Financé par les mêmes producteurs que SCANNERS
ou CHROMOSOME
3, VIDEODROME se destinait à n'être qu'un
film indépendant. Jusqu'à ce qu'un accord soit passé
avec Universal en vue de distribuer le film et de là VIDEODROME
connut quelques problèmes de censure. Après une projection
test incompréhensible, de l'aveu même de David
Cronenberg, le film est remonté pour y ajouter une vingtaine
de minutes plus explicatives. Toutefois, le MPAA qui attribue les classifications
de distribution voit d'un très mauvais œil certains passages,
surtout ceux mettant en scène sadomasochisme et torture. L'un
des dirigeants de la Universal en profite pour mettre son grain de sel
et fait disparaître quelques passages pourtant acceptés
par la MPAA et David
Cronenberg n'a pas d'autre choix que de s'exécuter. Pourtant,
si le film sort dans les salles dans une version expurgée, il
n'en sera pas de même en ce qui concerne la sortie en vidéo
et plus particulièrement du Laserdisc américain où
l'on peut découvrir tous les plans qui avaient été
coupés au préalable. En ce qui concerne la sortie dans
les salles françaises, cela reste un mystère !
Pour plus d'informations concernant le film, nous vous conseillons de
vous reporter à notre critique
du disque américain...
Le DVD américain sorti depuis quelques temps déjà présente la version intégrale du film et il était logique de voir débouler une édition française reprenant le même montage. Une impression confortée par des spécificités très proches entre les deux disques. Pas de transfert anamorphique (16/9) et une version française était déjà disponible sur le disque américain… Tout faux puisque le montage inclus sur le DVD français est en fait bel et bien coupé ! En gros, cela représente environ une minute de métrage qui, si elle ne change pas le sens du film, fait cruellement défaut. La raison de ce montage pourrait être simplement dû au fait qu'il s'agit d'un disque pressé à l'échelle européenne et que nos amis anglais ont un comité de censure toujours aussi sévère, surtout en ce qui concerne le mélange du sexe et de la violence. Néanmoins, rien ne nous permet d'affirmer que cette version coupée est le fruit d'une uniformisation pour le marché européen.
Ce DVD français ne bénéficie pas d'un transfert anamorphique et il faudra donc se passer du gain en terme de résolution pour ceux qui auraient des diffuseurs 16/9 (téléviseur ou projecteurs). L'image n'est pas de toute dernière fraîcheur mais remplit son office. Une comparaison entre les édition américaine et française laisse apparaître une image assez semblable, bien que l'édition Z1 soit pourvue d'une image aux contours un peu plus net. Pourtant si l'on analyse certaines séquences, des petits défauts de pellicule (points blancs…) apparaissent aux mêmes endroits sur les deux disques. En dehors des coupes du film, le master utilisé semble donc être le même !
