Interview Jean-Baptiste Andrea

3. Partie 2

Vous dites apprécier le cinéma de genre. Pourquoi appréciez vous ce type de films ?

Cinéma de genre implique souvent le fantastique. Fabrice et moi sommes très orientés "imaginaire" plutôt que "réalisme", et c'est toujours ressorti dans nos scripts. Raconter des histoires sur le quotidien, X aime Y qui ne veut pas l'embrasser parce qu'elle aime Z, il y en a d'autres qui le font très bien, mais pas nous. Ou peut-être plus tard! Ce que l'on aime dans le cinéma de genre, c'est évidemment l'inventivité, la liberté de ton, le fun. C'est un cinéma de passionnés pour passionnés de cinéma.

Quels sont pour vous les films qui vous ont le plus marqués ? Influencés ? Que ce soit " Fantastique " ou pas !

Entre Fabrice et moi, on adore bien trop de films pour en citer quelques uns. C'est vraiment trop réducteur. Je ne pense pas qu'on ait jamais vu un film en se disant "tiens j'aimerais bien faire ça". Nous sommes le produit de tous ceux que nous avons aimé et ça doit commencer avec Dreyer...

A l'origine, vous vouliez faire un film très suggestif plutôt que montrer ouvertement les conséquences des scènes violentes, vous vous rapprochez donc plutôt du cinéma d'épouvante que de l'horreur ?

Absolument. Le gore n'était pas notre but, on en a mis un peu, parce que c'est fun, mais très limité. Stimuler l'imagination, oui. Le spectateur fait la moitié du travail dans DEAD END.

Est ce que dénuder Amber Smith ne devient pas gratuit puisque le choc de la séquence a déjà eu lieu avec le baiser ?

Je suis assez d'accord. Mais sur le papier, ça marchait. La femme en blanc se déshabillait, Richard la regardait et avait un sursaut d'horreur alors que de dos, elle a l'air splendide. On a sous-estimé l'impact visuel de ce qui vient de se passer avant. Les gens sont encore tellement sous le choc du "baiser" qu'ils ne font plus attention à la suite.

Quels sont vos prochains projets ?

J'ai terminé BIG NOTHING l'an dernier, avec Simon Pegg, et je travaille maintenant sur un thriller. Sans comédie, cette fois!

Que fait aujourd'hui Fabrice Canepa ? Comptez vous retravailler avec lui à l'avenir que ce soit à l'écriture ou à la réalisation ?

On écrit chacun séparément. La réalisation est un métier un peu solitaire, il y en a toujours un qui doit céder le pas à l'autre. C'est pour ça qu'on a décidé de bosser séparément, justement pour que l'un n'ait pas l'impression que l'autre l'écrase. Ca marche pour quelques "couples" mais souvent l'un produit, l'autre réalise... Côté réalisation, il vaut mieux que nous ayons tous les deux les coudées franches. Côté écriture en revanche, j'aime beaucoup écrire à deux, et Fabrice est sûrement le seul à avoir un univers aussi noir que le mien, alors pourquoi pas!

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Dossier réalisé par
Christophe "Arioch" Lemonnier
Remerciements
Jean-Baptiste Andrea & Christophe Le Belleguy