Header Critique : ROBOCOP 2001 : CONFRONTATION (ROBOCOP : PRIME DIRECTIVES - MELTDOWN)

Critique du film et du DVD Zone 2
ROBOCOP 2001 : CONFRONTATION 2000

ROBOCOP : PRIME DIRECTIVES - MELTDOWN 

Avant toute chose, un petit récapitulatif s'impose. ROBOCOP 2001 : CONFRONTATION est en fait le second volet de la mini-série canadienne ROBOCOP 2001 : PRIME DIRECTIVES qui est distribuée en France par M6 video en VHS et en DVD en quatre parties. Pour le moment, on a déjà vu sortir la première partie sous le titre ROBOCOP 2001 : DIRECTIVES PRIORITAIRES, déjà testé sur DeVil Dead. Les deux volumes suivant devraient donc être publiés prochainement. On note toutefois que la division de cette mini-série en quatre parties de 90 minutes rend son acquisition en DVD assez douloureuse : si les prix restent au même niveau, il faudra débourser presque cent euros pour en acheter l'intégralité !

ROBOCOP 2001 : DIRECTIVES PRIORITAIRES avait mis en place les personnages de cette mini-série, censée se dérouler dix années après les aventures vécues par le cyber-flic Alex Murphy dans les trois ROBOCOP sortis au cinéma. On y avait vu Robocop affronter un terroriste dément et étrangement bien équipé, dénommé Bone Machine, et être forcé de tuer John Cable, excellent flic et ami proche de Murphy au temps où il était encore 100% humain. Pendant ce temps-là, les couloirs de l'OCP grouillent de complots en tout genre. Damian Lowe, aidé par un informaticien de génie met au point S.A.I.N.T, un programme informatique capable de contrôler l'immense building de l'OCP. James Murphy, le fils d'Alex devenu un jeune cadre ambitieux de l'OCP, est en train de découvrir ce qui est arrivé à son père après sa mort physique.

D'autre part, toujours à l'OCP, cette chipie de Sara Cable ne vas pas hésiter à faire construire, dans le plus grand secret, un nouveau cyberflic appelé Robocable à partir des restes de son ex-mari John Cable. Ce nouveau cyborg ressemblant beaucoup à Robocop, elle va lui faire commettre des actes brutaux afin de semer le discrédit sur Alex Murphy, ainsi que sur Damian Lowe, alors responsable de la sécurité à Delta City. Robocop va se retrouver marginalisé et va devoir affronter son ami Johnn Cable, transformer en une froide machine à tuer...

ROBOCOP 2001 : CONFRONTATION présente les défauts et les qualités d'une mini-série tournée pour la télévision. Techniquement, les moyens n'étant pas les mêmes qu'au cinéma, le résultat est bien inférieur à ce qu'on peut voir en général sur grand écran. La comparaison est ici d'autant plus cruelle que le spectateur a en tête les prouesses de Paul Verhoeven dans ROBOCOP ou certaines séquences assez délirantes de ROBOCOP 2. Ici, les scènes d'action font bien Boum-Boum dans tous les sens, mais cela reste assez banal. De même, les maquillages des robots laissent à désirer. On est loin de la perfection sidérante des travaux de Rob Bottin dans ROBOCOP. Les armures paraissent trop rigides et nos flics d'acier ont vite tendance à faire un peu "tas de ferraille".

Mais ROBOCOP 2001 : CONFRONTATION bénéficie d'un avantage que peuvent lui envier bien des films de cinéma : il peut prendre son temps (plus de six heures de métrage). Par conséquent, il raconte une histoire complexe, mettant en parallèle plusieurs intrigues, avec beaucoup plus de minutie et de richesse qu'un film d'une heure trente ne pourrait se le permettre. Ce sont avant tout autour des intrigues de couloir de l'OCP que tourne le récit. On y trouve des sociétés secrètes, des cadres aux dents longues, de l'espionnage et des cambriolages mystérieux... L'avidité de pouvoir devient l'enjeu prioritaire au sein l'OCP, et, dès lors, peu importe le bien-être des habitants de Delta City ou des employés de cette corporation. ROBOCOP 2001 : CONFRONTATION reprend alors fidèlement les idées sans compromis du premier ROBOCOP : arrivisme et cynisme des dirigeants du conglomérat, corruption généralisée, société à deux vitesses (on visite les bas-fonds misérables du vieux Detroit), dénonciation du consumérisme abrutissant (à travers des publicités pour des jouets rappelant un peu les Pokemon, mais qui s'appellent ici... les Otomo !) et, surtout, quête de l'humanité et de l'individualité dans un système infantilisant et déresponsabilisant.

L'image de ce DVD est tout à fait honnête et n'appelle aucun commentaire particulier. Tout au plus regrette-t-on, dans les scènes les plus sombres, une compression un peu difficile et une dominante verte très nette. Pour la bande-son, on dispose des versions anglaise et française en 5.1, ainsi que d'un sous-titrage français.

Regrettons à nouveau que, comme pour ROBOCOP 2001 : DIRECTIVES PRIORITAIRES ou LE TOMBEAU, M6 video impose au spectateur la vision de deux bande-annonce, sans lien avec le film proposé, dès le lancement du DVD (D'ARTAGNAN et LES JOLIES CHOSES). Certes, on peut les zapper en passant aux chapitres suivants, mais le procédé manque d'élégance. En bonus, on trouve les quatre bandes annonces des épisodes de ROBOCOP 2001 : PRIME DIRECTIVES, les deux bandes annonces "cadeaux" de D'ARTAGNAN et LES JOLIES CHOSES, ainsi qu'une nouvelle petite featurette spécifique à ROBOCOP 2001 : CONFRONTATION. On y apprend notamment que, pour le vieux Detroit, les décorateurs se sont inspirés de l'univers des mangas. Par contre les fiches des principaux personnages du films sont les mêmes que celles qu'on trouvait sur ROBOCOP 2001 : DIRECTIVES PRIORITAIRES.

Sans pouvoir prétendre au niveau de qualité de ROBOCOP et ROBOCOP 2, cette mini-série s'avère donc, pour le moment, plutôt une réussite. On regrette néanmoins que son "dépeçage" en quatre DVD sortant séparément entraîne une attente un peu énervante entre les volets, ainsi qu'un prix de vente pas très raisonnable.

Rédacteur : Emmanuel Denis
Photo Emmanuel Denis
Un parcours de cinéphile ma foi bien classique pour le petit Manolito, des fonds de culottes usés dans les cinémas de l'ouest parisiens à s'émerveiller devant les classiques de son temps, les Indiana Jones, Tron, Le Dragon du lac de feu, Le Secret de la pyramide... et surtout les Star Wars ! Premier Ecran fantastique à neuf ans pour Le retour du Jedi, premier Mad Movies avec Maximum Overdrive en couverture à treize ans, les vidéo clubs de quartier, les enregistrements de Canal +... Et un enthousiasme et une passion pour le cinéma fantastique sous toutes ses formes, dans toute sa diversité.
50 ans
1 news
663 critiques Film & Vidéo
1 critiques Livres
On aime
Richesse de l'intrigue
Fidèle aux idées du premier ROBOCOP
On n'aime pas
Réalisation un peu banale
Histoire inachevée (normal)
RECHERCHE
Mon compte
Se connecter

S'inscrire

Notes des lecteurs
Votez pour ce film
Vous n'êtes pas connecté !
-
0 votes
Ma note : -
Autres critiques
L'édition vidéo
ROBOCOP : PRIME DIRECTIVES DVD Zone 2 (France)
Editeur
Support
DVD (Double couche)
Origine
France (Zone 2)
Date de Sortie
Durée
1h30
Image
1.33 (4/3)
Audio
English Dolby Digital 5.1
Francais Dolby Digital 5.1
Sous-titrage
  • Français
  • Supplements
    • Making Of (7mn)
      • Bandes-annonces
      • Robocop 2001 : Directives Prioritaires
      • Robocop 2001 : Confrontation
      • Robocop 2001 : Resurrection
      • Robocop 2001 : Ultime Combat
    • Notes sur les personnages
    Menus
    Menu 1 : ROBOCOP 2001 : CONFRONTATION (ROBOCOP : PRIME DIRECTIVES - MELTDOWN)
    Autres éditions vidéo