Quelques années après avoir ravagé la planète, les morts-vivants errent sans but si ce n'est de croquer les derniers rescapés de l'apocalypse. Mais si les derniers survivants pensent que les zombies n'ont plus rien d'humain, il s'avère qu'un jeune mort-vivant a des états d'âme et tente de ne pas lâcher prise avec ce qui lui reste d'humanité...
Perçu comme une sorte de TWILIGHT, le film de Jonathan Levine ne sombre pourtant pas dans les mêmes travers. WARM BODIES nous propose ainsi une vraie comédie romantique plutôt qu'un mélodrame pétri d'une morale surannée. Le résultat s'avère plutôt malin en nous présentant tout d'abord l'organisation des morts-vivants sous un jour totalement nouveau puisque narré par un jeune homme enfermé dans son statut de zombie. WARM BODIES évite d'ailleurs de nous dépeindre un héros totalement lisse puisqu'il est, comme ses congénères, très attiré par la chair humaine et plus particulièrement les cerveaux de ses victimes. Cela donnera d'ailleurs lieu à d'intéressant ressorts scénaristiques. Mais les morts-vivants de WARM BODIES semblent surtout être le reflet d'une société déshumanisée qui rejoint, en poussant l'exercice à l'extrême, ce que proposait George Romero dans ses métrages les plus connus (LA NUIT DES MORTS-VIVANTS, ZOMBIE, LE JOUR DES MORTS-VIVANTS...). Le tout menant vers une étonnante évolution, voire même une révolution, menée par l'amour et les sentiments !
Nous avions déjà chroniqué plus en détail WARM BODIES au moment de sa sortie dans les salles de cinéma. Quelques mois plus tard, une nouvelle vision renforce l'aspect bougrement sympathique d'un film réellement bien pensé. WARM BODIES a bien quelques défauts mais ils sont largement balayés par son ton et son entrain ainsi que son univers surprenant. Il faudra bien sûr adhérer au message que véhicule WARM BODIES, un brin naïf et, dans le même temps, imparable. Car il apparaît difficile de ne pas être d'accord avec le fait que plus d'amour et de tolérance ne peut que rendre le monde meilleur !
Après avoir distribué le film dans les salles, Metropolitan propose donc le film en vidéo. Dans la boîte du Blu-ray de WARM BODIES, on trouve aussi le DVD. Le contenu des deux disques s'avère identiques à une différence de taille. Sur le Blu-ray, le son et l'image sont en haute définition. Même les suppléments bénéficient d'image en résolution supérieure. Le film nous est présenté avec un transfert 1080p/24 propre et sans défaut. Rien à redire, c'est du très bon travail ! Pour la partie sonore, on peut choisir entre le doublage français en 5.1 et la version originale sous-titrée en 7.1, les deux codées en DTS HD Master Audio. Le disque contient aussi une piste en audio description pour les malvoyants. En ce qui concerne les pistes 5.1 et 7.1, c'est comme pour l'image, solide et sans bavure. Cela dit, en dehors d'un passage au début du film puis la dernière partie du métrage, WARM BODIES n'est pas très démonstratif d'un point de vue sonore, laissant surtout la place aux dialogues et à des passages musicaux.
WARM BODIES n'est pas avare de matériel supplémentaire car pour en faire le tour complet, il vous faudra plus de trois heures et demi ! Evidemment, pour atteindre cette durée, il faut compter le commentaire audio qui nous permet de revoir le film avec une discussion entre le réalisateur et les deux acteurs principaux, Nicholas Hoult et Teresa Palmer. S'il n'y aucun temps mort, il faut tout de même préciser que le trio d'intervenants est très dissipé, n'hésitant jamais à faire des digressions pas forcément très utiles ou de l'humour qui restera à l'appréciation de chacun. A l'arrivée, si l'on peut glaner pas mal d'informations sur la création du film, le sentiment est tout de même mitigé sur la longueur. Surtout que l'on n'échappe pas à de nombreuses redondances avec les autres suppléments, la plupart étant pourtant très promotionnels !
Après le commentaire audio, il reste près de deux heures de visionnage. Une avalanche de Featurettes qui se regarde sans ennui mais dont l'intérêt est très variable. Le plus intéressant est probablement le segment dédié au passage du livre à l'écran. On y retrouve l'auteur original du livre ainsi que le réalisateur mais aussi d'autres intervenants comme les productrices du film. En dehors de cela, la partie dédiée aux maquillages des morts-vivants ou encore celles à propos des décors sont plutôt bien faites et nous font d'étonnantes révélations (à moins de les avoir déjà entendues dans le commentaire audio). Le segment consacré à la création numérique des « osseux » est aussi étonnant puisque l'on évoque un gros travail sur les mouvements de ces créatures ce qui, dans le métrage final, n'est franchement pas flagrant. Deux Featurettes sont dévolues aux comédiens et, là, on descend largement d'un cran. On n'y découvre pas grand chose et l'humour de Rob Corddry laisse un peu à désirer. Le comédien se montre déjà plus amusant dans une sorte de parodie où il nous explique la manière dont il a abordé son rôle en vivant réellement comme un mort-vivant. Un gag plutôt amusant produit à l'origine pour le site Screen Junkies. Carrément dispensable, une douzaine de minutes où l'actrice Teresa Palmer filme les coulisses, nous faisant partager, entre autres, ses inquiétudes concernant la constipation de son chien !
On trouve aussi une poignée de scènes coupées. Elles sont toutes visibles avec ou sans un commentaire audio du réalisateur. Ce dernier nous explique bien évidemment pour quelle raison les scènes ont été changées ou bien supprimées. Par exemple, l'introduction du film dévoilait assez vite les créatures redoutables de WARM BODIES dès les premières minutes. Des changements anecdotiques ou des suppressions largement justifiées comme le passage où les humains se mettent à serrer la main des morts-vivants. Pour compléter cette grosse édition, on trouve encore un bêtisier, certains passages apparaissent déjà dans l'une des Featurettes, ainsi qu'une poignée de bandes-annonces. Curieusement, parmi celle-ci, on ne trouve pas la bande-annonce de WARM BODIES !
