5. Conclusion
Tout cela aura été projeté, rappelons-le, en 35 mm. Sauf le Franco, scanné numériquement à partir de bobines en fin de parcours. A part quelques images délavées de loup-garou, et l'apparition de Maciste dans une séquence sans début («où était-il ?» s'interroge le spectateur, «on s'en fout» répond avec humour le professeur Thibaut !), que du bonheur. Plaisir des couleurs et des teintes d'époque, des images à peine griffées. Résurgence des changements de bobines pour l'œil averti. Il n'en faut pas plus pour ravir le nostalgique, blotti dans son fauteuil.
Les séances auront été introduites, en alternance, par les programmateurs de la Cinémathèque toulousaine, Franck Lubet et Frédéric Thibaut. Des échanges enthousiastes, soulignés par Gilles Chétanian et Jacques Thorens, invités de circonstance. «Client» régulier du Brady pendant plus de 15 ans, j'aurai également, sans trop me faire prier par nos hôtes, glissé quelques mots sur la vie de la salle, sur LE SADIQUE BARON VON KLAUS ou Rollin. Propos historiques et d'actualité plus récente, significatifs autant qu'anecdotiques, de quoi entraîner les spectateurs présents à la (re)découverte de ces bandes et de leur atmosphère. Un public cependant clairsemé (vacances scolaires obligent ?). Mais un public ô combien diversifié selon les univers proposés, visiblement réceptif à la programmation : des (très) jeunes et moins jeunes, des filles et des garçons, des habitués, des néophytes. De quoi regretter que ce ne fut pas vraiment le cas dans les 80's, ce qui aurait évité au bissophile de se diriger à reculons vers le Brady, sorte d'émanation parisienne d'une lointaine 42ème rue. «Le bon vieux temps», vraiment ??