Cette année, les festivaliers n'ont pas
trouvé la ville de Gérardmer recouverte par la neige. Peu importe,
le froid était, quant à lui, bien au rendez-vous. D'ailleurs,
le lac de la ville était bien gelé et de nombreuses personnes
se sont hasardées sur la glace pour le traverser. Les autres étaient
pour leur part pressés de s'engouffrer dans les salles. Le Festival
a commencé tout doucement avec la projection d'un seul film lors de
la soirée du 28 janvier. Un démarrage qui allait marquer dès
le lendemain le début de séances intensives !
Nous ne reviendrons que très succinctement
sur les longs métrages présentés en et hors compétition
puisque nous les avons tous chroniqués à l'exception des deux
rétrospectives. Cette année, le Festival accueillait John
Landis et proposait de redécouvrir quatre de ses films (HAMBURGER
FILM SANDWICH, LE
LOUP-GAROU DE LONDRES, LA
QUATRIEME DIMENSION et INNOCENT
BLOOD) ainsi que ses deux épisodes de la série MASTERS
OF HORROR. Le cinéaste avait fait le déplacement en France
à l'occasion de cet hommage mais aussi pour celui qui lui était
rendu à la Cinémathèque Française. L'homme était
donc venu remercier son public le 30 janvier et c'était, non sans humour,
déclaré honoré de l'accueil des spectateurs, lesquels
s'apprêtaient à voir un tueur défoncer le crâne
de ses victimes à coups de marteau. Le Festival de Gerardmer nous proposait
par ailleurs une seconde rétrospective intitulée "Lumières
et couleurs du fantastique" qui donnait l'occasion de revoir huit films
très connus sur grand écran : SHINING,
POSSESSION,
EDWARD AUX MAINS D'ARGENT,
ELEPHANT MAN
Deux nuits spéciales étaient organisées.
La première n'offrait rien de très passionnant puisque l'on
nous proposait de voir le pilote de la série télévisée
SANCTUARY
ainsi que le téléfilm BATTLESTAR
GALACTICA : RAZOR. Deux uvres récentes et finalement
très faciles à découvrir autrement. La seconde nuit était
bien plus attirante puisque sous son titre "L'effroi qui vient du
froid", on nous proposait trois métrages d'horreur en provenance
des pays nordiques. L'occasion de découvrir COLD
PREY mais aussi COLD
PREY II, ce dernier venant de sorti peu auparavant dans les salles
de son pays d'origine. Le troisième film, THE
UNKNOWN, était quant à lui bien anecdotique puisque
disponible en DVD depuis pas mal d'années en France. Cette nuit avait
aussi la particularité d'être précédé d'une
présentation plutôt délirante avec bûcheron, fumée
à foison et même un singe ! Préambule rigolo aux deux
COLD PREY
que nous avons bien apprécié (voir nos chroniques). Et pourtant,
nous les avons vu après une journée marathon où nous
avions déjà aligné cinq séances depuis le matin
Par contre, les deux gros bémols de cette
édition furent sans conteste la projection en avant-première
de MUTANTS,
l'un des prochains métrages de genre français, et un désagrément
canin. En effet, si l'équipe de MUTANTS
avait fait le déplacement pour découvrir le film en même
temps que les spectateurs du Festival, sa diffusion fut entachée par
plusieurs soucis techniques embarrassants. En ce qui concerne le film lui-même,
nous avons déjà fait paraître deux chroniques avec deux
avis finalement assez semblables. Autre problème, l'un des membres
du Jury principal, que nous ne nommerons pas, assistait aux séances
en compagnie de son clébard. Une attitude peu responsable à
la base pour le pauvre animal mais aussi provoquant quelques éclats
sonores en cours de projection. En tout cas, si d'une manière générale,
les films projetés étaient de qualité très inégale,
comme dans tout festivals, le bilan est, à l'arrivée, des plus sympathiques.