Critique du film et du DVD Zone 2
UNCLE SAM 1997

Koweit : une erreur de tir abat l’hélicoptère de l’officier Sam Harper. Twin Rivers : à 3 jours de l’Independance Day Sam est de retour mais dans un cercueil. Son neveu, en manque de repère paternel, en fait son ultime référence. En bon héros de la nation, Harper reprend du service pour punir les citoyens en crise de patriotisme.

MANIAC, MANIAC COP, des titres qui doivent faire naître une petite étincelle dans vos yeux. Après UNCLE SAM vous ressentirez probablement une pointe de nostalgie supplémentaire. Pourtant c’est bien le même réalisateur, William Lustig, derrière la caméra. Bon sang c’est quand même le gars qui m’a foutu une trouille pas possible avec ce policier zélé ! Même sentiment de tristesse quand on constate qu'Isaac Hayes cachetonne gentiment dans cette série B/Z.

Alors sommes-nous en train de faire le triste constat que des films à budget modeste sont désormais voués directement au marché de la vidéo et à une qualité artistique déplorable ? «Connerie de merde pourquoi je suis le seul à être revenu» des phrases de ce style vous sortiront de votre torpeur de temps en temps. Dans la première partie (plus de trente minutes quand même) il ne se passe rien pour nous donner envie d’aller plus loin. Je veux bien que l’on fasse monter lentement le suspense mais à ce point ?!

Il faut attendre que les douze coups de minuit sonnent l’arrivée du 4 Juillet et qu’une bande de jeunes irrespectueux brûlent le drapeau américain (sur la future tombe d’Harper en plus) pour que le héros de toute une nation se décide à corriger tous ceux qui ne vouent pas un amour aveugle à leur patrie.

Tantôt jardinier avec un sécateur, tantôt fossoyeur, Uncle Sam aura beau multiplier les meurtres, le spectateur baillera au mieux poliment devant tant de banalités. Si au moins nous avions un minimum de compassion pour les victimes, si au moins la musique était supportable, si au moins il y avait un peu de rythme (le hissage d’un adolescent en lieu et place du drapeau national est un bon exemple de l’idée pas forcément mauvaise mais mal exploitée). On se demanderait presque si l’opérateur caméra ne l’avait pas réglée à l’époque du tournage pour du 40 images / seconde.

Tout ceci manque cruellement de moyens (oh une foule de trois personnes). En amoureux de genre ce n’est pourtant pas cela qui nous dérange mais on se retrouve le cul entre deux chaises : faut-il prendre ce film au sérieux ou au contraire faut-il le prendre au X-ième degré ? De toute manière quelle que soit votre approche, la déception est assurée.

Et ne comptez pas vous consoler avec la qualité technique de l’édition DVD. Le film est au format 4/3 et nous offre un transfert digne d’une VHS ! L’image a des fourmis dans les jambes et la copie utilisée n’est pas exempte de défauts. Du côté des pistes sonores… ben il n’y en a qu’une en fait : un doublage français en stéréo qui a le mérite d’être correct au niveau de la synchronisation. Pour conclure ce chapitre, ne cherchez pas le moindre complément d’information ; le film, les chapitres et c’est tout ! Ce DVD est donc le précurseur du Superbit d’une certaine façon.

Vous aurez sans doute l’occasion d’acquérir ce film pour le prix d’une location et si vous êtes très curieux alors laissez-vous tenter quand même. Pour ma part je pense que c’est la dernière fois que je vois ce film. Je préfère me retourner vers ma vieille copie VHS de MANIAC COP et oublier cet insipide UNCLE SAM. Pourquoi M. Lustig ? Pourquoi ?