Un sarcophage oublié est découvert dans les caves du Louvres.Il contientune
momie dont l'existence pose un grand nombre de questions. Dès ce moment,les
gardiens du musée sont confrontés à des apparitions étranges.
Le personnage de Belphegor a déjà été adapté au cinéma plusieurs fois. Pourtant, dans l'inconscient collectif français, ce nom est indissociable du feuilleton télévisée des années 60. Tôt ou tard, il fallait s'attendre à revoir surgir le fantôme du Louvres. On aurait pourtant espéré une bien meilleure prestation. Dès les quinze premières minutes, on nous coupe tout mystère. S'engage alors un chasse répétitive et sans tension. Gênant pour un film supposé lorgner vers le suspense et l'épouvante.
Dès la séquence pré-générique du film même si l'on sent que le tombeau égyptien n'est rien de plus qu'un studio, on sent que ce nouveau BELPHEGOR s'annonce sous les meilleurs auspices. Et puis, finalement, le générique passé, le film s'enfonce petit à petit dans une histoire poussive où les acteurs essayent tant bien que mal de tirer leur épingle du jeu. Seulement, ils donnent tous l'impression de jouer dans une comédie et les dialogues n'aident pas à installer une quelconque inquiétude. Pas plus que les clichés comme le fait qu'un rituel doit être réalisé pour le soir même ! Nous n' avons pas aimé BELPHEGOR. Autant dire la vérité ! Le sujet avait de quoi être une grande réussite mais le film sombre rapidement dans un ridicule même pas drôle. Enfin, si. Lors d'un passage, on est à deux doigts de nous faire une version de L'EXORCISTE avec Sophie Marceau avant que celle-ci ne joue à LA MOUCHE. Incroyable mais c'est bien peu devant le manque de saveur de quasiment tout le reste ! Ce n'est pas l'apparition "surprise" et gratuite de Juliette Greco, actrice de la série télévisée, qui remonte le niveau.
Quelques imperfections mineures sur la compression de l'image ne viendront pas ennuyer le spectateur. Enfin, étrangement pour une grosse production, les bandes sonores ne jouent pas la carte de l'esbrouffe. Au contraire, l'impression générale est un rendu subtil que ce soit dans les parties intimistes ou «spectaculaires» du film. C'est plus la musique qui y est mise en valeur. Deux bandes sonores, l'une en Dolby Digital 5.1 et l'autre en DTS. D'où la question habituelle, laquelle est la meilleure ? Comme souvent, cela dépendra de votre équipement mais la musicalité et les ambiances sont plus naturelles sur la version DTS. On y entend bien plus de détails sonores. Cela ne veut pas dire que la version Dolby Digital est à jeter à la poubelle, loin de là !
Puisque l'on parle du son et de la musique, cela tombe bien puisque le commentaire audio est en grande partie dédié à ce sujet. Autour du réalisateur, on retrouve le compositeur de la musique ainsi que le chef opérateur du mixage sonore. Résultat, une énorme part du commentaire audio se focalise sur ce sujet. Cela n'empêche pas le réalisateur de temps à autre de nous parler des divers aspects techniques du film ainsi que le travail avec les acteurs. A l'écoute du commentaire audio, on peut déceler que si le réalisateur est mixé au centre, les deux autres interlocuteurs se retrouvent à sa gauche et à sa droite.
Le Making-of dure plus
d'une quarantaine de minutes et essaye d'aborder chacun des points de
la réalisation d'un tel film. Du casting aux effets spéciaux en passant
par les origines du personnage de Belphegor. C'est d' ailleurs cette
première partie qui s'avère la plus intéressante. La suite étant comme
trop souvent un étalage de bienséance envers le film. On notera seulement
les quelques interventions de Michel
Serrault qui ne se fond pas dans la moyenne. En gros, on retiendra
que ce qui l'a amené à tourner dans BELPHEGOR, c'est le fait
qu'on le lui ait demandé et, qu'au cinéma, il vaut mieux pas dire «Non».
Cela donne une idée de l'engagement de l'acteur dans un tel projet.
Cette featurette est décomposée en plusieurs parties mais une fois le
générique de fin terminé, on embraye sur un autre segment laissé probablement
pour compte. Il est entièrement dédié à la création de la musique du
film. Il se laisse regarder avec plus d'intérêt que le reste peut-être
parce que justement le travail du compositeur est un peu en décalage
avec le résultat final du film. On peut accéder à ce segment directement
de deux autres manières. La première consiste à sélectionner les notes
musicales sur le menu en allant vers le bas lorsque l'on a sélectionné
«Making-of». L'autre façon est de se rendre sur la filmographie du compositeur
où une option «Interview» apparaît.
Il existe un autre segment vidéo dédié aux Effets spéciaux. Il est assez
court et survole rapidement la façon d'appréhender les effets numériques.
Le menu des bandes-annonces recèle un bonus égaré là sans raison. Il s'agit d'une galerie des divers projets d'affiches du film. En s'y intéressant de plus près, on peut s'apercevoir que les affiches sont commentées expliquant le cheminement qui peut amener un réalisateur et le designer à faire tel ou tel choix. Voilà le type de bonus qui sort des sentiers battus ce qui est un bon point. A côté, on retrouve donc la bande-annonce du film mais aussi ce que l'on appelle le «Teaser». Une bande-annonce plus courte censée être distribuée avant une version longue. Cela n'est indiqué nulle part mais si vous le regardez entièrement, vous le verrez une seconde fois. en langue anglaise !
Toujours dans le genre petits trucs camouflés, il est possible de passer derrière le miroir de la liste des suppléments. Cela vous mène à deux écrans donnant la liste des crédits du DVD. C'est à cet endroit que vous aurez droit à deux bêtisiers du menu principal du disque. Bon, à vrai dire, cela a été fabriqué de toutes pièces et il ne s'agit certainement pas de bévues. Un menu principal qui se voit malmené de deux façons différentes ce que l'on pourra trouver rigolo ou pas ! A l'image de l'interview de la momie. A vrai dire, cela nous laisse froid. La seule fois où nous avions vu un tel bonus, c'était à destination des enfants avec l'interview de Pinocchio sur le disque de PINOCCHIO ET GEPETTO. Toutefois, cette interview amène quelques images de tournage supplémentaires.
Enfin, pour terminer, on nous propose sept scènes coupées. Elles sont toutes présentées auparavant par le réalisateur pour les replacer dans leur contexte ainsi que pour expliquer le pourquoi de leur disparition du métrage final. Bien souvent, il ne s'agit que de minuscules segments sans grande importance. On retiendra l'extension d'une scène de cauchemar qui renoue avec un aspect moins gentillet. Une galerie de photos présente des clichés du tournage ainsi que des dessins de préparation pour les costumes. Le disque se clôture par une poignée de filmographies.
Le DVD de BELPHEGOR est joli tout plein avec de beaux menus et tout ce qu'il faut. Difficile pourtant de cacher sous de tels atours la réalité, BELPHEGOR, le film, ne passionne à aucun moment. Nous essayons toujours de trouver une excuse, des circonstances atténuantes. Dans ce cas précis, on ne voit pas !