé du flyer fait déjà moins rêver avec son argument de site internet où l'on peut tuer les gens à distance. "Attention, la prochaine cible pourrait être vous !!" menace le flyer. Ca vous fait peur ?... Quoi qu'il en soit, si Jolly Roger annonce une production en 2011, il s'avère que le métrage était déjà en boîte en 2010. Par contre, le Marché du Film nous a permis de découvrir qu'un DEATHPENALTY.COM : THE BEGINNING a déjà été emballé par le même réalisateur !
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Toujours chez Jolly Roger, AN ATROCIOUS VILAIN se la joue quant à lui film de serial killer. "Attention, la prochaine victime sera vous !!" promet le flyer. Espérons que le film soit plus inspiré que ce dépliant publicitaire pompant le dépliant du film d'à côté ! Alors que les productions de la maison font la part belle aux inconnus, quelle n'est pas notre surprise de reconnaître le nom des deux acteurs principaux. Meguru Kato (vu récemment dans le 13 ASSASSINS de Takashi Miike) prête ses traits au tueur tandis que la peu farouche Yukiko Suo (qui s'effeuillait dans SEX AND ZEN 3D) campe une femme détective sur les traces du malotru.
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Dernière production annoncée chez Jolly Roger, EDO GHOST STORY joue dans la catégorie des valeurs sûres avec un récit à sketchs se déroulant au siècle dernier. La réalisation est confiée à Masafumi Yamada, un jeune réalisateur s'étant taillé une honorable réputation avec CREEPY HIDE AND SEEK, une resucée particulièrement efficace de JU-ON. Ne reste plus qu'à guetter les rayons vidéo japonais pour tenter d'en savoir plus sur ce titre qui, sans nous promettre la lune, pourrait nous provoquer quelques agréables frissons.
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C'est chez la maison de production Jolly Roger que Atsushi Muroga a signé son dernier métrage. Le réalisateur de JUNK nous fait cette fois un mélange entre BATTLE ROYALE et SAW avec le sobrement intitulé BREAKOUT à l'international. Six détenus ont la possibilité d'être amnistié en participant à un jeu. Le but est simple, s'échapper en 60 minutes du lieu où ils se trouvent. Chacun d'eux se voit remettre une boîte contenant un objet qui pourrait être la manière d'atteindre l'extérieur. Evidemment, les six criminels ne sont pas des enfants de chur et les tensions vont grimper rapidement alors que le compte à rebours s'enclenche. Et pour cause, ceux qui n'auront pas réussi à s'évader au bout des 60 minutes seront exécutés. Une manière comme une autre de réduire la population des prisons dans un futur proche !
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Avec les succès de [REC] et PARANORMAL ACTIVITY, il y a un filon à exploiter. C'est ce qu'ont du se dire les producteurs de Jolly Roger. Ils ont ainsi financé KEEP OUT REC dont le titre international et surtout le visuel mixent les deux franchises. Pour ce métrage, c'est Kotaro Terauchi, réalisateur du trés sérieux SHAOLIN GRANDMA, qui s'y colle et on ne rigole pas avec le spectateur puisque le dossier de presse annonce annonce du lourd. A savoir que le film aurait été tourné avec 43 caméras de manière à traquer le phénomène mystérieux du film. Plus fort, le temps de tournage ce serait fait sans discontinuer, 24h sur 24, durant 365 jours. Et on nous annonce donc 376.680 heures de tournage au total. Le film fait à l'arrivée 88 minutes et on espère donc qu'il ne sera pas trop chiant puisque ne dévoilant que moins de 256.000 fois le nombre d'images du tournage. On a tout de même un peu l'impression qu'on nous prend pour des cons !
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On ne sait pas trop pourquoi ils s'y sont mis à deux. Toutefois, THE TELLER OF THE URBAN LEGEND a donc été emballé par Naoyuki Uchida et Yuji Ichise. Deux cinéastes qui entament donc une longue enfilade de métrage à destination de la vidéo. Car, comme la plupart des films produits au sein de Jolly Roger, la destination de ce film n'est donc pas d'être projeté sur les grands écrans. En fait, la maison de production sort un nombre assez incroyable de métrages, avec pas mal de films d'horreur, dont la finalité est d'être commercialisé en DVD. THE TELLER OF THE URBAN LEGEND suit donc ce mouvement en ne dévoilant qu'un vague concept, celui de nous narrer la terrifiante histoire d'une véritable légende urbaine. Et il paraît que ça va foutre la trouille, en tout cas, c'est ce qui est dit au milieu des rares infos diffusées à propos du film lors du Marché du Film. Et vu le visuel, c'est très certainement un film de fantômes japonais de plus...
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Les supers héros japonais ont toujours la santé, à commencer par Ultraman qui va quand même sur ses 45 printemps. ULTRAMAN ZERO : THE REVENGE OF BELIAL est le nouveau film tiré du personnage et suite directe de MEGA MONSTER BATTLE : ULTRA GALAXY. Bon, nous, de notre côté, il faut avouer que nous sommes un peu paumés au milieu de toutes ces séries de films à base de supers robots qui vont péter la gueule à des monstres dans l'espace. Les amateurs, quant à eux, auront leur dose annuelle. ULTRAMAN
ZERO : THE REVENGE OF BELIAL
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A la question : "quel était le film le plus taré du marché ?", UNDERWATER LOVE pourrait constituer une réponse assez crédible. Cette étrange co-production germano-nipponne visiblement malade propose de mixer film de monstres japonais (les fameux Yokaïs), porno soft et comédie musicale ! Une mélange qui aura déconcerté les spectateurs du festival de Tribeca à New-York (le festival dirigé par Robert de Niro) où la chose était sélectionnée. Réalisé par Shinji Imaoka, l'un des spécialiste du film "pink" des années 2000, UNDERWATER LOVE est photographié ni plus ni moins que par Christopher Doyle, le chef opérateur rendu célèbre pour son travail avec Wong Kar Wai.
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A Cannes en 2011, le nouveau Sion Sono n'en était encore qu'au stade d'un film en cours de production. D'ailleurs, à ce moment là, il n'était pas encore certain que le titre serait HIMIZU, celui-ci étant qualifié de nom de travail. Depuis, le métrage fait parler de lui dans différents festivals prestigieux, le cinéaste ayant finalement réussi à conquérir l'intelligentsia internationale sans pour autant changer son style. Basé sur un manga, le métrage va aussi se nourrir de l'actualité proche du Japon puisqu'il y est question des répercussions d'un tremblement de terre et d'un tsunami sur la vie d'un homme qui va se lancer dans une entreprise de réhabilitation meurtrière de la société.
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