Sortie il y a à peine quelques mois à peine aux Etats-Unis, l'édition spéciale à l'occasion du vingtième anniversaire du film se voit à présent décliner en version française. Pas de changement d'éditeur, ce qui est généralement le gage de retrouver en gros le même contenu sur les deux disques. Ce qui n'est pas entièrement une bonne chose dans ce cas !
Nous avions déjà critiqué le disque de AN AMERICAN WEREWOLF IN LONDON ce qui fut l'occasion pour nous de vous dire tout le bien que nous pensions du film. On vous conseille de lire cette critique surtout que l'édition française est plus que liée au disque américain. Il faut dire que les mêmes éléments ont été utilisés pour ces deux DVD. D'où une image quasi identique tout comme le reste du contenu de ce disque.
Nous avions pu constater que malgré un nouveau transfert anamorphique (16/9), l'image délivrée par le disque américain était plutôt sombre, terne et granuleuse. Un comble dès que l'on compare avec le DVD précédent à présent épuisé. Ce dernier était en effet l'héritage du Laserdisc et la logique aurait voulu qu'il soit au minimum égalé et au mieux largement surpassé. Ce n'est pas le cas puisque l'image y était pétante alors qu'il s'agissait d'un vieux transfert non anamorphique (mais au format cinéma). L'édition française aurait pu améliorer ce problème mais à vrai dire on ne retrouve rien de plus que la même image constatée sur le disque américain. Seule différence, le PAL délivre une image un peu moins chaude par rapport au NTSC. Il ne s'agit pas ici d'un problème du disque mais simplement la différence que l'on peut constater presque toujours entre ces deux formats vidéo. En conclusion, l'image n'est pas catastrophique, bien sûr, mais déçoit !
Collector's Edition Z1 | DVD LIVE Z1 épuisé |
<- Collector's Edition Z2 |
Petit plus par rapport à l'édition américaine, le commentaire audio bénéficie d'un sous-titrage comme les autres bonus. Bien que pour les interviews, un sous-titrage français était déjà disponible auparavant. Toutefois, ce n'est pas le commentaire qui vous informera le plus sur le film. Les deux acteurs principaux ne délivrent que bien peu d'éléments réellement passionnant sur toute la longue du commentaire. En fait, les véritables suppléments, ce sont en priorité les deux grosses interviews : l'une avec John Landis et l'autre avec Rick Baker. Vous aurez une idée concise de la genèse du film et de sa réalisation. Les deux interviews étant de plus agrémentées de photos et extraits de films (dont LE LOUP-GAROU bien sûr !).
Autre bonus de choix, la Featurette d'époque présentant des scènes du tournage à Londres. Ce type de documentaire, assez court, est généralement vide d'intérêt. Tout le contraire avec celui-là puisque l'on y apprend quelques petites choses non révélées dans les interviews. Enfin, dernier, et non des moindres, segment limite indispensable de ce disque, on peut assister au moulage de la main de David Naughton par l'équipe de Rick Baker. Un avant-goût de la façon dont travaillent les maquilleurs pour réaliser des effets spéciaux de maquillage. Dénué de voix-off nous expliquant quoi que ce soit, il pourrait être rébarbatif. C'est sans compter John Landis qui ne peut s'empêcher de rigoler aux dépens de l'acteur aidé par les maquilleurs. Ces derniers expliquent d'ailleurs à David Naughton ce qu'ils sont en train de faire clairement... et donc à nous, par la même occasion.
Quelques chutes de tournage dénués de son se retrouvent sous le label "Bêtisier" bien qu'il ne s'agisse pas toujours de cela. On s'amusera à découvrir une partie sans effet sonore ni dialogue où l'on découvre l'envers du décor étrange de SEE YOU NEXT WEDNESDAY en plein tournage ! On se demande ce que peut bien être ce passage puisqu'il ne peut s'insérer dans le film lui-même. Mystère... La galerie de photos est présentée à la manière d'un montage sur des morceaux de la musique du film. Enfin, vous pourrez découvrir une petite comparaison entre le story-board et ce qui a été filmé.
Trop souvent, on s'aperçoit que les bonus des disques américains se perdent lors de l'adaptation d'un disque pour le marché français. Cette édition du LOUP-GAROU DE LONDRES fait hélas partie de celles-là. Soyons toutefois fair-play puisque les quelques bonus qui s'évanouissent ne sont pas extraordinaires. Il n'y a que le script original que l'on puisse regretter. On suppose que l'éditeur l'a retiré ne voulant pas le traduire ou pensant que les suppléments nécessitant un lecteur DVD-Rom et un ordinateur intéressent bien peu de monde. Tant pis !
Plus aucune trace des filmographies ce qui en soit n'a rien de bien grave. En effet, elles sont bien souvent obsolètes avant que le disque ne soit disponible. A ce niveau-là, il est préférable de se tourner vers internet où l'on trouve pas mal de sites avec des filmographies. Les notes de production ont disparue elles aussi du disque français. En réalité, si elles n'apparaissent plus sur le disque, vous les trouverez dans un petit dépliant que l'on a du mal de notre côté à nommer "livret" tel que c'est le cas sur le dos du disque.
Dernière chose, le packaging n'est pas un simple boîtier plastique. Nous n'apprécions pas les digipacks en carton en raison de leur fragilité. Il est vrai que c'est bien plus joli qu'un simple boîtier DVD. Toutefois, il faudra le conserver avec une grande précaution sans compter la poussière qui s'infiltre très facilement dans ce type d'emballage. Petite innovation, bien que nous l'ayons déjà vu ailleurs, le digipack est plus ou moins protégé par un fourreau plastifié et transparent. Sur celui-ci, on trouve un lettrage en argent indiquant le nom du film. Une fois retiré, le titre disparaît donc de la face avant et des tranches du package.
Avis mitigé concernant cette édition. De la même manière que nous pouvions avoir des réserves concernant le disque américain, on se consolera en redécouvrant le film sur un support bien meilleur qu'une VHS. Et puis, rien que pour les interviews et les quelques bonus, on y trouve finalement son compte ! S'il n'y avait pas ce petit problème concernant l'image, nous serions aux anges !