3. La colère et la gloire

Sa carrière prend un tournant décisif en 1972. Grâce au cinéaste allemand Werner Herzog, qui le dirigera à cinq reprises, Klaus Kinski va quitter le ghetto des cinémas de quartier pour atteindre une reconnaissance plus officielle (dont, d'ailleurs, il se moque éperdument). AGUIRRE, LA COLERE DE DIEU (AGUIRRE, DER ZORN GOTTES), leur première collaboration, narre le périple à travers la jungle péruvienne de Don Lope de Aguirre, parti à la recherche de l'Eldorado. Mystique et mégalomane, le conquistador va peu à peu perdre pied avec la réalité et conduire l'expédition à sa perte. Extraordinaire dans ce rôle, Kinski confirme l'immense étendue de son registre ainsi que sa réputation d'acteur difficile, le tournage s'étant déroulé dans des conditions extrêmes. Werner Herzog doit le menacer de mort pour obtenir de lui une coopération pleine et entière.

En 1974, le cinéaste polonais Andrzej Zulawski contribue à asseoir sa nouvelle renommée avec L'IMPORTANT, C'EST D'AIMER, où il campe un acteur shakespearien arrogant, entouré de Romy Schneider et de Jacques Dutronc. Les portes du cinéma français s'ouvrent alors pour Klaus Kinski, qui vit désormais à Paris. Il tourne avec les cinéastes les plus divers : Just Jaeckin, Serge Moati, Georges Lautner, Frank Cassenti, Alain Fleischer ou Dominique Goult. Cela ne l'empêche pas de retrouver Damiano Damiani pour UN GENIE, DEUX ASSOCIES, UNE CLOCHE (UN GENIO, DUE COMPARI, UN POLLO, 1975), produit par son ami Sergio Leone, et Jesus Franco, qui fait de lui JACK L'EVENTREUR (DER DIRNENMORDER VON LONDON, 1976).

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Dossier réalisé par
Philippe Lombard