5. Fin de parcours
Les films qu'il tourne par la suite ne sont pas d'un grand intérêt. Il est notamment le père de la psychanalyse dans THE SECRET DIARY OF SIGMUND FREUD de Danford B. Greene (1983) et un mercenaire dans deux films d'Antonio Margheriti de 1985, NOM DE CODE : OIES SAUVAGES (CODE NAME : WILD GEESE) et COMMANDO LEOPARD (KOMMANDO LEOPARD). Il apparait aussi dans deux films de science-fiction, CREATURE et LE CHEVALIER DU DRAGON (EL CABALLERO DEL DRAGON, 1985), mais aussi le curieux FOU A TUER (CRAWLSPACE, 1986) de David Schmoeller. Il retrouve le personnage de Dracula dans NOSFERATU A VENISE (NOSFERATU A VENEZIA, 1986) d'Augusto Caminito et, une dernière fois, Werner Herzog pour COBRA VERDE (1987), tourné cette fois en Afrique.
Il termine sa carrière en 1987 en interprétant et en réalisant PAGANINI, une biographie du compositeur italien, auquel il s'est identifié depuis longtemps. A tel point que le film est considéré comme un autoportrait. Refusé à Cannes, projeté uniquement en Italie et au Japon, PAGANINI a gagné une réputation d'uvre maudite.
Klaus Kinski meurt en Californie le 23 novembre 1991. Sa vie (racontée dans une autobiographie, "Crever pour vivre") a été une suite d'excès, sa carrière un véritable fourre-tout. Se targuant d'avoir refusé des propositions de Fellini ou de Ken Russell et affirmant choisir ses films en fonction du cachet, il a longtemps cultivé l'image d'un génie indomptable et unique, d'un tragédien incompris, qui ne pouvait être dirigé que par lui-même. Cette réputation se vérifie dans le récent documentaire de Werner Herzog, ENNEMIS INTIMES (MEIN LIEBSTER FEIND), qui se termine toutefois par une image surréaliste : calme et rayonnant, Kinski s'amuse avec un papillon, qui virevolte autour de lui. Derrière le génie et le monstre se cachaient sans doute un enfant.