Header Critique : CANDYMAN 2 (CANDYMAN : FAREWELL TO THE FLESH)

Critique du film et du DVD Zone 2
CANDYMAN 2 1995

CANDYMAN : FAREWELL TO THE FLESH 

Lors d'une conférence sur la légende de Daniel Robitaille, le maître de cérémonie sceptique pousse l'humour noir jusqu'à jouer un tour à l'audience en appelant le fameux Candyman. Sur le moment, rien ne se passe et il faudra attendre quelques heures avant qu'il ne soit éventré de haut en bas !

D'après l'un de ses écrits, Clive Barker produit le premier CANDYMAN. Tous les ingrédients d'un nouveau croquemitaine sont réunis, ce qui mène fort logiquement à la création d'une suite. Un peu comme il l'avait fait pour la série des HELLRAISER, qui lui a échappé depuis, Clive Barker supervise d'un oeil la production de ce CANDYMAN 2. En fait, il jette les quelques lignes de l'histoire et se casse s'occuper de la réalisation du MAITRE DES ILLUSIONS qui ne se fait pas dans le bonheur. A charge des scénaristes et de Bill Condon de ramener à la vie l'homme au crochet !

En adoptant l'approche réaliste d'une enquête sur une légende urbaine, CANDYMAN arrivait à intégrer le surnaturel au milieu des immeubles d'une grande ville. D'autres avaient déjà essayé de déplacer l'ogre de ses forêts obscures sur un terrain plus civilisé mais l'histoire détaillait de manière crédible le folklore qui entourait le Candyman. Dans la suite, c'est une autre paire de manches puisque le choix a été fait de marcher sur les traces des origines de Daniel Robitaille. Esclave ayant une idylle avec une blanche ce qui lui causera la perte de sa main puis de sa vie dans d'horribles souffrances. C'est donc à la Nouvelle Orléans durant le carnaval que le film installe sa caméra. Les première minutes arrivent à créer une ambiance mais, à force d'insister sur la voix-off d'un animateur de radio, celle-ci se transforme en jus de boudin ! En grande partie en raison d'un scénario très basique dont il n'est possible de sauver que les origines du Candyman présentées, cette fois-ci, en images ! Dans le genre raccourci prévisible, le frère de l'héroïne explique qu'un certain Thibideaux ne veut absolument pas parler de la mort de son père. Elle se pointe chez le bonhomme, occupé à se faire lécher l'avant-bras, et il lui déballe aussi sec toute l'histoire ! Vous voyez le genre...

Ce n'est pas Bernard Rose qui reprend le poste de réalisateur mais Bill Condon. Il rencontre ainsi Clive Barker et les deux hommes travailleront quelques années plus tard sur un projet bien plus réussi. Certainement en raison du fait qu'il n'a pas grand chose à voir avec CANDYMAN 2. Bill Condon se sent en effet bien plus à l'aise, semble t'il, avec la biographie romancée des derniers jours de James Whale, le réalisateur de FRANKENSTEIN. Paré de pas mal de prix glanés à travers le monde, GODS AND MONSTERS, produit par Clive Barker, n'a pas connu la chance d'une distribution dans les salles françaises. La plupart d'entre nous l'ayant ainsi découvert grâce au DVD américain ou lors d'une diffusion tardive sur CANAL+.

A vrai dire, il n'y a que Tony Todd pour empêcher définitivement le film de sombrer dans les flots. Parfait dans le rôle, l'imposant acteur n'aura pas connu une super carrière. Il se retrouve dans l'un des deux rôles principaux du remake de LA NUIT DES MORTS-VIVANTS de Tom Savini mais il faut bien avouer qu'il restera à jamais l'interprète de CANDYMAN. Pas de chance puisque la série des CANDYMAN s'essoufflera dès ce second opus et le troisième sorti dans une certaine indifférence ne lui permettra pas d'en tirer un profit tel que ce fut le cas pour Robert Englund avec LES GRIFFES DE LA NUIT et ses suites à succès.

Le reste du casting est aussi plat que les divers rebondissements de CANDYMAN 2. A noter la présence de Veronica Cartwright, parmi les passagers du Nostromo de ALIEN ou la dernière humaine de la version 78 de L'INVASION DES PROFANATEURS. D'ailleurs, puisque l'on parle de ce film sorti lui aussi chez MGM en DVD sur le territoire français, ses menus proposaient une étrange traduction du titre original. Pour CANDYMAN 2, c'est un peu la même chose puisqu'il est possible de lire en sous-titre "UN BAQUET DE SANG". Très étrange !

CANDYMAN 2 est sorti en même temps que trois autres films d'horreur chez MGM et ils sont tous proposés sous la barre des quinze euros. Un prix dérisoire qui malheureusement s'en ressent d'un point de vue technique. Le transfert ne semble pas dater d'hier à juger par le manque de définition de l'image ainsi que des couleurs et un contraste limité. C'est un peu le même topo que les trois autres titres sortis, le résultat déçoit sans être catastrophique pour autant. De leur côté, les pistes sonores sont telles qu'à l'origine et cela n'est pas plus mal .
Appuyons une nouvelle fois sur le prix pour bien comprendre que cette édition DVD n'a rien d'une édition spéciale. Une bande-annonce et c'est terminé pour l'interactivité de cette édition. D'un autre côté, faut-il se plaindre d'un manque de suppléments pour un film mineur, ce qui est le cas de CANDYMAN 2.

Film moyen n'ayant que le seul mérite de prolonger le mythe du premier film, CANDYMAN 2 donne surtout l'occasion de voir à l'action une nouvelle fois le crochet du personnage titre. Mais n'y a t'il pas mieux à découvrir auparavant ? Ne serait-ce justement que le premier CANDYMAN ?

Rédacteur : Antoine Rigaud
2025 ans
4 news
635 critiques Film & Vidéo
2 critiques Livres
On aime
Le personnage de Candyman et Tony Todd
On n'aime pas
Les autres personnages pas vraiment intéressants ainsi qu'un scénario trop basique
Qualité du DVD trop moyenne
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L'édition vidéo
CANDYMAN : FAREWELL TO THE FLESH DVD Zone 2 (France)
Editeur
Support
DVD (Double couche)
Origine
France (Zone 2)
Date de Sortie
Durée
1h31
Image
1.85 (16/9)
Audio
English Dolby Digital Stéréo Surround
Francais Dolby Digital Stéréo Surround
Spanish Dolby Digital Stéréo Surround
Sous-titrage
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