Après avoir dérobé le secret de la vie à un dieu maléfique en Egypte,
un sorcier se retrouve à Paris quelques temps plus tard. Toujours poursuivi
par trois momies, il est agressé mortellement avant d'être accueilli
par André Toulon dans son théâtre de marionnette.
Nous avions quitté les fameuses poupées avec LE RETOUR DES PUPPET MASTER. Un épisode de la série qui était moyen voire carrément mauvais. En plus de ne rien apprendre de neuf, on nous lâchait à la fin du film avec une nouvelle poupée et une fin ouverte. L'annonce d'un septième film ne nous avait donc pas fait baver ne serait-ce qu'une seule seconde surtout lorsque l'on sait qu'il est dirigé par le même réalisateur.
Plutôt que de continuer la série à l'endroit où elle commençait à s'essouffler sérieusement, RETRO PUPPET MASTER, comme son nom l'indique, nous renvoie aux origines des poupées et de leur créateur. On y découvre André Toulon au début de sa carrière de marionnettiste. Un moyen de renouveler la série qui s'avère fort réussi. Néanmoins, si vous avez suivi l'histoire depuis le début, tout cela n'est pas des plus logique puisque cela contredit grandement l'histoire narrée dans les deuxième et troisième opus de la saga..
Mais la vision de RETRO
PUPPET MASTER est étonnante dans le sens où l'ambiance s'écarte
du film d'horreur. Pas de scènes gores par exemple. En fait, on a plus
l'impression d'assister à une sorte de conte sympathique qui pourrait
presque être à destination des enfants. Pas la peine d'être cinéphile
pour sentir tout de même l'envie de grappiller les idées de quelques
autres films du moment. Même si elle est déjà présente
dans le deuxième film de la série, l'influence égyptienne
est certainement liée ici au succès de LA
MOMIE. Des momies qui d'ailleurs se transforment rapidement
en des clones des extraterrestres de DARK
CITY. Pourquoi pas ! On regrettera un peu une nouvelle fin ouverte
où un André Toulon vieillissant nous annonce que ce qui suit fera l'objet
d'une autre histoire. Autant dire que l'on est reparti pour un tour
!
Encore une fois, c'est David DeCoteau qui se colle à la réalisation sous le pseudonyme de Joseph Tennent. On a même du mal à reconnaître sa patte après s'être tapé des films comme KILLER EYE ou TALISMAN. L'un des acteurs provient d'ailleurs de ce dernier film. Non, vraiment aucun des travers du réalisateur ne transparaît dans RETRO PUPPET MASTER.
Alors que les derniers titres Full Moon parus chez Elephant présentaient des images à la compression excessivement visibles, RETRO PUPPET MASTER s'en sort honnêtement. Ne vous attendez quand même pas à une qualité exceptionnelle. Les deux bandes sonores ont été remixées en Dolby Digital 5.1 comme à l'habitude de cet éditeur. Ajoutons qu'une fois de plus, vous ne trouverez pas de sous-titrage en français. Un remix multi-canal qui force le trait pour obtenir des bandes-son qui ont du coffre mais un rendu naturel.
Je l'ai déjà dit, on n'attendait plus rien de ces marionnettes. Fatalement, la surprise de découvrir ce petit film est plutôt bonne. Pas qu'il soit irréprochable mais en s'inscrivant bien avant les autres films, il permet de s'écarter d'une recette déjà trop usitée.