Header Critique : AMAZONIA (ESCLAVE BLONDE)

Critique du film et du DVD Zone 0
AMAZONIA 1983

ESCLAVE BLONDE 
ATTENTION : Cette critique est très ancienne et est convertie de manière automatique ! Veuillez nous excuser s'il y a des problèmes d'affichage !


Avant de commencer, il faut préciser que ce AMAZONIA n'a rien à voir avec le AMAZONIA : LA JUNGLE BLANCHE de Ruggero Deodato. Il est préférable de vous éviter une déception dans le cas où ce dernier film vous intéresserait. En fait, ici, il s'agit donc de ESCLAVE BLONDE, titre racoleur français. Le seul point commun étant que les deux films se déroulent effectivement en Amazonie. Le film se base sur un fait divers. Celui de Katherine Miles qui aurait été enlevée par les Indiens Guaranis pendant une longue période. Elle aurait alors vécu parmi eux...
Dans le film, on retrouve donc Katherine Miles dans un tribunal où elle est accusée de meurtre. Elle raconte alors l'histoire qui l'a menée jusque là. Etudiante et en vacances, elle se rend auprès des ses parents qui vivent en Amazonie. Tout ce joli monde décide d'aller faire un pique-nique en suivant la rivière. C'est alors que ses parents sont assassinés. Elle reprend connaissance juste à temps pour voir une poignée d'autochtones couper la tête de son père et de sa mère. Ils l'emmènent alors tel un gibier jusqu'à leur village... On vous épargnera la suite surtout qu'on l'a, en quelque sorte, déjà vu auparavant.

En effet, ESCLAVE BLONDE suit à la lettre le scénario d'un autre film. C'est à dire AU PAYS DE L'EXORCISME. Vous comprendrez pourquoi nous avons testé il y a à peine quelques heures le DVD de cet autre film. Le parallèle est évident. Les éléments de l'histoire sont identiques. Les auteurs de ESCLAVE BLONDE ont juste changé le personnage principal qui devient ici une jeune femme. Autre innovation, l'histoire du meurtre et du retour à la civilisation. En dehors de cela, les ingrédients sont les mêmes à un point fort étonnant. Notre héroïne s'éprendra d'un homme du village... L'une des indigènes parle anglais ce qui facilitera les discussions... Elle donnera une leçon de médecine en réparant une fracture (dans l'autre film, le héros opérait un jeune garçon au grand dam du sorcier)... On a même droit à un vol d'hélicoptère. On pourrait continuer ainsi sur de nombreux points.

Si la carte de l'originalité ne revient pas à ESCLAVE BLONDE, il faut aussi constater que le réalisateur n'a rien d'un virtuose. Roy Garret est le pseudonyme de Mario Gariazzo, cinéaste italien à la petite semaine abonné aux films Bis. S'il signe ESCLAVE BLONDE, c'est que les films se déroulant au milieu des peuplades reculées d'Amérique du sud ont le vent en poupe. Quoi de mieux, dès cet instant, que de reprendre une histoire qui a fait ses preuves. Ce qui était déjà plus ou moins le cas de AU PAYS DE L'EXORCISME. Le Bis dans toute sa splendeur présentant la copie carbone d'une copie... d'une copie...

Malheureusement, Mario Gariazzo n'est pas Umberto Lenzi. Car quoi que l'on puisse en penser, ce dernier est un honnête artisan. ESCLAVE BLONDE est donc pour le moins bancal. Les moyens devaient manquer tout autant que le talent. En terme de figuration, il faudra vous contenter d'une vingtaine de figurants. Pour pallier au problème et remplir le cadre, le réalisateur les place en file indienne tout le long de l'écran pour simuler un semblant effet de foule. Manque de pot, ce genre de pratique rend les choses assez risibles. Tout comme cette manière très disciplinée qu'ont tous les indigènes de se déplacer en file... indienne (forcément !) et ce, même dans les plaines. Là où la plupart des films du genre donnaient une impression documentaire, ESCLAVE BLONDE se plante littéralement. Tout a l'air faux. Comme ces indigènes qui ont l'air d'être affublés de perruques et pour certains n'ont même pas la tête de l'emploi. Ou alors le fait que l'on puisse repérer à deux mille kilométres les séquences d'un documentaire animalier qui atterrissent là sans raison, si ce n'est de nous dire que tout cela se déroule... dans la nature. A ce point, cela en devient effarant.


Comme si le film avait besoin d'être encore plus enfoncé, Elvire Audrey, l'interprète principal, n'a carrément pas le physique de l'emploi. A aucun moment, on ne peut l'imaginer pouvant survivre plus de 10 secondes dans la jungle. On suppose que la seule raison de la prendre au moment du casting fut de trouver une actrice blonde qui accepterait de jouer toute nue. Dans ce cas, on se demande encore pourquoi elle car quitte à faire un film d'exploitation autant aller jusqu'au bout. Car en matière d'érotisme, la production aurait pu trouver mieux.

Un film Bis. Un film d'exploitation. Voilà comment définir le mieux ESCLAVE BLONDE. La recette étant finalement de proposer une nana à poil dans la jungle avec des scènes gores et atroces. Sur ce dernier point, on avait déjà vu pire ailleurs. Histoire d'être bien plus racoleur encore, on insiste bien sur le matériel publicitaire pour expliquer que tout cela est une histoire bien vraie. Les affiches du film étant souvent trompeuses dans ce qu'elles décrivent. Pourtant malgré tout cela, entre les acteurs éteints et les péripéties de l'histoire, on ne peut s'empêcher de rire à la vision de cette ESCLAVE BLONDE. Le film est raté mais il en devient résolument hilarant.

Si l'on ne peut rien reprocher à la bande son anglaise du film, il n'en est pas de même pour l'image. Le master utilisé, (d'après la jaquette, le négatif 35mm original), est bourré de griffures et de tâches et certaines séquences sont inexplicablement affublées d'un grain excessif ou changent de qualité. Pour en revenir sur le son, il est à noter que comme c'est le cas dans la plupart des films de jungle de l'époque, la musique est en décalage. Sans atteindre celle de Riz Ortolani pour CANNIBAL HOLOCAUST, dans le même genre, le thème principal de ESCLAVE BLONDE est l'une des choses les moins ratées dans ce film !
Pour les suppléments, il faudra vous contenter d'une galerie de photos qui ne fait que présenter des photos du film. En plus de cela, point de bandes-annonces mais un Show pour trois films de la collection Italian Shock. Il s'agit ni plus ni moins de présenter le meilleur (du pire ?) des films dans une petite fenêtre. Vous pourrez donc jeter un oeil rapide à THE SMUGGLER, L'AVION DE L'APOCALYPSE et ESCLAVE BLONDE. Dans ce dernier cas, on ne voit pas bien l'interêt, à moins de vouloir visionner plus rapidement les séquences gores... Le livret (deux pages) qui se trouve à l'intérieur du boîtier contient un petit texte en français.

La vision de cet ESCLAVE BLONDE est donc pour le moins étonnante. On ne sait trop pourquoi le label Italian Shock a pu s'enrichir d'un tel titre. A moins que cela ne soit pour son décalage. Encore que cela dépend de votre sens de l'humour et du contraste qu'il peut avoir avec votre porte-monnaie.

Rédacteur : Christophe Lemonnier
Photo Christophe Lemonnier
Ancien journaliste professionnel dans le domaine de la presse spécialisée où il a oeuvré durant plus de 15 ans sous le pseudonyme "Arioch", il est cofondateur de DeVilDead, site d'information monté en l’an 2000. Faute de temps, en 2014, il a été obligé de s'éloigner du site pour n'y collaborer, à présent, que de manière très sporadique. Et, incognito, il a signé de nombreuses chroniques sous le pseudonyme de Antoine Rigaud ici-même.
55 ans
10330 news
573 critiques Film & Vidéo
4 critiques Livres
On aime
On a bien ri quand même...
On n'aime pas
Qualité de l'image changeante en fonction des scènes
RECHERCHE
Mon compte
Se connecter

S'inscrire

Notes des lecteurs
Votez pour ce film
Vous n'êtes pas connecté !
5,67
3 votes
Ma note : -
Autres critiques
L'édition vidéo
SCHIAVE BIANCHE : VIOLENZIA IN AMAZZONIA DVD Zone 0 (Hollande)
Editeur
Italian Shock
Support
DVD (Simple couche)
Origine
Hollande (Zone 0)
Date de Sortie
Durée
1h26
Image
1.33 (4/3)
Audio
English Dolby Digital Mono
Sous-titrage
  • Néerlandais
  • Supplements
    Menus
    Menu 1 : AMAZONIA (ESCLAVE BLONDE)
    Autres éditions vidéo