3. Partie 3
Voici venue l'heure du "Stuntshow im Vulkan". Dans un décor métallique post-apocalyptique à la MAD MAX 2, situé à l'intérieur d'un volcan éteint, des cascadeurs (et des cascadeuses) se livrent à toutes sortes de prouesses, au son des musiques de KILL BILL ou de IL ETAIT UNE FOIS DANS L'OUEST : bagarres, poursuites, explosions, sauts à moto, torche humaine, sauts dans le vide (d'une vingtaine de mètres)... On est bien sûr dans la cascade de spectacle et non de cinéma, donc tout est un peu surjoué, mais l'ensemble est très spectaculaire et extrêmement distrayant. On ne peut pas en dire autant de l'attraction "Die Drei Musketiere in 3D - Die Making-of Show". Inspiré par la version des TROIS MOUSQUETAIRES en partie tournée ici par Paul W.S. Anderson, ce spectacle est beaucoup plus modeste et l'on s'efforce de nous montrer comment se prépare un duel ou des effets pyrotechniques.
La partie la plus intéressante du Filmpark se trouve... à l'extérieur ! En effet, une visite est organisée toutes les heures dans les studios eux-mêmes. Première halte : le décor permanent de la série télé GUTE ZEITEN SCHLECHTE ZEITEN (le PLUS BELLE LA VIE allemand), tournée ici depuis 1992. Un quartier avec ses commerces, sa station de métro, son école et son cinéma. Le tout n'est bien bien sûr que façades et faux-semblants, ce qui rend l'endroit tout à fait fascinant. Quelques mètres plus loin : rien de moins que le mur de Berlin ! Un morceau tagué d'une trentaine de mètres totalement crédible, fabriqué pour le film de Uli Ledel, LA BANDE A BAADER (2008). La singularité du lieu est que tous ces décors sont quasiment à portée de vue depuis l'extérieur. Pas de hauts murs, pas de sécurité, pas de caméras, pas de gardes. Le plus étonnant est qu'à un moment de la visite, il nous faut sortir du studio en poussant une simple grille, traverser une rue passante (la Marlene Dietrich Allee) pour pénétrer dans un décor visible depuis le trottoir. Ce qui, bien sûr, attire les foules en période de tournage et ne rend pas le travail toujours facile pour les équipes...
Nous voici dans un quartier ancien constitué de deux rues en "T" et dans lequel peut fonctionner un tramway. Il s'agit à l'origine d'un faubourg de Berlin-Est des années 70 construit pour le film allemand SONNENALLEE de Leander Haussmann en 1999. Plutôt que de le détruire, il a été conservé et est régulièrement recyclé. S'il a représenté à nouveau Berlin dans LE TUNNEL de Roland Suso Richter (2001), l'histoire d'un groupe d'hommes creusant un passage sous le Mur, Roman Polanski en a fait une rue du ghetto de Varsovie dans LE PIANISTE (2002) ; c'est du haut d'une de ces façades que le vieil homme en fauteuil roulant est jeté dans le vide par les nazis. Le set a également accueilli Jackie Chan, qui a sauté d'une fenêtre à l'autre dans une scène (coupée) du TOUR DU MONDE EN 80 JOURS. Mais ce qui retient surtout l'attention est d'apprendre que Quentin Tarantino a filmé ici certaines des séquences parisiennes de INGLORIOUS BASTERDS. Le cinéma de Shosanna Dreyfus, le Gamaar, n'est plus là (ben oui, il a explosé !) mais on peut encore reconnaître son emplacement et s'amuser à refaire le dialogue cinéphilique entre Mélanie Laurent et Daniel Brühl...
Liens intéressants :
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