Header Critique : VENDREDI 13 CHAPITRE 5 : UNE NOUVELLE TERREUR (FRIDAY, THE 13TH V : A NEW BEGINNING)

Critique du film
VENDREDI 13 CHAPITRE 5 : UNE NOUVELLE TERREUR 1985

FRIDAY, THE 13TH V : A NEW BEGINNING 

Tommy, l'enfant qui a survécu au dernier massacre de Crystal Lake, est maintenant adolescent. Traumatisé, il est placé en institution spécialisée. Des meurtres horribles commencent à être commis dans la région...

Contrairement à ce que laissait penser le titre VENDREDI 13 : CHAPITRE FINAL, ce quatrième volet de la série VENDREDI 13 sorti en 1984 ne devait pas être le dernier. Ses résultats très favorables au box-office entraînent la réalisation rapide de ce VENDREDI 13 CHAPITRE 5 : UNE NOUVELLE TERREUR par Danny Steinmann.

Celui-ci a auparavant réalisé un film d'horreur, l'intéressant LES SECRETS DE L'INVISIBLE avec Barbara Bach. Il a aussi dirigé une œuvre d'action urbaine, LES RUES DE L'ENFER avec Linda Blair, dérivé féminin d'UN JUSTICIER DANS LA VILLE.

Les deux précédents épisodes de la série (MEURTRES EN TROIS DIMENSIONS et VENDREDI 13 : CHAPITRE FINAL) sont de très gros succès publics aux USA. Mais ils laissent paraître un essoufflement au niveau des scénarios. Jason, devenu immortel (on ne sait pas trop comment), massacre des personnages sans avoir aucune motivation. Ces films se trouvent dénués d'enjeux. De plus, la première moitié de ces métrages est invariablement consacrée à la présentation inutile et ennuyeuse d'adolescents sans intérêt.

Pour VENDREDI 13 CHAPITRE 5 : UNE NOUVELLE TERREUR, les scénaristes modifient la donne. L'identité du tueur reste mystérieuse, ce qui installe un petit suspense.

Autre originalité, le récit suit un personnage : Tommy, le survivant traumatisé de VENDREDI 13 : CHAPITRE FINAL. Dérangé et replié sur lui-même, il est placé dans une institution psychiatrique. Celle-ci rappelle les habituelles colonies de vacances de cette saga, mais en plus excentrique. Les résidents étant pour la plupart atteints de problèmes psychiatriques.

L'aspect hystérique du métrage est souligné par de nombreux personnages secondaires délirants, peints avec humour (les deux rockers, le grand frère de Riggie... et surtout la vieille folle Ethel Hubbard accompagnée de Junior, son fils motard). Ces portraits étonnants et agressifs donnent une certaine originalité et un certain mordant au film.

VENDREDI 13 CHAPITRE 5 : UNE NOUVELLE TERREUR est peut-être le plus violent de la série. Les meurtres, très gore, s'enchaînent régulièrement du début à la fin, dans des séquences nerveuses et méchantes. De même, l'érotisme se lâche relativement plus que dans les autres VENDREDI 13.

Pourtant, au fur et à mesure que le récit avance, le film, malgré des bases relativement originales, recopie fastidieusement les épisodes précédents. La dernière poursuite reprend sans faire d'effort le dénouement dans la grange de MEURTRES EN TROIS DIMENSIONS. Nous avons encore le droit à un épilogue cauchemardesque, qui n'oublie pas de promettre une inévitable suite.

Légèrement plus imaginatif et plus brutal que la moyenne des VENDREDI 13, VENDREDI 13 CHAPITRE 5 : UNE NOUVELLE TERREUR est donc une relative bonne surprise dans le cadre de cette série répétitive et médiocre. Néanmoins, ce massacre sanglant oublie encore de développer ses personnages ou de faire preuve d'une quelconque imagination dans sa réalisation.

Trahissant l'essoufflement du Slasher classique, VENDREDI 13 CHAPITRE 5 : UNE NOUVELLE TERREUR connaît un succès plus mitigé que les deux précédents métrages. La série amorce ainsi doucement son déclin commercial. Certains spectateurs fidèles de la série accueillent mal ses innovations et regrettent l'absence du vrai Jason (on peut leur rétorquer qu'il n'était déjà pas présent dans le premier VENDREDI 13 !). Suite à cette relative déception commerciale, Danny Steinmann ne travaillera plus pour le cinéma.

LES GRIFFES DE LA NUIT est arrivé entre-temps et a donné un coup de jeune au Slasher en y introduisant des éléments fantastiques appuyés. Pour le VENDREDI 13 suivant, les créateurs de la saga en prendront note avec un épisode assumant nettement son aspect surnaturel : JASON LE MORT-VIVANT.

Rédacteur : Emmanuel Denis
Photo Emmanuel Denis
Un parcours de cinéphile ma foi bien classique pour le petit Manolito, des fonds de culottes usés dans les cinémas de l'ouest parisiens à s'émerveiller devant les classiques de son temps, les Indiana Jones, Tron, Le Dragon du lac de feu, Le Secret de la pyramide... et surtout les Star Wars ! Premier Ecran fantastique à neuf ans pour Le retour du Jedi, premier Mad Movies avec Maximum Overdrive en couverture à treize ans, les vidéo clubs de quartier, les enregistrements de Canal +... Et un enthousiasme et une passion pour le cinéma fantastique sous toutes ses formes, dans toute sa diversité.
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