En vacances, Jeff et Diane s'arrêtent sur une aire d'autoroute
après une dispute. Au bout d'un moment, Jeff se rend compte que
Diane s'est évanouie dans la nature
Pour la police, rien
d'anormal, c'est une dispute conjugale. Il n'y a donc pas de raison
de paniquer, elle réapparaîtra dans les jours qui viennent
! Seulement après trois années de recherche, Diane est
toujours manquante
Pourquoi s'ennuyer à créer du neuf lorsqu'il existe déjà un bon film ? C'est un peu l'idée derrière LA DISPARUE. Seulement, pour sortir un film aux Etats-Unis faut-il encore le formater pour le plus grand nombre de spectateurs et lui donner des airs bien Yankees. Le film original, une production franco-hollandaise, se voit donc passer au rouleau compresseur du système hollywoodien. Pour céder encore plus à la facilité, c'est le réalisateur du film original qui se voit invité à refaire son propre boulot ! Ce n'est pourtant pas à une copie carbone sur celluloïde à laquelle nous sommes conviés avec LA DISPARUE. Surtout dans sa dernière partie où l'histoire prend une direction assez différente de celle du film original. Il n'était certainement pas question de laisser les spectateurs sur une fin aussi noire et terrifiante. LA DISPARUE cède donc au grand guignol dans sa dernière demi-heure, plombant totalement le sujet, histoire d'obtenir une pseudo happy-end.
A l'instar du titre français,
L'HOMME
QUI VOULAIT SAVOIR, toute l'histoire de LA DISPARUE est
donc résumée à cette seule interrogation : "Pourquoi
Diane a t'elle disparu ? Qu'est-elle devenue ?". Plus
que l'envie de retrouver sa bien-aimée, le héros est donc
obsédé par ces questions. Ne comptez pas sur nous pour
vous donner la réponse. Juste pour vous indiquer la présence
d'un bon père de famille à la double vie plutôt
étrange qui nous est présenté dès les premières
secondes de LA DISPARUE. En bon professeur de physique, il prépare
ainsi méthodiquement un enlèvement. Après ce préambule,
le spectateur n'a plus qu'à se poser les mêmes questions
que celles que se pose inlassablement le héros. Pourtant, là
où L'HOMME
QUI VOULAIT SAVOIR plongeait dans une horreur réaliste,
LA DISPARUE préfère se galvauder rapidement pour
ne pas laisser les spectateurs avec un sentiment de malaise !
LA DISPARUE bénéficie d'un bon petit casting lui permettant tout de même de se laisser regarder. Je ne parle pas de Sandra Bullock qui fait ici office de "disparue" avant qu'elle ne soit propulsée sur le devant de la scène cinématographique avec DEMOLITION MAN et surtout SPEED. Ce sont plutôt Jeff Bridges, interprétant un monsieur "tout le monde", Kieffer Sutherland et Nancy Travis qui font toute la différence. Inévitablement, la comparaison avec L'HOMME QUI VOULAIT SAVOIR revient au galop et ce ne sera pas suffisant pour élever LA DISPARUE à plus que son rang de maladroite copie.
Difficile d'imaginer le réalisateur se lancer dans un commentaire audio de LA DISPARUE sans que celui-ci ne dévie obligatoirement sur le film original. Il en serait de même avec un documentaire ou je ne sais quel type de bonus. Pourtant, la raison évidente de la seule présence d'une bande-annonce sur le DVD de LA DISPARUE, c'est le simple fait qu'il s'agit d'une uvre mineure ! A partir de là, ne vous étonnez pas si le son n'a pas été retravaillé, présentant des pistes sonores en stéréo surround efficaces surtout en version anglaise, et que l'image n'est que dans la moyenne de la production DVD. C'est à dire bonne mais pas exceptionnelle !
Remake inutile s'il en est,
LA DISPARUE peut tout de même faire son effet auprès
de ceux qui n'ont pas vu le film original. La logique serait pourtant
d'attendre une éventuelle sortie française en DVD de L'HOMME
QUI VOULAIT SAVOIR. A moins d'être un fondu de l'un des
acteurs participant au film !