Quoi de mieux pour un nouveau départ que de s’installer dans une maison isolée et située près d’un lac. C’est le choix qu’a fait Laura qui change de vie avec son fils. Mais des événements étranges ne tardent pas à survenir...
Il suffit de lire le synopsis du film pour comprendre que le point de départ de MONSTROUS est extrêmement commun. A partir de là, il apparaît nécessaire à la scénariste et au réalisateur du film de nous surprendre. Carol Chrest n'avait jusqu'ici signé que le scénario de JEU MORTEL, un thriller à base de tueur en série, sorti directement en vidéo en France. Il aura fallu environ une vingtaine d'années pour que la scénariste voie une autre de ses créations portées à l'écran avec MONSTROUS. En comparaison, Chris Sivertson fait figure de stakhanoviste avec plus de vingt films au compteur que ce soit en tant que scénariste ou réalisateur (THE LOST, I KNOW WHO KILLED ME ou encore ALL CHEERLEADERS DIE). Mais ne faisons pas durer le suspense, MONSTROUS ne va pas réussir à convaincre ceux qui s’intéressent au cinéma fantastique depuis les trente dernières années.
MONSTROUS prend place durant les années 50. Si l’on omet un rebondissement directement lié à ce choix temporel, cela s’avère un peu anecdotique. Il faudra se contenter de quelques chansons d’époque, d'accessoires vintage et d'un clin d’œil aux films de monstres de cette période. Justement, si l’on se base sur le titre du film, on pense inévitablement que MONSTROUS sera un film de monstre. Il n’en est rien ! Et on s’en rend compte assez rapidement. Très vite aussi, les spectateurs rompus aux ficelles du cinéma fantastique comprendront ce qui se trame réellement. Malgré le fait que les auteurs du film tentent de jouer la carte du mystère, force est de reconnaître que cela tombe un peu à plat. Ainsi, les éléments s’éventent bien longtemps avant que l’on nous fasse des révélations à l’écran.
Comme dit précédemment, MONSTROUS n’est pas vraiment un film de monstre. Il y a bien une entité qui fait office de croque-mitaine mais elle n’apparaît qu’à de rares moments. Et lorsque c’est le cas, on oscille entre la tâche goudronnée type CREEPSHOW 2 et une sombre apparition polymorphe. Ce n’est donc clairement pas non plus le point fort de MONSTROUS. Non, l'atout de ce film est l'actrice Christina Ricci qui tient le rôle principal. En effet, la comédienne porte à bout de bras l’entreprise. Sans elle, tout s’écroulerait.
MONSTROUS chasse de manière un peu hasardeuse sur le terrain des films à rebondissements, à la M. Night Shyamalan. Si vous n’avez vu aucune œuvre du genre et si vous êtes très crédule, vous prendrez peut-être un certain plaisir à suivre cette allégorie sur l’acceptation du deuil et de ses traumas.
MONSTROUS sort directement en vidéo en France. Metropolitan propose ainsi le choix entre une édition DVD et un disque Blu-ray. Nous avons visionné le film en haute définition et, comme souvent chez l’éditeur, il n’y a pas grand-chose à dire. L’image ne souffre pas de défaut particulier et retranscrit correctement le film. L’accompagnement sonore est décliné en deux versions : la version originale sous-titrée et un doublage français. Au diapason de l’image, pas grand-chose à dire, le 5.1 produit quelques effets intéressants mais pas tellement plus.
Restent les suppléments qui brillent par leur absence. Au lancement du disque, on nous propose les bandes-annonces d’autres films de l’éditeur. Ainsi, on peut voir successivement un aperçu de THE BOY, THE LODGE et SILENT HILL sauf si vous décidez de les passer et d'aller directement au menu principal. Arrivé sur ce dernier, elles sont introuvables et il faut alors se contenter de deux options basiques : lancement du film en "VOSTF" ou bien en "VF".