Alors que le docteur est hospitalisé, de nos jours, dans un hôpital londonien, il fait la rencontre de Martha Jones avec laquelle il va partager de nouvelles aventures à travers le temps et l'espace. Ainsi, il va affronter un dangereux extraterrestres recherché par les Judoons, rencontrer William Shakespeare aux prises avec de maléfiques créatures ou encore se retrouver bloqué dans un gigantesque embouteillage planètaire...
La série britannique DOCTOR WHO est presque restée totalement inconnue du public français alors qu'il s'agit d'un véritable phénomène de l'autre côté de la Manche. La série a rencontré un tel succès que 26 saisons seront produites entre 1963 et 1989 ce qui donnera l'occasion de consacrer DOCTOR WHO comme étant le show de science-fiction le plus long jamais produit pour la télévision ! En 2005, la BBC relance le personnage dans une toute nouvelle série télévisée baptisée sobrement DOCTOR WHO et dont le rôle principal sera interprété par Christopher Eccleston durant les premiers épisodes. Alors que DOCTOR WHO n'est apparu que de manière très anecdotiques sur les chaînes de télévision françaises (des épisodes sur TF1 et un téléfilm sur France 2), cette nouvelle série sera diffusée très rapidement sur France 4. Dès la seconde année, Christopher Eccleston passera le flambeau à David Tennant qui est toujours aux commandes du TARDIS, son engin qui lui permet de voyager, dans la troisième saison de la série dont ce DVD présente les trois premiers épisodes. Le segment de Noël («The Runaway Bride») qui fait la jointure entre l'année 2006 et 2007 est, quant à lui, commercialisé séparément.
Après la disparition de Rose Tyler, le Docteur se retrouve seul mais il va rapidement trouver un nouveau compagnon en Martha Jones, une étudiante en médecine. Le spectre de Rose planera toutefois sur ces épisodes puisque le Docteur l'évoquera à plusieurs reprises comme s'il ne pouvait encore se résoudre à la remplacer. En tout cas, l'alchimie fonctionne parfaitement entre les deux personnages et donc les acteurs : Freema Agyeman et David Tennant. La première histoire narre donc leur rencontre dans l'épisode «Smith & Jones» qui donne tout de suite le ton. Coincé dans un hôpital déplacé de Londres à la surface de la lune par les Judoons, sorte de policiers stellaires à tête de rhinocéros et au quotient intellectuel en rapport, le Docteur et Martha vont devoir s'allier pour trouver un fugitif extraterrestre qui se cache dans les lieux. En récompense, le Docteur décide ensuite d'emmener Martha pour un seul voyage à travers le temps.
Dans le second épisode, on retrouves nos deux voyageurs dans l'Angleterre du XVIème siècle où ils vont assister à une représentation d'un pièce de William Shakespeare en présence de l'auteur ! Mais, bien évidemment, «The Shakespeare Code» va surtout les mener à percer le mystère d'une pièce du dramaturge jusqu'alors inconnue et contrecarrer un complot mené par un trio de sorcières. A l'issue de cette aventure, puisqu'ils ont visité le passé, le Docteur accepte d'emmener Martha visiter l'avenir dans «Gridlock». Cette fois, la pauvre Martha sera enlevée par des automobilistes qui entendent bien sortir de la ville en utilisant la voie express alors que des millions de véhicules, entre voitures et avions, bouchent les accès routiers !
Vous l'aurez compris, DOCTOR WHO baigne dans un esprit britannique dont l'humour n'est jamais vraiment absent. Difficile de décrire l'univers surréaliste et délirant dans lequel évolue les personnages et qui ne peux que surprendre le spectateur soit par l'inventivité ou encore les rebondissements inattendus. L'excentricité du Docteur dans sa dixième incarnation, David Tennant étant excellent, finit de donner le sourire lors de la vision des épisodes. On notera au passage que l'on nous fait de drôle de révélation comme le fait que le Docteur serait le dernier des Time Lords mais cette affirmation est vite contredite de façon énigmatique dans l'épisode «Gridlock». Ces trois premiers épisodes en plus de nous présenter le nouveau compagnon de voyage du Docteur commence à mettre en place, l'air de rien, les rouages des aventures à venir. Car on pourrait croire qu'une série aussi délirante que le DOCTOR WHO fait fi de la logique ou de la cohérence surtout après plus de 700 épisodes ! Au contraire, l'univers est dépeint avec une telle harmonie que les mondes et créatures exposés dans la série, tout aussi fous qu'ils soient, gagnent en crédibilité sur la longueur. Chacun des trois épisodes contient ainsi des références à des aventures récentes mais aussi bien plus anciennes comme on peut le constater avec l'apparition des Macras. Alors, bien sûr, on pourrait craindre d'être mis au rencard si l'on n'a jamais vu la série jusqu'ici. Et pourtant, cela n'est pas vraiment le cas, tout du moins pour cette nouvelle série de 2005 pas plus que pour le trio d'épisodes de ce premier volume de la troisième saison.
Si les épisodes renvoient les connaisseurs vers d'autres épisodes de la série, DOCTOR WHO n'en oublie pas pour autant de jouer avec des références culturelles qui n'ont rien à voir avec la série britannique. Ainsi, on trouvera de nombreuses références à des dialogues des pièces de William Shakespeare dans «The Shakespeare Code» utilisés de façon détournée et humoristique. De même, l'idée d'un paradoxe temporel est évoqué de façon amusante au début du même épisode tout en faisant un clin d'oeil à Un Coup de Tonnerre de Ray Bradbury. Le fait que le Docteur voyage depuis longtemps à travers le temps donne aussi l'occasion d'évoquer ici ou là un grand nombre d'autres références, certaines faciles à capter et d'autres qui passeront totalement inaperçues. Les scénaristes s'amusent même à déconcerter le spectateur avec des pirouettes amusantes comme cette petite histoire de cravatte dans «Smith & Jones». La richesse d'écriture des épisodes est d'ailleurs louée lors de chacun des génériques qui ouvre la série puisque, chose surprenante en dehors de l'Angleterre, le nom du scénariste est affiché en bonne place sous le titre de l'épisode à la manière d'un auteur.
DOCTOR WHO, c'est de la science-fiction qui aurait été écrite par Douglas Adams (qui a d'ailleurs écrit quelques épisodes de la série à la fin des années 70) ou touchée par l'imagination délirante des Monty Python. Du non-sens totalement cohérent, servi par d'excellents effets spéciaux, ne se moquant jamais de ses personnages et qui permet de suivre une série enthousiasmante dont ces trois épisodes augurent du meilleur pour la suite...
En collaboration avec la BBC, l'éditeur britannique 2 Entertain sort donc un premier volume pour la troisième saison. Le disque ne contient que trois épisodes qui sont suivis, juste avant le générique final, d'une bande-annonce de l'aventure à venir. En dehors de cela, il n'y a rien d'autre. Vous ne trouverez aucun supplément d'aucune sorte. Il est probable d'ailleurs qu'un coffret sorte en fin d'année 2007 avec l'intégralité de la troisième saison pourvue, cette fois, de suppléments comme l'éditeur l'a déjà fait auparavant pour cette série.
Les trois épisodes sont présentés en 16/9 avec une image de qualité et qui ne laisse donc pas vraiment de place à la critique. Le tout est sonorisé avec des pistes anglaises en stéréo d'origine. Le rendu sonore est d'une grand dynamisme et, comme pour l'image, on pourra difficilement se plaindre. Comme pour le reste de la série, et contrairement à un grand nombre d'éditeurs anglais, ce DVD est nanti d'un sous-titrage en anglais amovible qui permettra de suivre les épisodes même si votre compréhension de l'anglais parlé n'est pas parfaite.