En réponse aux petits tracas de chacun de ses clients, un chauffeur de taxi raconte une histoire qui serait réellement arrivé. Le dénouement de chacune d'elle déstabilise le passage par sa chute inquiétante ou étrange…
A l'origine des MYTHES URBAINS, il y a un site internet. Celui-ci s'était mis en tête de proposer des courts horrifiques produit spécialement pour le site. Après quelques années d'existence, Urban Chillers met en chantier trois petits courts désignés sous le nom de «Urban Myth Chillers» qui permet d'aller démarcher des télévisions dans le but de créer une véritable série télévisée aux sujets très courts. Les trois premiers courts conçus et réalisés par David T. Reilly et Nick Stillwell sont d'ailleurs disponibles gratuitement sur le site de Urban Chillers et ce même après avoir signé un accord avec Universal Studios Networks. En fait, c'est surtout le concept que David T. Reilly et Nick Stillwell ont vendu et qui sera financé en coproduction avec la France, les Etats-Unis et le Canada.
Sur le site Urban Chillers, il était déjà offert aux cinéastes en herbe d'envoyer leurs productions pour qu'elles soient intégrées au site. Sur une idée assez semblable, on fait appel aux jeunes cinéastes du monde entier en vue de leur donner des épisodes à tourner. Sur plus de 4000 réalisateurs, quelques uns sont retenus sur la qualité des courts-métrages qu'ils ont réalisés auparavant. La série se dote ainsi de cinéaste en provenance du Liban, de France, de Belgique, d'Espagne… Des acteurs sont ensuite démarchés de manière à obtenir des têtes plus ou moins connues et les placer devant la caméra des jeunes réalisateurs sélectionnés ! C'est ainsi qu'aux détours des histoires, on peut découvrir Cécile de France, Jean-Claude Dreyfus, Etienne Chicot, Feodor Atkine, Isild le Besco ou encore Hippolyte Girardot ne serait-ce que dans le vivier des têtes connues en France.
Chacune des histoires est introduite par un chauffeur de taxi interprété par Omar Sharif, acteur qui a l'avantage d'être connu à travers le monde. Toutefois, ce sera Stéphane Gateau qui s'occupera de diriger ces introductions et épilogues plusieurs mois après la mise en boîte des courts-métrages. Chacune des histoires est tournée en France (à Bordeaux) ou au Quebec sur deux jours de tournage. Un temps qui peut paraître court mais, après tout, il s'agit ici de tourner des sujets d'environ six minutes. En raison de sa coproduction, les histoires seront tournées en langue anglaise puis doublés en français pour le marché francophone. D'après les commentaires audio, il semblerait pourtant que certains courts ont été tournés dans les deux langues néanmoins la version originale officielle de la série reste l'anglais et nous partons du principe que les images vues sur le DVD ont été tournées ainsi.
Les légendes urbaines sont des rumeurs qui se propagent à propos de différents sujets mais dont il est très difficile de tracer l'origine. A partir de là, la véracité de l'histoire peut être remise en question cela n'a que peu d'importance puisqu'il s'agit de faits divers étranges qui pourraient bien arriver dans votre quotidien. Erreur sur la personne à cause d'un téléphone portable, enlèvement d'enfants, morts suspectes en milieu hospitalier… De quoi vous rendre paranoïaque à chacune de vos actions dans la journée. Les petites histoires exposées dans ce premier volume suivent à peu de chose près la même recette ce qui d'ailleurs devient rapidement un défaut si l'on enchaîne la vision de tous les épisodes d'un coup. En effet, le retournement de situations systématique déflore à chaque fois la chute.
Un autre problème vient se greffer sur toutes ces histoires, c'est le format court qui rend très difficile le placement d'une ambiance sur laquelle aimeraient jouer certains des réalisateurs sans compter qu'il est alors très difficile de peindre le portrait d'un personnage dans ces conditions. Autant dire que ceux qui aimeraient susciter une peur ou une tension immédiate se plantent dans les grandes largeurs. L'épisode avec Cécile de France en est un excellent exemple avec sa vaine façon d'essayer de retranscrire un sentiment de peur auprès du spectateur.
Heureusement, LES MYTHES URBAINS ont tout de même un lot d'épisodes fort réussis. Maniant l'ironie avec brio, les épisodes «The Family Man» et «What the Witness Saw» sont ainsi de bons petits moments d'humour noir aux scénarios véritablement bien ficelés. La qualité des épisodes est donc très inégale à l'image de toutes les anthologies ou les passages les plus réussis ont tendance à faire ressortir encore plus les défauts des segments les plus faibles (certaines des histoires n'apportent rien du tout !).
Tous les épisodes sont présentés en 16/9, avec parfois des différences de formats entre l'introduction et le court, dans un transfert qui fourmille pas mal mais qui reste largement satisfaisant. On notera que les sous-titrages français dépassent parfois du cadre rognant des bouts de mots. Bien qu'il soit indiqué une piste Dolby Digital 5.1 sur la jaquette, il n'y en a aucune trace sur le DVD. En lieu et place, vous aurez le choix entre la piste originale anglaise et une version française toutes deux en stéréo surround et de bonne qualité.
Toujours au niveau son et jaquettes, on pourra se gratter la tête concernant les commentaires audio. Ceux-ci sont bien présents mais ce n'est pas sur le menu des Bonus que vous pouvez les déclencher. Pour les atteindre, il suffira d'utiliser le bouton de la télécommande qui permet de changer de piste à la volée pour sélectionner celle des commentaires ou bien d'aller sur les menus du choix des épisodes.
Sur les douze épisodes proposés, quatre ne disposent pas de commentaires. Pour les autres, ce sera soit le réalisateur qui viendra commenter son court ou bien les actrices ou encore le producteur. C'est ce dernier qui s'avère le plus agréable à écouter puisqu'il s'applique à raconter des anecdotes sur les tournages. En complément, le DVD contient aussi des Making Of pour onze des douze épisodes qui sont, en fonction des segments, soient des images brutes prises sur le tournage ou bien les impressions à chaud des acteurs. Une bande-annonce finit les suppléments en présentant en image la série. Ce disque contient les douze premiers épisodes alors que les treize suivants sont commercialisés dans un second volume.
