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Critique du film et du Blu-ray Zone B
JESSABELLE 2014

 

Suite à un accident de voiture, Jessabelle se retrouve coincée dans un fauteuil roulant. N'ayant personne d'autre, elle retourne vivre auprès de son père, dans une vieille bâtisse du sud des Etats-Unis. Là, elle va renouer avec son passé mais celui-ci lui réserve de désagréables surprises…

Monteur entre autres des premiers SAW, Kevin Greutert réalise son premier long-métrage en tournant SAW VI. Juste après cette première réalisation, le cinéaste est contacté par Blumhouse Productions qui désire lui confier la mise en boîte de PARANORMAL ACTIVITY 2. Cela ne se fera pas, Kevin Greutert étant déjà engagé dans la réalisation de SAW 3D. Blumhouse Productions revient tout de même à la charge en proposant au cinéaste de s'occuper de JESSABELLE. Cela tombe bien, la franchise SAW ne continue pas et, surtout, cela donne l'occasion à Kevin Greutert de changer de registre. En effet, JESSABELLE s'avère très éloigné des effroyables démonstrations gores des SAW. Le film s'inscrit bien plus dans la lignée d'un renouveau du cinéma d'épouvante, un sillon que creusent déjà les créateurs de SAW avec DEAD SILENCE et INSIDIOUS. Il ne s'agit certainement pas d'une coïncidence puisque les esprits maléfiques, maisons hantées et autres possessions se multiplient sur les écrans. Du coup, lorsque JESSABELLE arrive, il donne l'impression de suivre la vague du moment sans apporter un véritable sang neuf ou un minimum d'inventivité. Pas même une pointe d'humour alors que JESSABELLE est écrit par Robert Ben Garrant, bien plus connu jusqu'ici pour avoir travailler sur les scénarios de comédies ou de films à destination d'un très large public à l'instar de LA NUIT AU MUSEE ou LA COCCINELLE REVIENT. Peut être une façon pour le scénariste de changer son fusil d'épaule puisqu'il a écrit dans la foulée un autre film d'horreur. Ce qui est sûr, c'est que JESSABELLE n'a rien de bien original. Le décor du sud des Etats-Unis avec ses vieilles bicoques isolées près des marais a déjà été largement usité. Le vaudou a, lui aussi, été bien exploité au cinéma et de bien meilleure façon. L'innovation de JESSABELLE ne vient pas non plus des cassettes VHS que l'héroïne visionne de façon à révéler d'énigmatiques indices sur sa mère décédée. Une nouvelle fois, le sentiment de déjà-vu est plus que présent ! Il en va de même des mécaniques mises en place pour tenter de faire peur aux spectateurs avec des apparitions fantomatique dans un miroir ou derrière un voile… Et les révélations finales ne viendront pas pallier au manque d'originalité de JESSABELLE. Elles sont bien trop prévisibles, tout comme la fin…

Heureusement pour JESSABELLE, il ne s'agit pas seulement d'une synthèse trop appliquée. Techniquement, le film fait illusion et s'avère plutôt soigné. Mais le véritable point fort de JESSABELLE, c'est assurément son actrice principale. Plutôt charismatique avec ses airs de Jodie Foster, Sarah Snook donne un zeste de candeur à un film relativement opportuniste. La jeune comédienne, remarquée auparavant dans PREDESTINATION, tient clairement le film sur ses frêles épaules. Ce ne sera pas suffisant pour assurer à JESSABELLE une large distribution. Aux Etats-Unis, le film sera projeté de manière très limitée dans les salles avant de connaître rapidement une sortie vidéo. En France, le film est commercialisé directement en DVD et Blu-ray…

Dans notre pays, c'est donc Metropolitan qui s'occupe de distribuer JESSABELLE en vidéo. L'aspect soigné de JESSABELLE est particulièrement bien mis en valeur grâce à un joli transfert en haute définition (1080p/24). Le spectacle est aussi assuré par des pistes DTS HD Master Audio 5.1 assez démonstratives. Au moins, cette édition du film en Blu-ray retranscrit de belle manière JESSABELLE.

Une fois le film terminé, il est possible de s'orienter vers les suppléments. Il ne faut pas bien longtemps pour en faire le tour. Vous ne perdrez pas de temps avec un commentaire audio, celui de l'édition américaine n'a pas été retenu. Cela commence donc par une Featurette d'un peu moins d'un quart d'heure. Juste le temps de laisser s'exprimer le réalisateur, les comédiens ainsi que les producteurs avec des réflexions pertinentes sur la prolifération des insectes sur le lieu de tournage. Quelques minutes assemblées plus que certainement pour assurer les ventes du film plutôt qu'informer les spectateurs. Un petit bêtisier laisse entrevoir de curieux moments comme un fou rire lors du tournage d'une scène sensée être terrifiante ! Les scènes coupées ajoutent de minuscules bribes à des séquences déjà présentent dans le film. La fin alternative est au diapason, ne changeant pas l'épilogue de JESSABELLE, le prolongeant seulement de quelques secondes. Enfin, la vision du générique original ne laisse planer aucune doute sur la raison de sa suppression au profit de celui vu au début du film. Pour terminer, l'éditeur propose la bande-annonce de JESSABELLE ainsi que celles d'autres films déjà sortis ou à sortir prochainement.

Rédacteur : Antoine Rigaud
2025 ans
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635 critiques Film & Vidéo
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Un Blu-ray de qualité
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Une grosse impression de déjà-vu
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L'édition vidéo
JESSABELLE Blu-ray Zone B (France)
Editeur
Support
Blu-Ray (Simple couche)
Origine
France (Zone B)
Date de Sortie
Durée
1h30
Image
1.78 (16/9)
Audio
English DTS Master Audio 5.1
Francais DTS Master Audio 5.1
Sous-titrage
  • Français
  • Supplements
    • Featurette
    • Bêtisier
    • Scènes coupées
    • Fin alternative
    • Générique original
      • Bandes-annonces
      • Jessabelle
      • It follows
      • Les âmes silencieuses
      • Horns
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