Dans les années 30, des sans-abris disparaissent mystérieusement à Manhattan... De nos jours, le Professeur Lazarus s'apprête à révéler une avancée technologique qu'il considère comme une modification profonde de l'être humain... Et, à bord d'un vaisseau spatial, comment se sortir d'une situation désespérée en 42 minutes... Voilà le résumé de trois nouvelles aventures, en quatre épisodes, du Doctor Who et de celle qui l'accompagne !
Depuis leur première apparition en 1963, les Daleks sont devenus les ennemis de référence de la série télévisée britannique Doctor Who. Ces mutants engoncés dans une armure robotisée et métallique sont donc réapparus à de nombreuses reprises dans les épisodes de la série. Et ils vont encore répondre présent lorsqu'une nouvelle série sera lancée en 2005. Dans la troisième saison de cette nouvelle série, les Daleks reviennent dans un double épisode : «Daleks In Manhattan» et «Evolution of the Daleks». La première partie bénéficie d'un excellent traitement où les rebondissements s'accumulent et provoquent pas mal de surprises. Après avoir découvert les esclaves des Daleks, croisement d'êtres humains et de porcs, ainsi que leur machination, hélas, il ne reste plus grand chose pour relancer la machine dans le second épisode qui doit donc trouver une résolution à l'épisode précédent laissé en suspens. Certains éléments fonctionnent assez bien avec la psychologie très particulière du nouveau Dalek ou grâce à l'interprétation de David Tennant. Mais cette deuxième partie semble plus artificielle et moins réjouissante. La vision des deux épisodes est toutefois fort sympathique. Pour deux épisodes de série télévisée, la reconstitution du New York des années 30 fait illusion et, d'ailleurs, la production avait envoyé une équipe réduite pour y tourner des images de manière à les inclure ensuite parmi les effets spéciaux.
Dans les premiers épisodes de la troisième saison, le Docteur met dès le départ une limite à son association avec Martha. Et justement, le début de «The Lazarus Experiment» est le moment des adieux pour les deux personnages. Une séquence très réussie qui laisse planer un doute sur la suite des événements. Il ne faut pas bien longtemps pour que le facétieux scénariste ne réunisse les deux personnages. Se déroulant à notre époque, l'épisode permet d'amener l'entourage familial du personnage de Martha dans l'intrigue et plus particulière sa mère que l'on retrouvera par la suite. A cet effet, en plus de son récit principal, «The Lazarus Experiment» place la graine de ce qui se développera petit à petit dans les épisodes suivants. L'intrigue centrale est, quant à elle, plutôt basique mais donne tout de même l'occasion de découvrir une créature géante. Cette dernière réalisée en images de synthèse n'est pas parfaite mais son design est plutôt impressionnant et pour le moins horrible dans le cadre d'une série télévisée. Les dialogues sont toujours aussi savoureux et le passage dans la cathédrale n'est pas sans donner un air de famille avec LE MONSTRE ou la version originale télévisée (THE QUATERMASS EXPERIMENT) produite par la BBC. En raison du concours de l'Eurovision, l'épisode «42» sera diffusé quinze jours après «The Lazarus Experiment». Alors que tous les épisodes sont généralement suivis d'un avant-goût de l'épisode suivant, ce ne sera pas le cas pour «The Lazarus Experiment». En effet, il est décidé de donner aux spectateurs un amalgame d'images de plusieurs des épisodes à venir sur une durée un peu plus longue qu'à l'accoutumée. A l'issue de «The Lazarus Experiment», on retrouves donc cette bande-annonce plus fournie dispensant des images de «42», «Human Nature» ou «Family of Blood».
Les aléas des voyages du Docteur ne sont pas sans danger et on va le découvrir dès le début de «42» puisque le Tardis se matérialise à bord d'un vaisseau spatial. A peine ont ils le temps de commencer l'exploration que la zone où ils sont arrivés devient inaccessible en raison d'une chaleur élevée. Et les températures élevés sont justement au coeur de cet épisode puisque le vaisseau dans lequel ils viennent d'échouer fonce droit sur un soleil pendant qu'une mystérieuse force transforme en cendres les membres d'équipages un par un. Situation désespérée qu'il faudra résoudre en 42 minutes chronos (la référence évidente à la série 24 n'est probablement pas une coïncidence) dans le cas où on se serait attacher au dixième docteur (David Tennant) et à Martha Jones (Freema Agyeman). «42» s'avère quelque peu bancal et le meilleur côtoie le moins bon. Diffusé plus ou moins au même moment que SUNSHINE dans les salles (probablement pas un hasard), les vues extérieures du vaisseau et du soleil sont franchement de grande qualité. Le côté très «Qui veux gagner des millions ?» lorsque les personnages doivent répondre à des questions pour ouvrir des portes sécurisées est excellente. On sera déjà plus circonspect sur la façon de ramener une navette éjectée auparavant. A l'arrivée, il y a de quoi être mitigé même si le résultat amène tout de même quelques passages spectaculaires ou encore épaissit le mystère qui entoure les personnes très étranges qui gravitent autour de la mère de Martha Jones.
Ce deuxième volume en DVD de la troisième saison de DOCTOR WHO propose donc quatre épisodes. Le précédent volume, mais aussi le suivant, n'en contiennent que trois. Comme déjà évoqué, chacun des épisodes est suivi d'une bande annonce de l'épisode suivant qui était déjà présent lors de la diffusion télévisée. Toutefois, dans le cas de «The Lazarus Experiment», on trouve seulement une mise en bouche pour «42» mais pas du tout la bande-annonce allongée avec des images d'autres épisodes. Comme pour le premier volume, l'image est proposée au format 16/9 d'origine. On notera quelques petits soucis vidéo ici ou là qui sont peut être dû au traitement des effets spéciaux numériques plutôt qu'au transfert du DVD.
Pour sonoriser les épisodes, on trouve une piste unique en stéréo. Il s'agit bien évidemment de la version originale anglaise. Ceux qui ont un peu de mal à l'écoute pourront se reposer sur le sous-titrage optionnel toujours en langue anglaise. Le rendu sonore fait plaisir à entendre comme lors du double épisode avec la musique aux choeurs à la gloire des Daleks. Par contre, il faudra se résoudre à l'évidence, il n'y a aucun supplément d'aucune sorte. Il y a pourtant fort à parier que l'éditeur sortira un coffret regroupant tous les épisodes de cette saison en fin d'année tout en y ajoutant des bonus comme 2 Entertain l'a déjà fait sur les deux précédentes saisons.
Néanmoins, il est bon de noter que sur le site de la BBC, il est possible d'obtenir des commentaires audio des épisodes ainsi que des vidéos de tournage pour certains épisodes (voir ici : http://www.bbc.co.uk/doctorwho/sounds/). Ces commentaires seront certainement sous-titrés en anglais lors de leur diffusion en DVD mais ce n'est pas le cas, vous vous en doutez, sur ceux que l'on peux prendre sur internet.