Header Critique : FIANCEE DE RE-ANIMATOR, LA (BRIDE OF THE RE-ANIMATOR)

Critique du film et du DVD Zone 2
FIANCEE DE RE-ANIMATOR, LA 1990

BRIDE OF THE RE-ANIMATOR 
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Herbert West et Dan Cain, seuls survivants d'un carnage dans un hôpital, ont pris le large en Amérique du sud. Médecin militaire, les blessés en charpie qui déboulent sous leur tente sont autant de cobayes. La guerrilla étant ce qu'elle est, ils sont contraints et forcés de retourner bosser aux Etats-Unis dans l'hôpital qu'ils avaient quitté cinq années auparavant…

Alors que RE-ANIMATOR fut un énorme succès dont on annonçait déjà une suite sous le titre de BRIDE OF RE-ANIMATOR à peine le film sorti sur les écrans, Brian Yuzna rame pour trouver le budget nécessaire à la création d'une séquelle. Un paradoxe financier qui s'explique par le fait que le droits du premier film étaient partagés entre Empire, la boite de production de Charles Band, et Vestron. Seulement, Brian Yuzna ne toucha pas un kopeck malgré les énormes rentrées d'argent. Après avoir produit, toujours pour Empire, DOLLS et FROM BEYOND, Brian Yuzna ne voit toujours pas la queue d'un billet vert. Il quitte alors Empire tout en démarrant une action en justice. Les années passent et il faudra attendre qu'une poignée de financiers veuille bien investir dans les nouvelles aventures de Herbert West ! Du scénario écrit par Dennis Paoli quelques temps auparavant pour la suite, Brian Yuzna taille dans le vif et le modifie en compagnie du duo de scénaristes avec lesquels il vient de collaborer sur SOCIETY. Plutôt qu'une approche dépressive, le producteur/réalisateur entend bien continuer dans la veine de l'humour et dans l'exagération.

Etablir une suite à RE-ANIMATOR n'était pas évident. Herbert West était à priori mort à la fin du film tout comme le Docteur Hill. Meg, la petite amie de Dan Cain, n'échappait pas non plus à ce sort funeste. Le jeune interne utilisait alors le fameux liquide revigorant de West. Fin ! Dans LA FIANCEE DE RE-ANIMATOR presque tout le monde revient. Dan Cain est tourmenté par la mort de Meg mais accompagne pourtant Herbert West sauvé de justesse. Il existe d'ailleurs une scène coupée au montage expliquant le fait qu'il s'en soit sorti. Une scène paraît-il si ratée techniquement que le réalisateur a pris la décision de l'éliminer du montage final. Enfin, la tête du Docteur Hill réapparaît de manière fortuite. Ne faisons pas la fine bouche même si tout le début du film peut s'avérer par moments nébuleux. Les spectateurs n'ayant jamais vu le premier film seront peut-être même quelque peu largués.

Une fois l'entrée en matière passée, LA FIANCEE DE RE-ANIMATOR plonge à fond dans les nouvelles possibilités du liquide vert fluorescent de Herbert West. Tantôt dans le registre purement comique comme l'araignée d'un nouveau type jouant à cache à cache avec un "lieutenant" de police. Alors que pour d'autres circonstances, comme le final, on sombre dans la folie pure ne serait-ce que par le retour très particulier du Docteur Hill. Le scénario n'en oublie pas pour autant de tisser d'étranges relations entre les personnages comme ce fameux "lieutenant" et sa femme zombifiée depuis quelques années. Le tout arrosé d'effets extrêmement gores et dans l'ensemble bien plus réussis que ceux du premier film. Aux commandes, de tous ces effets, on retrouve plusieurs personnes dont Screaming Mad George et les studios KNB.

Dès la sortie du film, il était déjà question de faire un troisième film. Depuis, les rumeurs ont émergé ici ou là au gré des projets avortés. Il semblerait toutefois que Herbert West soit de nouveau sur les rails pour une nouvelle aventure cinématographique ! Le projet BEYOND RE-ANIMATOR, puisque c'est son titre, tient apparemment la route...


Le réalisateur lui-même le dit, LA FIANCEE DE RE-ANIMATOR s'inspire des écrits de Lovecraft mais aussi de ceux de Mary Shelley sans oublier le classique de James Whale : LA FIANCEE DE FRANKENSTEIN. De ce dernier, on ne retiendra que la tristesse de la fameuse "fiancée" et sa composition mais aussi la coiffure de l'actrice qui change radicalement entre son état de "vivante" à "morte-vivante". Herbert West étant quant à lui, une sorte de Frankenstein qui aurait depuis longtemps perdu de vue la morale et l'éthique. C'est plus fort que lui, dès qu'il voit deux ou trois morceaux de cadavre, il faut qu'il les assemble pour créer une horreur galopante de plus. Car le docteur n'a plus l'ambition de redonner vie aux cadavres. C'est fini tout cela… Non, à présent, son but est de créer de nouvelles formes de vie dont l'ultime travail est d'égaler Dieu à l'image d'un célèbre Baron.

On a peine à croire que le DVD de LA FIANCEE DE RE-ANIMATOR ainsi que celui de SOCIETY aient pu se voir refuser le droit à une large distribution. Ce n'est pas Opening qui est en cause mais plutôt les distributeurs auxquels l'éditeur a proposé ces deux titres. Solution de repli, les deux films se retrouvent au rayon des DVD budgets commercialisés en supermarché à côté de "vilaineries" à base de kickboxers grassouillets. On finit par apprendre que l'un des distributeurs contactés ajoute à son catalogue dernièrement des films à l'interêt très limité. Allez comprendre. Quoi qu'il en soit, cela explique la pauvreté des deux DVD en question.

L'image du disque de LA FIANCEE DE RE-ANIMATOR n'a pas la qualité espérée. Il faut dire que d'une manière générale, les DVD à petit prix se voient rarement octroyer un traitement de faveur. Cela explique donc cet aspect imprécis et les tonalités de couleurs un peu trop chaudes pour être honnêtes. Sans compter une compression excessive. Déception !

Pour le son, l'éditeur a tout de même ajouté un sous-titrage en français qui s'avère quelquefois un peu à côté du sens exprimé par les dialogues. Qu'importe, c'est tout de même mieux que rien ! La version originale est en stéréo surround mais ne dispense pas tellement plus que l'ambiance musicale. L'apport des canaux arrières donne une certaine ampleur mais ne délivre pas d'effets directionnels à couper le souffle.

Aussi surprenant que cela puisse paraître, le film se retrouve perdu tout seul sur le disque. Pas la plus petite note de production, une quelconque trace de bande-annonce ou je ne sais quoi ! Pourtant, avant de devoir se résigner, Opening voulait même réaliser des interviews de Brian Yuzna pour ces deux titres lors du festival de Gerardmer. Peine perdue ! Rien de rien ! Sans compter que l'édition américaine propose une scène coupée (celle où Dan Cain réanime Meg en prise directe avec le premier film), un commentaire audio et divers autres bonus. Ce disque n'a finalement pour lui qu'un prix attractif et le doublage français accompagné d'un sous-titrage. A part ça ?

On a peine à croire que le DVD de LA FIANCÉE DE RE-ANIMATOR ainsi que celui de SOCIETY aient pu se voir refuser le droit à une large distribution. Ce n'est pas Opening qui est en cause mais plutôt les distributeurs auxquels l'éditeur a proposé ces deux titres. Solution de repli, les deux films se retrouvent au rayon des DVD budgets commercialisés en supermarché à côté de "vilaineries" à base de kickboxers grassouillets. On finit par apprendre que l'un des distributeurs contactés ajoute à son catalogue dernièrement des films à l'interêt très limité. Allez comprendre. Quoi qu'il en soit, cela explique la pauvreté des deux DVD en question.

L'image du disque de LA FIANCÉE DE RE-ANIMATOR n'a pas la qualité espérée. Il faut dire que d'une manière générale, les DVD à petit prix se voient rarement octroyer un traitement de faveur. Cela explique donc cet aspect imprécis et les tonalités de couleurs un peu trop chaudes pour être honnêtes. Sans compter une compression excessive. Déception !

Pour le son, l'éditeur a tout de même ajouté un sous-titrage en français qui s'avère quelquefois un peu à côté du sens exprimé par les dialogues. Qu'importe, c'est tout de même mieux que rien ! La version originale est en stéréo surround mais ne dispense pas tellement plus que l'ambiance musicale. L'apport des canaux arrières donne une certaine ampleur mais ne délivre pas d'effets directionnels à couper le souffle.

Aussi surprenant que cela puisse paraître, le film se retrouve perdu tout seul sur le disque. Pas la plus petite note de production, une quelconque trace de bande-annonce ou je ne sais quoi ! Pourtant, avant de devoir se résigner, Opening voulait même réaliser des interviews de Brian Yuzna pour ces deux titres lors du festival de Gerardmer. Peine perdue ! Rien de rien ! Sans compter que l'édition américaine propose une scène coupée (celle où Dan Cain réanime Meg en prise directe avec le premier film), un commentaire audio et divers autres bonus. Ce disque n'a finalement pour lui qu'un prix attractif et le doublage français accompagné d'un sous-titrage. A part ça ?

Rédacteur : Christophe Lemonnier
Photo Christophe Lemonnier
Ancien journaliste professionnel dans le domaine de la presse spécialisée où il a oeuvré durant plus de 15 ans sous le pseudonyme "Arioch", il est cofondateur de DeVilDead, site d'information monté en l’an 2000. Faute de temps, en 2014, il a été obligé de s'éloigner du site pour n'y collaborer, à présent, que de manière très sporadique. Et, incognito, il a signé de nombreuses chroniques sous le pseudonyme de Antoine Rigaud ici-même.
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L'édition vidéo
BRIDE OF RE-ANIMATOR DVD Zone 2 (France)
Editeur
Support
DVD (Simple couche)
Origine
France (Zone 2)
Date de Sortie
Durée
1h32
Image
1.78 (16/9)
Audio
English Dolby Digital Stéréo Surround
Francais Dolby Digital Stéréo Surround
Sous-titrage
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