Tour à tour rassurant ou inquiétant pour ses clients, un chauffeur de taxi raconte des histoires étranges qu'il assure véridiques…
Ce deuxième volume des MYTHES URBAINS vient compléter la série puisqu'il propose les treize derniers épisodes. D'après un concept inventé par David T. Reilly et Nick Stillwell, la série PETITS MYTHES URBAINS, tel qu'indiqué au générique, modifie légèrement son nom en LES MYTHES URBAINS pour sa sortie en DVD. Et puisque nous en sommes à parler de patronyme, l'un des producteurs confirme dans un commentaire audio ce dont on se doutait déjà depuis le début de la série. A savoir que les lettres «UMC» sur l'enseigne du taxi, sur les plaques minéralogiques ou à d'autres endroits sont en fait une référence à URBAN MYTH CHILLERS le titre anglais de la série.
Une fois que l'on a pu voir l'intégralité des épisodes, on peut se rendre compte que parfois les petites histoires prennent de leur valeur non pas pour ce qu'elles racontent mais surtout dans la façon dont elles seront utilisées par le narrateur. En effet, certains épisodes ont des histoires tellement simplistes que la subtilité et l'ironie fusent plutôt du côté de l'introduction et de la chute pourtant tournées bien plus tard par un autre réalisateur. Le talent d'Omar Sharif n'y est pas étranger avec son flegme imparable lorsqu'il terrorise ses clients.
Ce qui nous amène à parler des légendes urbaines, ces histoires que l'on nous assure vraies même si rien ne peut le vérifier. Rumeur ou réalité, la série semble vouloir trancher avec son personnage de chauffeur de taxi qui s'amuse de ses histoires en les débitant à ses clients. Les auteurs ne semblent pas dupes puisque dans l'un des épisodes («While's the Cat Away»), le chauffeur ne réussit pas à inquiéter sa cible ce qui semble lui gâcher son plaisir. Rapidement, on peut se demander s'il n'est pas la source de toutes ces petites histoires inquiétantes qu'il invente au fur et à mesure de ses rencontres qui n'hésiteront pas ensuite à les colporter pour qu'elles s'amplifient grâce au bouche à oreille.
Les auteurs des introductions ont ainsi habilement replacé dans leur contexte ces histoires qui ne sont parfois que pure invention mais racontées avec beaucoup d'aplomb. Prenons deux exemples. Dans l'épisode «Gameplay» lorsqu'un client ne croit pas à l'histoire, le chauffeur lui rétorque qu'il l'a lu dans le journal ce qui sacralise son récit sans pour autant présenter l'article et lorsque son interlocuteur part finalement convaincu il lâche un sourire ravi. Plus amusant encore, à la fin de l'épisode «The Ring», le chauffeur présente la bague de l'histoire en ajoutant qu'il s'agit d'un bijou en toc, autant dire du faux !
Ce ne sont donc pas toujours les petites histoires courtes de la série qui ont un véritable intérêt, certaines en étant dénuée comme nous l'avions vu dans le premier volume ! Toutefois, il faut reconnaître que parmi les treize histoires proposées ici, il y en a qui atteignent pleinement leur objectif en jouant la carte de l'humour noir et en utilisant des idées astucieuses. Même si l'histoire fait un peu déjà-vu dans son esprit que ce soit au cinéma ou dans la littérature, «Strings Attached» en est le meilleur spécimen avec son site internet très particulier !
Comme pour le premier volume, la qualité de l'image est satisfaisante avec un transfert 16/9 qui fourmille pas mal. On retrouve les différences de formats, à peine notable il faut bien l'avouer, entre les courts et les introductions ainsi que le même problème sur les sous-titrages qui dépassent parfois un peu du cadre ce qui pourra s'avérer gênant en fonction de votre diffuseur. Toujours pas de 5.1 mais des pistes anglaises et françaises en stéréo surround de qualité. Enfin, l'accès au commentaire audio est, encore une fois, assez déroutant puisqu'ils n'apparaissent pas sur le menu des suppléments.
Ce second volume offre moins d'épisodes disposant de suppléments. D'un autre côté, il y a parfois non pas un mais deux commentaires audio pour un seul et même épisode. C'est le cas par exemple de celui de Yzabel Dzisky où l'on retrouve la réalisatrice en compagnie de Christian Vadim pour une piste audio aussi inutile qu'indispensable puisque les deux intervenants forment une sorte de duo comique avec des réparties qui tuent. Un autre commentaire donne l'occasion à Bernard Montiel de nous avouer qu'il aime l'épouvante et le suspense mais son intervention est finalement assez limitée à l'image de son rôle particulièrement court... même pour un court !
Parmi les autres commentaires audio, on retiendra aussi les deux avec le chef décorateur qui parle de son métier grâce à l'un des producteurs qui relancent la discussion en posant des questions pertinentes. Ces deux commentaires audio offrent ainsi un aperçu du travail de chef décorateur et sont assurément les deux meilleurs suppléments de ce DVD. Seulement deux épisodes ont droit à des Making Of qui, comme pour le premier volume, sont des images un peu brutes glanées sur le tournage. La bande-annonce de la série est, une nouvelle fois, de la partie.
