3. Courts-métrages

En plus des courts-métrages disséminés sur diverses projections, deux séances étaient intégralement dédiées aux programmes courts. Petit tour d'horizon de ceux qui nous ont paru les plus marquants…

MAD IN FRANCE

Le dimanche 4 avril, une première sélection nous donnait l'opportunité de voir sur grand écran des courts-métrages français lors d'une séance intitulée "Mad In France"… Toutefois, parmi les métrages proposés, on notera que l'un des courts n'était pas français mais belge. MAUVAISE ERREUR de Xavier Hibon narre une mésaventure type torture porn plutôt amusante grâce à son rebondissement final. Ne s'éternisant pas avec une durée restreinte, MAUVAISE ERREUR n'ennuie pas et va droit à l'essentiel ce qui n'est pas un mal !

Avec SURRENDER, Guillaume Pierret nous montre son savoir-faire. Le métrage aligne ainsi fusillade, course poursuite en bagnole, cascade et affrontements à mains nues. C'est bien fait, ça lorgne visuellement vers la série des BOURNE (LA MEMOIRE DANS LA PEAU, etc…) mais cela s'avère au final un peu vain en tant que court-métrage. En tout cas une belle bande démo…

Si certains sont tombés sous le charme de LA MAIN NOIRE, les autres ont du s'emmerder profondément devant cette histoire de pirates. Si on doit rapprocher le métrage de quelque chose, disons que cela ressemble un peu au JESUIT JOE d'Olivier Austen, en beaucoup moins bien quand même. En tout cas, on ne pourra pas reprocher à Eric Cherrière de proposer un décor peu usité dans le domaine du court-métrage en plaçant son histoire au XIXème siècle sur les côtes écossaises. Si LA MAIN NOIRE a des défauts, reconnaissons tout de même le pari audacieux de s'essayer aux films de pirates avec des moyens très restreints.

On nous avait promis le premier épisode de la série METAL HURLANT en cours de production dans la sélection "Mad In France". Pas de bol, il n'était toujours pas terminé et, à la place, WE Productions a envoyé deux bandes annonces qui ne montrent finalement pas grand chose et qui ne permettent donc pas de se faire une idée de ce que cette anthologie risque de donner à l'arrivée !

Plutôt amusant, au point que nous avons déjà parlé de L'INSOMNIAQUE dans une petite bafouille (voir news du 12 mai 2010). Le film de Mathieu Mazzoni pousse son concept simpliste jusque dans ses retranchements. Le point de départ est basique, un homme tente de dormir mais les ronflements de sa femme l'en empêchent alors qu'une mouche n'hésite pas à prendre le relais. Le métrage aligne les gags jusqu'à l'absurde, une petite réussite dans son genre !

COMPETITION

Le lundi 5 avril, une dizaine de courts-métrages concourraient pour essayer de décrocher un Prix. Sur quatre prix possibles, DAS ZIMMER en a raflé trois. D'origine allemande, ce court plutôt froid mais très classe suit la drôle d'aventure d'un homme qui attend une call girl dans une chambre d'hôtel. Assez vite, la réalité bascule et la narration semble s'éclater en perdant son personnage dans une sorte d'espace temps où passé, présent et futur donnent l'impression de se mêler.

Peut être moins léché, CABINE OF THE DEAD s'est tout de même emparé du Prix Karma. Ce n'est d'ailleurs pas volé puisque le court-métrage de Vincent Templement est une petite perle d'écriture. Un homme se retrouve assiégé à l'intérieur d'une cabine téléphonique par des morts-vivants. Une situation qui, de prime abord, ne laisse pas beaucoup d'options mais qui a été ici exploitée de manière très astucieuse pour un résultat tragi-comique plutôt goûteux !

En gros dans un esprit humoristique relativement similaire, FAUT QU'ON PARLE s'attaque aux problèmes de communication dans un couple. Le résultat prend des proportions assez folles en prenant comme base de simples malentendus. Le résultat s'avère plutôt amusant.

Largement moins drôle, THE SOUL DETECTIVE est un bidule filmique bien chiant en provenance du Brésil. Auteurisant comme pas permis, le métrage suit une sorte de détective du paranormal sans charisme qui tente d'élucider un crime. Cryptique sans grande raison, la chose est à réserver aux aficionados de l'analyse qui trouveront peut être là de quoi discuter quelques minutes de tels ou tels détails.

La Corée s'avère bien plus sympa avec son THE T-ROOM. Un film d'animation à l'ambiance très slapstick où deux hommes perdus dans le désert vont peut être trouver le moyen de s'en sortir. Evidemment, cela ne se déroulera pas comme prévu. A noter qu'un autre court-métrage coréen était diffusé lors de la Nuit Interdite avec un humour tout aussi corrosif.

Dans le domaine de l'animation, on pouvait encore compter sur l'Allemand MAGUS MAXIMUS et le Suisse WINTER SONATA. Le premier était plutôt amusant même si le concept ne tient pas la route sur toute la durée du court alors que le second faisait plus office de clip arty dont la narration s'est évaporée au profit de belles images.

Citons encore l'Israélien WHEN IT WILL BE SILENT, étrangeté où un homme creuse un trou dans un univers apparemment post-apocalyptique. Le résultat est des plus particuliers et s'avère donc très différent du classique SURVIVORS en provenance des Etats-Unis. En effet, le métrage narre l'aventure de deux survivants qui se rencontrent en huis clos alors qu'une armée de zombies les assiège. Rien de bien neuf là dedans !

Terminons avec le Coréen, encore, BOXER'S DIAMOND qui, cette fois, n'est pas un film d'animation. On peut suivre un boxeur sur le ring, la caméra s'évertuant à mettre en valeur les muscles ainsi que les mouvements du sportif. Spectaculaire pendant une minute mais tournant rapidement à vide. Un peu comme si on nous filait seulement les premières images de boxe du TOKYO FIST de Shinya Tsukamoto avec rien derrière !

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Dossier réalisé par
Christophe Lemonnier, Stéphane Paulin & Xavier Desbarats
Remerciements
Valentin Verger (photos), aux organisateurs et à tous les bénévoles du Festival