HALLOWEEN ? ICI TROUILLE (EN UHD)

1 août 2019 
HALLOWEEN ? ICI TROUILLE (EN UHD)

En novembre 2011, l’éditeur Pathé nous avait gratifié d’une très belle édition Blu-Ray du HALLOWEEN de John Carpenter. Beau Master, contenu éditorial riche, et aujourd’hui, un prix dérisoire. Le cinéphile pouvait donc s’estimer heureux. C’était du moins le cas jusqu’à la semaine dernière, avec la proposition d’une nouvelle édition supposée célébrer le 40ème anniversaire du croquemitaine Michael Myers…

Grand spécialiste des ressorties, c’est l’éditeur ESC qui s’y colle, une nouvelle fois par le biais d’un Crowdfunding faisant appel aux bourses généreuses. « Généreuses » parce que comme à son habitude, l’éditeur pousse le curseur tarifaire avec une édition double Blu-Ray + DVD facturée 35 euros minimum.

Le montage cinéma sera proposé sur le premier Blu-Ray, en version originale 7.1 ou mono d’origine, ainsi qu’en version française 5.1 ou stéréo d’origine. La version longue de HALLOWEEN, LA NUIT DES MASQUES, créée spécialement pour la télévision américaine, sera pour sa part proposée sur le second Blu-Ray, avec une version originale 5.1 ou mono au choix. La version française stéréo ne sera présente que sur les séquences doublées à l’époque, et 12 minutes de métrage basculeront donc automatiquement en version originale sous-titrée. Un procédé préférable à un nouveau doublage, bien souvent catastrophique !

En plus d’être généreux, il faudra aussi que l’acheteur se montre confiant vis-à-vis de l’éditeur. Car d’un point de vue éditorial, le contenu est extrêmement nébuleux, pour ne pas dire fumeux. Avec les classiques teasers, trailers et spots TV, on nous annonce donc que l’édition reprendra les bonus « les plus pertinents » des éditions précédentes. Une notion très suggestive qui rime généralement avec « les moins coûteux ». Rappelons que cette logique nous a privé récemment de la fabuleuse et passionnante interview de Peter Blatty sur L'EXORCISTE, LA SUITE, chez le même éditeur…

Attaquons maintenant l’édition ULTRA HD qui ne proposera pour sa part que le montage cinéma du film. Ce master devrait être le même que celui de l’édition américaine Liongate Films de l’année dernière. Une double bonne nouvelle puisque d’une part, le master est très bon, et d’autre part, cela évitera la désillusion du master 4K « fait maison » pour ZOMBIE. En guise de bonus, cette édition Ultra HD s’annonce bien plus pauvre que l’édition Blu-Ray. On perd ainsi les « bonus les plus pertinents » et on ne semble garder que les bonus créés par l’éditeur français pour l’occasion… (ah! le merveilleux livret !).

Ceci étant dit, un choix compliqué s’impose à l’acheteur qui ne s’estimerait pas satisfait de son disque Pathé. Doit-il opter pour l’édition Blu-Ray avec sa version longue et ses bonus inconnus, ou doit-il opter pour l’édition Ultra HD qui apportera un gain d’image mais oubliera le second montage et une grande partie des suppléments ? Un choix compliqué auquel l’éditeur propose bien évidemment une solution : Acheter les deux pour la coquette somme de 55 euros ! Une addition douloureuse pour un film aux éditions multiples, et que l’on retrouvera sans doute très prochainement dans un coffret plus abordable en compagnie de HALLOWEEN 4 et 5, dont les droits ont également été achetés par ESC.

A la vue de ces différents éléments, vous comprendrez que cette news s’avère plus informative qu’incitative. Si toutefois vous êtes tentés par l’aventure, le lien ci-dessous vous mènera au crowdfunding / précommande du film :

https://www.kisskissbankbank.com/fr/projects/esc-editions-halloween

Visuels des versions existantes HD en France :

Jaquettes
Jaquette : HALLOWEEN
Jaquette : HALLOWEEN
Jaquette : HALLOWEEN
Rédacteur : Francis Barbier
Photo Francis Barbier
Dévoreur de scènes scandinaves et nordiques - sanguinolentes ou pas -, dégustateur de bisseries italiennes finement ciselées ou grossièrement lâchées sur pellicule, amateur de films en formats larges et 70mm en tous genres, avec une louche d'horreur sociale britannique, une lampée d'Albert Pyun (avant 2000), une fourchettée de Lamberto Bava (forever) et un soupçon de David DeCoteau (quand il se bouge). Sans reprendre des plats concoctés par William Friedkin pour ne pas risquer l'indigestion.
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