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Critique du film
THE RELIC 1997

 

Peter Hyams est un réalisateur américain spécialisé dans le suspense et les films d'action. Sa carrière croise souvent la science-fiction. En effet, dès 1978, CAPRICORN ONE frise ce genre en approchant la conquête spatiale américaine sous l'angle d'un thriller paranoïaque – assez moyen à notre goût. OUTLAND de 1981 arrive dans la vague des Space Opera suivant le succès de LA GUERRE DES ÉTOILES. Il revisite à cette occasion le monument du sur-western LE TRAIN SIFFLERA TROIS FOIS – pour un résultat trop classique.

Son 2010, L'ANNÉE DU PREMIER CONTACT ose marcher sur les pas de 2001, L'ODYSSÉE DE L'ESPACE en lui offrant une suite sur fond de guerre froide. Une suite qui, hélas, ne convainc pas. Alors que Jean-Claude Van Damme est au sommet de sa popularité, Peter Hyams signe deux films le mettant en vedette dans les années quatre-vingt-dix : le thriller MORT SUBITE puis le divertissant TIMECOP, blockbuster exploitant le thème du voyage dans le temps.

Après ces escapades avec la vedette belge, Peter Hyams est choisi pour transposer au cinéma le roman «Superstition» de Douglas Preston et Lincoln Child, publié en 1995. Cette production est portée par Gale Anne Hurd, collaboratrice de James Cameron, en particulier sur TERMINATOR et ALIENS. Pour proposer les effets spéciaux monstrueux de RELIC, elle se tourne vers Stan Winston, maître d’œuvre dans ce domaine sur ces deux classiques. Il vient de récolter des Oscars pour sa collaboration à deux films alors techniquement révolutionnaires : TERMINATOR 2 et JURASSIC PARK.

RELIC met en vedette Tom Sizemore, acteur fameux dans cette décennie comme second rôle patibulaire au physique immédiatement identifiable. On le voit dans TRUE ROMANCE de Tony Scott, TUEURS-NÉS d'Oliver Stone ou HEAT de Michael Mann, entre autres. Nous retrouvons aussi Linda Hunt, actrice de petite taille à l'allure là aussi immanquable, notamment croisée dans L'ANNÉE DE TOUS LES DANGERS de Peter Weir (qui lui vaut un Oscar pour un rôle masculin) ou DUNE de David Lynch.

Une statue mystérieuse provenant du Brésil arrive dans un musée de Chicago. Rapidement, des meurtres sanglants sont commis dans la ville...

Lorsque arrive RELIC, le cinéma d'épouvante se porte mal au cinéma. L'intérêt du public s'est reporté sur des séries télévisés tel «AUX FRONTIÈRES DU RÉEL» qui triomphe dans le monde entier. Comme dans ce feuilleton, RELIC mélange enquête policière, science-fiction et angoisse. La science-fiction, nous la croisons au travers du monstre hantant RELIC, issu d'un virus génétique aux terribles facultés mutagènes.

Tout ce qui touche à l'ADN est alors à la mode, comme le démontre le succès de JURASSIC PARK et de ses tyrannosaures clonés en 1993. En 1996, la naissance de la brebis Dolly, premier mammifère cloné, fait les gros titres dans le monde entier.

RELIC commence par une enquête policière à propos de meurtres ignobles (décapitation et retrait de l'hypothalamus !) La suite du film part vers un huis-clos avec un monstre, proche d'un classique comme ALIEN. Le décor est un vaste musée d'anthropologie, plein de souterrains et de caves humides.

L'enquête est intéressante à suivre et le récit s'avère bien rythmé. Dans la seconde moitié du métrage, les scènes d'action se montrent réussies (les séquences de panique de la foule en particulier). Les effets spéciaux donnant vie au monstre sont corrects. Peter Hyams n'hésite pas à nous offrir quelques plans Gores sympathiques.

Mais certains personnages sont caricaturaux (le méchant étudiant) et des traits d'humour idiots (le flic superstitieux) pourraient nous être épargnés. De nombreuses séquences ont un goût de déjà-vu. Nous pensons particulièrement à ALIEN, THE THING ou JURASSIC PARK. Ce qui trahit le style hollywoodien et impersonnel de Peter Hyams.

Néanmoins, RELIC se veut seulement un petit film d'horreur sans prétention. Il remplit correctement son contrat grâce au professionnalisme de sa réalisation et à son script solide. Dommage qu'il ne soit pas un peu plus ambitieux et original.

Rédacteur : Emmanuel Denis
Photo Emmanuel Denis
Un parcours de cinéphile ma foi bien classique pour le petit Manolito, des fonds de culottes usés dans les cinémas de l'ouest parisiens à s'émerveiller devant les classiques de son temps, les Indiana Jones, Tron, Le Dragon du lac de feu, Le Secret de la pyramide... et surtout les Star Wars ! Premier Ecran fantastique à neuf ans pour Le retour du Jedi, premier Mad Movies avec Maximum Overdrive en couverture à treize ans, les vidéo clubs de quartier, les enregistrements de Canal +... Et un enthousiasme et une passion pour le cinéma fantastique sous toutes ses formes, dans toute sa diversité.
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