Header Critique : DAWN OF THE LIVING DEAD (EVIL GRAVE : CURSE OF THE MAYA)

Critique du film et du DVD Zone 1
DAWN OF THE LIVING DEAD 2004

EVIL GRAVE : CURSE OF THE MAYA 

Jeffrey et sa femme Renee font l'acquisition d'une maison située en plein désert mexicain. Le lieu a été le théâtre d'un drame récent où une famille entière s'est fait décimer par un tueur solitaire. La maison a de surcroît été construite sur un ancien lieu de culte Maya où se déroulait d'atroces sacrifices. La présence du couple va réveiller les morts et ils ont faim !

David Heavener est un homme à tout faire dans le cinéma. Il écrit, réalise, produit, interprète et distribue ses propres films tout en étant un adepte des arts martiaux et compositeur de musique chrétienne à ses heures perdues. Pour cette sortie sur le terrain du film de zombies, il s'est grandement inspiré d'EVIL DEAD pour l'histoire et de la saga bien connue de Romero pour le marketing en allant jusqu'à garder la même typo pour le retitrage abusif. En effet, le titre original, EVIL GRAVE : CURSE OF THE MAYA, était tout à fait approprié d'autant plus qu'il se réfère directement à l'histoire. Le spectateur qui s'attend à un produit zombiesque inspiré de Romero risque donc d'être méchamment déçu d'autant plus que l'accent est mis sur les personnages et leur développement plus que sur les attaques carnassières.

Le réalisateur à facettes multiples n'est pas un habitué des films d'horreur et cela se ressent durant tout le métrage. Il ose même des plans si prévisibles à en devenir ridicules dans une tentative forcément ratée d'augmenter le suspense comme lorsque Jeffrey débroussaille vaguement la forêt (!) et y trouve des ossements, ou encore lorsque Renee arrache les mauvaises herbes à côté du plan d'eau et qu'une main lui attrape la cheville. La jeune femme va également trouver une statuette d'inspiration Maya dont des copies conformes saupoudrent le paysage et dont la découverte par diverses personnes faisant partie du casting semble être la raison du réveil des morts. A vrai dire, cet aspect du film n'est pas très clair parce qu'on ne voit rien qui vienne étayer cette théorie qui sert plus de prétexte que de véritable moteur. Tout passe par les dialogues proférés par Michael, un jeune homme qui s'occupe d'une forêt d'éoliennes. Interprété par Heavener lui-même qui s'est placé en premier sur le générique, Michael sera bien sûr beaucoup plus réceptif aux visions étranges subies par Renee que son mari d'autant plus qu'il en connaît un sacré rayon sur la mythologie Maya.

Les relations entre Renee et Jeffrey sont sous pression depuis quelques temps déjà à cause d'une sévère dépression subie par la jeune femme suite à un drame personnel. Une grande méfiance s'installe donc entre eux, la jeune femme allant jusqu'à douter elle-même de ce qu'elle voit ou entend puisqu'il n'y a rien de concret pour le prouver et qu'elle est toujours seule lorsque les évènements inexpliqués se manifestent. Renee est interprétée par Amanda Baumann dans son tout premier rôle et elle s'en sort très correctement. De confiante, elle passe petit à petit à une femme dont la raison semble ne tenir qu'à un seul fil et elle va tout mettre en œuvre pour découvrir la vérité mais aussi aider les revenants à trouver le repos. A ses côtés, l'acteur Joe Estevez fait ce qu'il peut dans le rôle du mari méfiant et cocu que le lieu semble envoûter jusqu'à commettre l'impardonnable. Estevez est le petit frère de Martin Sheen et il a près de cent soixante-dix films à son actif. Evidemment, à ce rythme-là, ce sont surtout des produits vidéo qui n'aspirent à rien d'autre que divertir le public et les qualités de jeu des acteurs participants s'en ressent, en général. Ici, on sent quand même un peu plus de professionnalisme de sa part en comparaison avec les seconds rôles mais dans la globalité, on atteint tout juste la moyenne.

Le budget n'ayant pas été très conséquent, Heavener n'a pas pu tourner dans un format mettant le désert cinégénique en valeur. Les effets spéciaux laissent grandement à désirer aussi entre les plants de maïs plats et carrés en mauvais CGI, les lunes en oreilles de Mickey ou les zombies au maquillage qui se décolle dans le genre du LAC DES MORTS VIVANTS. Certes, les revenants affamés se nourrissent de tripes et autres membres corporels en gros plans mais le tout est filmé de façon si ordinaire que les images pourraient figurer dans n'importe que film de zombies sorti ces dernières années. Seule originalité : l'accouchement d'une femme zombie mais où l'on ne voit absolument rien. Le bébé fera cependant une apparition assez amusante plus tard mais c'est peu pour retenir l'attention.

La seule petite fantaisie que se permet David Heavener est toutefois digne d'un Jim Wynorski mais en petite forme. Un autre couple perdu dans le désert se dispute et le gars s'en va. La femme restée seule avec les deux guides mexicains ne trouve rien de mieux à faire qu'improviser un numéro de chant sur fond de soupe musicale tout en se déhanchant mollement et en malaxant ses formes siliconées dont on ne verra qu'un vague contour. On se croirait propulsé dans le temps jusque dans les années 1980 où la pulpeuse Sabrina enflammait les discothèques avec son Boys Boys Boys et on se demande vraiment à quoi pensait David Heavener dans ce moment bien précis. Pour les curieux, c'est beaucoup moins réussi que dans l'inoubliable SEA GHOST et il aurait fallu ajouter bien plus d'épices pour relever une sauce déjà très fade.

Quant aux qualités techniques, elles ne sont pas des plus attractives non plus. Le transfert en plein cadre est granuleux et sale et les nombreux filtres utilisés en cours de la production pour faire passer le jour pour la nuit, donnent un rendu moche et artificiel à un décor naturel pourtant de toute beauté. Le son en stéréo est souvent étouffé au point que l'on ne capte pas la totalité des dialogues, par contre, la bande musicale passe sans problème jusqu'à envahir le métrage entier et devenir assez soûlante en plus d'être en total décalage avec l'ambiance.

Les suppléments se limitent à une courte featurette où David Heavener explique la genèse du film pour lequel il voulait revenir aux origines du zombie, c'est à dire au temps des Mayas, apparemment. Ensuite, il encense sa fille que l'on voit dans les deux dernières minutes du film, détaille les problèmes avec le bébé zombie qui explique la violence surprenante de la scène en question et, pour le reste, on voit juste des images du tournage sur fond musical du morceau Mombie Zombie écrit par Heavener que l'on entend également sur le générique de fin. La bande annonce du film complète la partie suppléments.

Dans l'ensemble, ce film fauché n'est pas plus mauvais qu'un autre et il faut louer les efforts dans les parties d'exposition. Mais le fan de films de zombies qui éclaboussent risque de s'ennuyer plus qu'autre chose et regretter son acquisition.

Rédacteur : Marija Nielsen
54 ans
98 critiques Film & Vidéo
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Le bébé zombie
On n'aime pas
La BO envahissante
La nudité féminine gratuite censée relever le niveau
Une histoire décousue
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L'édition vidéo
EVIL GRAVE : CURSE OF THE MAYA DVD Zone 1 (USA)
Editeur
Hannover House
Support
DVD (Simple couche)
Origine
USA (Zone 1)
Date de Sortie
Durée
1h30
Image
1.33 (4/3)
Audio
English Dolby Digital Stéréo
Sous-titrage
  • Aucun
  • Supplements
    • Featurette (5mn31)
    • Bande annonce
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