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Critique du film et du Blu-ray Zone B
MY SOUL TO TAKE 2010

 

Chaque année, les adolescents de Riverton commémorent la disparition d'un tueur en série qui avait terrorisé la ville seize années auparavant. Sept d'entre eux, nés au moment du décès présumé du tueur, ne vont pas tarder à devenir les proies d'une nouvelle vague de meurtres…

Après RED EYE, en dehors d'un court-métrage pour l'anthologie PARIS, JE T'AIME, Wes Craven va essentiellement s'impliquer en tant que producteur. Il va ainsi particulièrement se retrouver impliqué étroitement dans la mise en chantier des remakes de ses deux premiers films : LA DERNIERE MAISON SUR LA GAUCHE et LA COLLINE A DES YEUX. Ensuite, il retourne à la réalisation avec un projet dont il est lui-même l'auteur. Plutôt une bonne nouvelle puisque le cinéaste américain est tout de même le créateur de quelques fleurons du cinéma horrifique à l'instar des deux titres déjà cités mais aussi des GRIFFES DE LA NUIT !

Intitulé à l'origine BUG, puis 25/8, il deviendra MY SOUL TO TAKE. Ce film ne marque pas vraiment le grand retour de Wes Craven en grande forme. Le cinéaste semble surtout brasser des idées qu'il a déjà exploité bien mieux par le passé. La vision de MY SOUL TO TAKE fait ainsi penser à une sorte de croisement entre SHOCKER et SCREAM. Wes Craven cite même LES GRIFFES DE LA NUIT au travers d'une courte séquence dans une chambre à coucher. Ce qui ne fait que raviver le souvenir de l'un de ses plus grands classiques et impose une comparaison. MY SOUL TO TAKE est un film en demi-teinte et même un peu confus pour du Wes Craven. Sur ce dernier point, il est bon de préciser que suite à des projections tests, il fut décider de retourner une partie du film.

Les premières minutes de MY SOUL TO TAKE laisse présager un film d'horreur bourrin. Si le préambule est plutôt commun, il comble son manque d'originalité par une outrance salvatrice. Raúl Esparza en fait des tonnes dans son interprétation d'un schizophrène abritant un dangereux tueur en série qui est traité par un médecin joué par le vétéran Harris Yulin. Toutefois, cette entrée en matière laisse la place à un film plus posé et surtout bien plus fade. Pourtant, les bonnes intentions ne manquent pas mais elles sont le plus souvent esquissés plus que réellement développées. Par exemple, le concept d'étudiants qui affrontent chaque année une légende urbaine afin d'exorciser les cicatrices du passé ne sert que lors d'une séquence. Cette scène pourrait expliquer d'un point de vue psychanalytique le retour du tueur en série. Ce ne sera qu'un artifice puisque Wes Craven révèle clairement les origines du tueur avec l'idée que les âmes des mourants sont transmises à celles de nouveaux nés ou à des personnes receptives. Dans le cas d'un schizophrène, la distribution devient alors aléatoire. C'est d'ailleurs dans la scène finale originale, remplacée avant la sortie dans les salles, que le film se montrait le plus subtil. Dommage !

Une bonne partie de MY SOUL TO TAKE donne l'impression de suivre les errances d'étudiants au sein de leur établissement scolaire. La scène des toilettes paraît des plus incongrus vis à vis du sujet de MY SOUL TO TAKE. Il faudra patienter jusqu'à l'épilogue pour retrouver un peu de nervosité. Soyons honnête, la vision du film n'est pas foncièrement désagréable. Il y a là un évident savoir-faire cinématographique qui fait cruellement défaut à de nombreux films d'horreur. Mais pour une œuvre de Wes Craven, cela s'avère des plus légers à tous les niveaux. D'un point de vue horrifique, le film ne contient pas de véritables scènes éprouvantes. Le mystère et la tension sont hélas aussi un peu aux abonnés absents. A l'arrivée, MY SOUL TO TAKE est surtout l'étrange synthèse du cinéma de Wes Craven des années 80 et 90, de quoi alimenter l'argumentation d'une analyse globale de l'œuvre du cinéaste. Pour terminer, le générique final, justement, est plutôt sympathique puisqu'il est largement illustré par le story-board du film !

Sorti discrètement dans les salles de cinéma durant le mois d'août 2012 en France, soit près de deux ans après les Etats-Unis, MY SOUL TO TAKE fait son retour en vidéo au travers d'éditions DVD et Blu-ray. Ce dernier a la particularité de présenter le film en deux versions : plate et 3D. Mais il faut préciser que MY SOUL TO TAKE n'a pas été tourné en 3D, le relief n'a été ajouté qu'en post-production à la demande de la maison de production. Cela reste en tout cas appréciable de bénéficier des deux versions !

Le Blu-ray dispose d'un transfert 1080p/24 au format cinéma respecté. TF1 Vidéo nous livre une image de qualité, la définition est solide et les couleurs parfaites. Ce n'est pas Byzance mais c'est au dessus de la moyenne. Il en va de même pour les pistes DTS HD Master Audio 5.1 qui assurent une sonorisation très efficace ! Notons que l'éditeur propose aussi une piste stéréo optimisée pour l'écoute au casque. De notre côté, nous avons tout de même une préférence pour des mixages multi-canaux délivrés sur de véritables enceintes !

En complément, on peut suivre un commentaire audio de Wes Craven accompagné des comédiens. Wes Craven fait un peu office de patriarche détenant la connaissance. Mais le discours est assez souvent parasités par les jeunes interprètes qui semblent plus loquace sur des sujets anecdotiques et pas réellement informatifs. Suivre ce commentaire audio, c'est un peu comme écouter «Tonton» raconter ses histoires entouré de ses neveux. Le cinéaste a de la bouteille et cela se ressent encore plus clairement au contact d'adolescents en début de carrière ! Des interviews sont aussi disponibles mais n'apportent finalement pas grand chose par rapport au commentaire audio... C'est même un peu le vide mais il s'agit à l'évidence d'interviews réalisée pour être montée ensuite dans un making-of. Justement, il y a un making-of sur le disque mais celui-ci n'est en réalité que des bouts d'images de tournage présentée de manière brute et où l'on peut, au moins, voir Wes Craven au travail.

Une vingtaine de minutes pour cinq scènes coupées, deux fins alternatives et un préambule légèrement différent de ce qui est dans le film à l'arrivée. Voilà qui illustre assez bien le tournage de scène additionnel sensée mieux s'accorder avec les attentes du public. Le résultat du film dans les salles un peu partout dans le monde prouvera surtout que c'était peut être un peu inutile. D'autant plus que les deux fins alternatives, assez proches, apportent une conclusion moins commune au film tout en lui donnant un aspect plus subtil. Enfin, si la bande-annonce est évoquée dans le commentaire audio, elle ne se trouve pas sur le disque. A la place, on peut voir celle de trois autres films à sortir chez le même éditeur : ODD THOMAS, WOLVES et OCULUS.

Rédacteur : Antoine Rigaud
2025 ans
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L'édition vidéo
MY SOUL TO TAKE Blu-ray Zone B (France)
Editeur
Support
Blu-Ray (Double couche)
Origine
France (Zone B)
Date de Sortie
Durée
1h47
Image
2.35 (16/9)
Audio
English DTS Master Audio 5.1
Francais DTS Master Audio 5.1
Francais Audio3D Stéréo
Sous-titrage
  • Français
  • Supplements
    • Commentaire audio
    • Making-of (4mn48)
    • Interviews (9mn34)
    • Début alternatif
    • Deux fins alternatives
    • Scènes coupées (21mn46)
      • Bandes-annonces
      • Odd Thomas
      • Wolves
      • Oculus
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