Header Critique : CIRQUE DES VAMPIRES, LE (BLU-RAY)

Critique du film et du Blu-ray Zone B
LE CIRQUE DES VAMPIRES 1971

VAMPIRE CIRCUS 

Après avoir terrassé le Comte Mitterhaus, un petit village souffre d'une étrange épidémie qui pourrait être le fruit de la malédiction du maléfique aristocrate. Dans son dernier souffle, il avait juré que les descendants de ses bourreaux donneraient leur sang pour qu'il puisse revenir d'entre les morts. Les événements vont se précipiter avec l'arrivée d'une troupe de cirque pour le moins étrange...

Michael Carreras découvre le court-métrage THE GOLDFISH BOWL alors qu'il vient d'être primé dans un festival à New York. Il a alors l'idée de recruter son jeune réalisateur pour lui confier une production de la Hammer Films. Recruté pour mettre en scène une adaptation de «Neither the Sea nor the Sand» de Gordon Honeycombe, Robert Young va être obligé de se tourner vers un autre métrage quand les droits du livre vont échapper à la Hammer. C'est finalement la Tigon qui mettra en boîte la version cinématographique du livre avec NI LA MER NI LE SABLE. A peu près au même moment, Wilbur Stark et George Baxt vendent à la Hammer Films le concept du CIRQUE DES VAMPIRES. Michael Carreras oriente donc naturellement Robert Young sur ce nouveau projet… Le jeune cinéaste n'a jusque là confectionné que des spots publicitaires et des courts-métrages. Il va alors se confronter aux dures réalités de la production cinématographiques. Car la Hammer Films est avant tout une usine à produire des films ! Alors que LE CIRQUE DES VAMPIRES est le dernier métrage mis en chantier en collaboration avec la Rank, la Hammer Films poursuit en même temps son partenariat avec EMI en mettant en boîte des films d'épouvante mais aussi des comédies sans oublier de confectionner un DRACULA 73 avec un budget en partie obtenu grâce à la branche américaine de Warner... La Hammer Films est une société de production rigoureuse qui travaille sur plusieurs projets en même temps, enchaînant les tournages et surveillant de près les budgets. Ainsi, en parallèle du tournage du CIRQUE DES VAMPIRES, aux studios Pinewood, la Hammer Films lance les prises de vues de DEMONS OF THE MIND dans les locaux d'Elstree…

Le baptême du feu pour Robert Young va être plutôt difficile. Pour son premier long-métrage pour le cinéma, le cinéaste va être confronté à pas mal de difficultés. Le film met ainsi en scène des animaux dont une panthère noire ce qui complique le tournage. A cela, Robert Young va avoir quelques soucis personnels avec Wilbur Stark, en partie à l'origine du projet et qui travaille en tant que producteur sur le film. Enfin, les six semaines de tournage prévues à l'origine ne suffisent pas pour mettre en scène le scénario du CIRQUE DES VAMPIRES. Mais, à la Hammer Films, il n'est pas question d'allonger les prises de vue et il est demandé à Robert Young d'assembler son film avec ce qui est déjà tourné. Pourtant, le film débutait sous les meilleurs auspices. Le métrage proposait une histoire de vampires inédite et posait ses caméras dans les décors relativement fortunés d'une grosse production Universal, ANNE DES MILLE JOURS. Des décors d'ailleurs déjà utilisés et recyclés auparavant dans COMTESSE DRACULA et LES SEVICES DE DRACULA. Un recyclage que l'on retrouve aussi parfois avec l'utilisation de plans d'anciens métrages de la Hammer. Ainsi, on peut discerner quelques plans fugaces des CICATRICES DE DRACULA et de LUST FOR A VAMPIRE dans LE CIRQUE DES VAMPIRES...

D'un point de vue formel, le film bénéficie de jolis décors ainsi que de costumes qui font illusion. Mais les soucis de production du film se font ressentir dans la narration. Celle-ci se montre peu claire et l'enchaînement de certaines séquences paraissent un peu incongrues et donnent même l'impression, par moments, de manquer de cohérence. Cela donne au CIRQUE DES VAMPIRES un aspect assez particulier tout en lui conférant une ambiance un peu étrange. Une ambiance renforcée par les numéros de cirque qui parsèment le métrage avec, par exemple, une longue chorégraphie très suggestive et érotique entre un dompteur et une femme féline. De plus, quelques idées ne sont pas sans rappeler «La Foire des Ténèbres» de Ray Bradbury. Difficile néanmoins d'affirmer que le livre, écrit quelques années auparavant, a influencé les deux scénaristes originaux du CIRQUE DES VAMPIRES, Wilbur Stark et George Baxt. Les similitudes sont tout de même assez surprenantes mais donnent, en tout cas, un certain cachet au film de Robert Young. Le cinéaste réussit ainsi à donner une touche de poésie surprenante avec des vampires qui passent au travers d'un miroir pour capturer leurs jeunes victimes. On notera d'ailleurs que LE CIRQUE DES VAMPIRES s'attaque méchamment aux enfants et ce dès la séquence pré-générique. Peut être que les scénaristes avaient encore à l'esprit un fait divers atroce s'étant déroulé en Grande Bretagne quelques années auparavant («The Moors Murders») . Cela avait d'ailleurs inquiété la Hammer Films dès l'ébauche du premier scénario. La maison de production britannique craignait que la violence du CIRQUE DES VAMPIRES ne pose des problèmes avec la censure mais aussi lors de son exploitation. A l'arrivée, le film ne rencontrera pas le succès et ne se hissera clairement pas dans les meilleures réussites du cinéma d'épouvante. De plus, les comédiens ne se montrent pas tous très égaux. Thorley Walters ou Adrienne Corri s'affirment naturellement dans leur rôle respectif tout comme Skip Martin incarnant un inquiétant clown de petite taille mais aussi David Prowse, dans l'un de ses rares rôles à visage découvert. Mais Robert Tayman et Anthony Higgins font ici de bien piètres vampires ! Toutefois, LE CIRQUE DES VAMPIRES reste une tentative assez bizarre, et aussi un peu maladroite, de renouveler le mythe du vampire déjà largement saigné à outrance par la Hammer Films. Une curiosité qui, à défaut d'être exceptionnelle, mérite d'être redécouverte par tous les Fantasticophiles qui ne l'ont pas encore vu…

Une édition du CIRQUE DES VAMPIRES était déjà sortie à plusieurs reprises en France en ne changeant que la jaquette. Elephant Films propose cette fois de revoir le métrage avec un nouveau transfert en haute définition décliné sous la forme d'un Blu-ray ou d'un DVD. Evidemment, pour tirer le meilleur parti de l'image, il faudra naturellement se tourner vers le Blu-ray. Par contre, il suffit de comparer l'ancienne et la nouvelle édition DVD pour déjà voir apparaître des différences dans les couleurs, plus chaudes sur le nouveau transfert mais aussi avec une image bien plus précise comme on peut le voir sur notre comparatif. Par contre, l'ancien DVD affichait un petit peu plus d'image en haut de l'écran alors que les deux disques proposent un transfert en 1.78 (16/9). Le fossé se creuse bien sûr avec l'insertion dans le lecteur du Blu-ray qui arbore une image largement plus détaillée et réalistes. On notera qu'un défaut de pellicule à la dix-neuvième minute est présent sur l'ancien transfert datant d'une dizaine d'années et le nouveau. Ces petites tâches jaunes indiquant donc que la même copie d'origine a été utilisée pour les deux transferts, à moins que ce ne soit sur toutes les copies du film. Quoi qu'il en soit, le gain avec la haute définition est non négligeable. Par contre, comme pour les autres titres de la collection, on ne peut que constater une image en 1080i alors qu'il aurait été plus logique, sur le Blu-ray, de disposer du 1080p/24. Un petit défaut ! Ce sera par contre sans faute du côté des pistes sonores. Le film est proposé au choix en version originale sous-titrée ou bien avec son doublage français. Les deux pistes sonores sont en DTS HD Master Audio et reproduisent les pistes mono d'origine. Pas de quoi être renversé par la puissance sonore mais les deux pistes audio assurent parfaitement leur travail.

DVD Z2 Opening
DVD Z2 Elephant

En complément, l'ancien DVD disposait d'une courte présentation du film où l'on n'apprenait rien ! Cela change avec les nouveaux Blu-ray et DVD puisque durant près de vingt cinq minutes, Alain Schlokoff nous présente le film, évoquant sa production mais aussi les comédiens et les membres de l'équipe technique. Un supplément qui est largement plus pertinent que l'ancienne présentation. A côté, on trouve encore une galerie de six photos où l'on pourra déplorer l'absence de l'affiche (pourtant utilisée pour faire un habillage sur la vidéo de présentation). Le disque ne propose pas non plus la bande-annonce. A la place, on peut tout de même voir celle de COMTESSE DRACULA, LES SEVICES DE DRACULA ainsi que de la collection dont est issu LE CIRQUE DES VAMPIRES. A noter que les acheteurs qui auront opté pour le Blu-ray trouveront aussi, dans la même boîte, le DVD.

Rédacteur : Antoine Rigaud
4 news
635 critiques Film & Vidéo
2 critiques Livres
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Une ambiance étrange
Quelques scènes réussies
On n'aime pas
Une narration manquant par endroit de cohérence
Transfert 1080i
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L'édition vidéo
VAMPIRE CIRCUS Blu-ray Zone B (France)
Editeur
Support
Blu-Ray (Simple couche)
Origine
France (Zone B)
Date de Sortie
Durée
1h27
Image
1.78 (16/9)
Audio
English DTS Master Audio Mono
Francais DTS Master Audio Mono
Sous-titrage
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