PETER WEIR A LA CINEMATHEQUE

Avant d'entamer une fructueuse carrière américaine avec WITNESS en 1985, et surtout le phènomène générationnel LE CERCLE DES POETES DISPARUS en 1989, le réalisateur australien Peter Weir était le tenant d'une œuvre fantastico-onirique.

Entre atmosphère adolescente éthérée (PIQUE-NIQUE À HANGING ROCK, 1975) et spiritualité aborigène (LA DERNIERE VAGUE, 1977), après nous avoir piégé dans un Outback australien absurde (LES VOITURES QUI ONT MANGE PARIS, 1975), Weir nous faisait entrer à pas feutrés par la porte de derrière, permettant aux festivaliers curieux de mettre des images sur une cinématographie alors peu présente sur les cartes du 7ème art. C'était avant qu'un certain George Miller ne vienne frapper les écrans d'un sceau de violence et de sauvagerie, marquant à tout jamais ces lointaines contrées et la décennie 80 à venir de son imagerie de décadence.

Pour la 11ème édition de son Festival, anciennement Festival du Cinéma Restauré, qui se tiendra du 13 au 17 mars 2024 sur Paris et sa périphérie, la Cinémathèque Française fait de Peter Weir son invité d'honneur et présente huit de ses films, dont les cinq réalisations précédemment citées. Auxquelles on ne manquera pas d'ajouter son autre œuvre culte : le visionnaire TRUMAN SHOW daté de 1998, bâti sur un scénario de Andrew Niccol.

Pour l'occasion, le public aura l'occasion de croiser le réalisateur à deux reprises. Des dialogues en sa présence sont prévus le samedi 16 mars après-midi à la suite de la projection de TRUMAN SHOW, ainsi que le lendemain, dimanche 17 après-midi, après la séance consacrée à son maritime MASTER AND COMMANDER : DE L'AUTRE COTE DU MONDE (2003). Encore un film important, ceci dit avant de conclure.

Pour tout savoir sur le reste du programme de ce 11ème Festival de la Cinémathèque, d'une richesse et d'une variété indiscutables, on suivra ce lien avec intérêt.