Header Critique : BURNING, THE (CARNAGE)

Critique du film et du DVD Zone 0
THE BURNING 1981

CARNAGE 

Des jeunes affluent dans un camp de vacances bordant un lac. Tout est prêt pour passer le plus insouciant des étés alors qu'un tueur revient sur les lieux pour mettre à exécution une vengeance aveugle, plusieurs années après les faits, contre les jeunes vacanciers…

Considéré à juste titre comme l'un des meilleurs clones de VENDREDI 13, THE BURNING, plus connu en France sous le patronyme CARNAGE, se permet même d'épurer encore plus l'intrigue. Pas de véritable surprise. L'histoire est linéaire à l'extrême. Et tous les ingrédients de VENDREDI 13 sont présents. On prend une colonie de vacances isolée dans les bois. Là, une bande de jeunes jouent un mauvais tour à l'homme de service alcoolique. Ce qui aurait dût être une simple blague se transforme en drame. Même les infirmiers des urgences où l'homme est emmené n'ont jamais vu un tel cas de brûlure. Cinq ans plus tard, Cropsy peut enfin se déplacer et en sortant de l'hôpital, il commence à tuer. Bien sûr, il retournera près d'un camp de vacances pour se venger…

C'est clair, non ? Difficile de faire une copie plus proche du film de Sean S. Cunningham. A moins bien sûr de suivre à la lettre la trame de VENDREDI 13, tueur y compris ! Mais CARNAGE fonctionne plutôt bien. Tout le monde se fout de l'identité du tueur. Il s'agit ici d'un véritable slasher pas d'une intrigue policière déguisée. De ce fait, ce bon vieux Cropsy va éliminer de l'adolescent à coups de cisailles de manière bien méthodique. Un slasher gore puisque le spectateur n'attend plus que le moment où le tueur va trucider les horripilants mômes. D'ailleurs, les scénaristes et le réalisateur ne font pas dans la dentelle puisque notre équarisseur ne fera pas de détail ! Il a une dent contre les sales gosses et il n'hésitera pas à les découper quel que soit leur âge. En cela, Cropsy est certainement bien plus cruel que le Jason des premiers VENDREDI 13. On peut même noter que le film était à l'époque bien plus saignant que LE TUEUR DU VENDREDI, suite officielle du film original de Sean S. Cunningham, sortie la même année.

Pour continuer dans les similitudes, l'hémoglobine est versée généreusement par Tom Savini comme c'était déjà le cas pour VENDREDI 13. Il s'amuse d'ailleurs à faire encore mieux en exploitant au maximum les possibilités des grandes cisailles. Et il n'y va pas de main morte (encore que, lorsque l'on voit tous les doigts d'un personnage sauter d'un seul coup !) dans des gerbes généreuses de sang. Le tueur habile réussit même l'exploit d'éliminer une demi douzaine d'ados d'un seul coup. Le distributeur français du film ne s'y est pas trompé en titrant donc le film CARNAGE. Depuis, on a fait pire mais même à présent, la rigueur générale de CARNAGE en fait l'un de ces slashers goûtus que l'on aime à se repasser de temps à autre.

Tony Maylam, le réalisateur, connaît ses classiques. Le premier meurtre qu'accomplit notre grand brûlé se fait chez une prostituée. Notre tueur arborant une tenue noire et un chapeau masquant son visage. Tourné avec de jolis jeux d'ombres se finissant par un meurtre à coup de ciseaux, on a du mal à ne pas faire la parenté avec un certain Mario Bava et son SIX FEMMES POUR L'ASSASSIN. Un meurtre bien plus travaillé que ceux qui suivront par la suite. Ces derniers jouant la carte de la brutalité et du démonstratif genre embrochage par la gorge, avant de clouer l'infortunée victime quelques mètres plus loin sur un arbre grâce aux fameuses cisailles.

Parmi les pensionnaires, vous serez peut-être étonné par la présence d'une certaine Holly Hunter pour l'une de ses toutes premières performances à l'écran. Il faut bien commencer une carrière quelque part avant de choper un Oscar et de nombreux prix en tournant des films plus sérieux comme LA LECON DE PIANO ou CRASH. Dans le même ordre d'idée, CARNAGE, c'est aussi le métrage où Jack Sholder put mettre sérieusement la main à la pâte sur un film. On le retrouvera plus tard à la barre de l'excellent HIDDEN ou le sympathique ALONE IN THE DARK avant qu'il ne se perde en dirigeant des produits moins inspirés. Enfin, CARNAGE, c'est aussi le petit succès qui permit aux frères Weinstein de se lancer dans l'industrie du cinéma. L'un (Bob) en produisant le film et l'autre (Harvey) en écrivant le scénario (sur lequel il ne s'est pas trop foulé avouons-le). Les deux gars fonderont alors la fameuse boite de production Miramax.

Le disque Dragon fait plaisir et déçoit. Content de mettre enfin la main sur le film, et de l'autre côté, il faut bien se rendre à l'évidence en constatant un rendu vidéo digne d'un transfert de troisième génération. La plupart des séquences nocturnes délivrent un rendu grisâtre de l'image. Normal, avec le bruit vidéo de la copie utilisée. De plus, le format cinéma n'est pas respecté et l'éditeur propose une version en plein cadre révèlant plus d'image en haut et en bas. A moins de vouloir à tout prix se mater les exactions de Cropsy, il est difficile de conseiller ce DVD qui accumule quasiment tous les défauts imaginables. Le son à première vue en Mono n'est pas extraordinaire non plus. Il remplit tout de même son office en ne délivrant pas trop mal l'excellente musique du film même si cette dernière est datée années 80 (on serait méchant, on ajouterait qu'elle n'est pas la seule ici…). En dehors de quelques filmographies, il est possible de visionner une bien étrange bande-annonce. Ca sent un peu le bricolage, genre assemblage d'images du film suivi du générique. Enfin, la galerie de photos présente de nombreux visuels d'affiches, de photos d'exploitation et diverses photos. Nous avions d'ailleurs fourni à Dragon des scans des photos d'exploitation françaises qui se retrouvent sur le disque.

Nous sommes loin d'avoir obtenu satisfaction avec ce DVD de THE BURNING. Il n'y a plus qu'à attendre qu'un autre éditeur se penche sur son cas...

Rédacteur : Christophe Lemonnier
Photo Christophe Lemonnier
Ancien journaliste professionnel dans le domaine de la presse spécialisée où il a oeuvré durant plus de 15 ans sous le pseudonyme "Arioch", il est cofondateur de DeVilDead, site d'information monté en l’an 2000. Faute de temps, en 2014, il a été obligé de s'éloigner du site pour n'y collaborer, à présent, que de manière très sporadique. Et, incognito, il a signé de nombreuses chroniques sous le pseudonyme de Antoine Rigaud ici-même.
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L'édition vidéo
THE BURNING DVD Zone 0 (Allemagne)
Editeur
Support
DVD (Simple couche)
Origine
Allemagne (Zone 0)
Date de Sortie
Durée
1h28
Image
1.33 (4/3)
Audio
English Dolby Digital Mono
German Dolby Digital Mono
Sous-titrage
  • Aucun
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