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Critique du film et du DVD Zone 2
HELLRAISER : BLOODLINE 1996

 

Le deux n'est toujours pas disponible en France pas plus que le trois. Et voilà que la troisième suite de HELLRAISER, nous parvient en DVD. Est-ce gênant pour celui qui n'a pas vu les épisodes précédents ? A vrai dire, pas vraiment !

Les ingrédients de la série sont là et Tête d'épingle est présent et fidèle au poste. Ce Pinhead qui est devenu pas moins qu'un sex-symbol au Japon depuis ses premières apparitions. Un HELLRAISER sans lui serait donc une hérésie. Et si on le tue, on le chasse... Quoi qu'il arrive, il réapparaît comme si de rien n'était. A partir de là, pas de surprise, le Monsieur est aussi présent dans HELLRAISER : INFERNO. Une suite qui ne nous est pas encore parvenue... On a tout de même un peu de quoi s'inquiéter. Depuis le troisième film, le bestiaire des adeptes des plaisirs extrêmes, dont Pinhead est le chef de file, se diversifie. A la limite de la caricature, diront certains. Ce coup-ci, on a même droit à un molosse. De quoi se demander si le prochain film n'aura pas des allures de 30 Millions d'Ennemis.

Paradoxalement, les meilleurs moments de HELLRAISER : BLOODLINE se retrouvent dans une partie du film où Pinhead n'apparaît pas. Précisons que la structure du film se décompose en trois actes. Presque en trois sketches diront certains... Même s'il s'agissait de l'idée de départ, c'est à dire présenter l'histoire sur trois époques différentes, on ne peut parler du fait que ce film soit signé par l'occulte Alan Smithee. Derrière ce nom se cachent diverses personnes qui n'ont pas voulu signer le résultat de leur travail : Viré avant la fin du tournage ? Viré pendant le montage ? Non, finalement mon film est trop nul ! Kevin Yagher appartient à la seconde catégorie. Il présente le montage du film aux producteurs qui ne sont pas contents du résultat. Ils engagent Joe Chappelle pour retourner des scènes et emballer le produit. Bien entendu, personne n'a envie d'endosser la paternité de HELLRAISER : BLOODLINE. A la base, le film devait débuter directement au XVIIIème siècle et se dérouler chronologiquement. La version finale ne propose pas exactement la même structure !

Les bons côtés de HELLRAISER : BLOODLINE se retrouvent essentiellement dans la partie se déroulant au XVIIIème siècle. Elle nous renvoie directement à l'atmosphère glauque du premier film. La création de la tout première boite, élément central de tout HELLRAISER, nous y est dévoilée ainsi que son créateur dont la destinée de la lignée (Bloodline) nous sera racontée ensuite. On y retrouve des personnages corrompus par leur recherche du plaisir et de la puissance. Une recherche qui se finit généralement dans le sang et rares sont les gains satisfaisants. La partie centrale nous donne même des réponses sur la fin de HELLRAISER III avec son immeuble. L'architecte serait probablement l'artisan de la construction de l'immeuble bien qu'il ne s'agisse manifestement pas du même que celui présenté dans HELLRAISER : BLOODLINE. Le sujet du film se veut donc ambitieux et pourtant on en arrive à une histoire qui se répète en gros trois fois (passé, présent et futur). La partie se déroulant dans l'espace est la plus faible bien qu'elle soit de prime abord la plus séduisante. Comme toujours, filmer des séquences dans un univers futuriste nécessite un peu d'argent et surtout une équipe technique capable de nous faire croire aux décors. Les intérieurs de la station spatiale sont, il faut bien le dire, un peu ratés !

Il sera intéressant de noter les similitudes visuelles qu'il peut y avoir entre la conscience collective Borg et ses drones (STAR TREK : THE NEXT GENERATION) avec les cénobites de HELLRAISER. Une fois placé dans l'espace, cela saute encore plus aux yeux. Et lorsqu'un cube spatial se referme, il n'est plus permis de douter.

Que l'on connaisse ou pas l'univers instauré par Clive Barker dans les deux premiers films, au moment où il contrôlait lui-même la série, HELLRAISER : BLOODLINE se laisse regarder en grande partie parce que Pinhead est un maître de cérémonie qui en impose. Même lorsqu'il part dans des tirades philosophico-masochistes qui semblent parfois sans lien avec le reste (montage du film ?), le bougre n'est jamais ridicule ! Faites tout de même attention à la version française qui dénature totalement le sens des dialogues originaux. Les fans de HELLRAISER en apprendront un peu plus à propos de la mythologie des ces cénobites. Bien que l'on puisse se poser des questions concernant certains éléments en contradictions avec les autres films. Reste que l'on aimerait voir la version originale du film. Celle où, parait-il, Pinhead créait un disciple qui lui est fatal dans l'avenir. Une disparition du récit qui est pourtant dans la lignée des thèmes souvent développés par Clive Barker.

Le DVD proposé par Studio Canal est basique. Vous voulez des suppléments ? Vous n'en aurez pas ! Il vous sera tout de même possible de visionner la bande-annonce une première fois en version française. Juste après, vous aurez droit à la même mais en version originale. A moins qu'il n'y ait des différences que nous n'ayons pu déceler, la bande-annonce est contre toute attente un supplément non négligeable dans ce cas précis. Des séquences qui n'apparaissent pas dans le film sont facilement identifiables. Les trois filmographies s'avèrent sans intérêt. Doug Bradley, l'interprète de Pinhead, n'y apparaît même pas ! La reconnaissance envers les acteurs grimés est souvent cruelle...

Pas de trace d'une piste Dolby Digital 5.1 sur le DVD. On ne nous propose que deux bandes sonores en Dolby Surround. Malgré cela, le rendu est d'une grande puissance ! Des graves sèches et lourdes et des effets arrières viennent secouer toutes vos enceintes. Pas subtil pour un sou mais jouissif ! On a peine à imaginer la même bande-son en 5.1. Pour l'image, rien de spécial à dire. Certains plans ont un grain prononcé ce qui était déjà le cas sur le Laserdisc américain il y a quelques années de cela. Il est donc probable que cela soit dû au film lui-même et non à un défaut lors du transfert vidéo.

Rédacteur : Christophe Lemonnier
Photo Christophe Lemonnier
Ancien journaliste professionnel dans le domaine de la presse spécialisée où il a oeuvré durant plus de 15 ans sous le pseudonyme "Arioch", il est cofondateur de DeVilDead, site d'information monté en l’an 2000. Faute de temps, en 2014, il a été obligé de s'éloigner du site pour n'y collaborer, à présent, que de manière très sporadique. Et, incognito, il a signé de nombreuses chroniques sous le pseudonyme de Antoine Rigaud ici-même.
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573 critiques Film & Vidéo
4 critiques Livres
On aime
Pinhead
La partie du film se déroulant au XVIIIème siècle
On n'aime pas
Ne pas bénéficier de véritable supplément
Ne pas avoir le montage original
Ne pas avoir de bande-son 5.1 quand elle existe
La version française dénature le sens de certaines phrases
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L'édition vidéo
HELLRAISER : BLOODLINE DVD Zone 2 (France)
Editeur
Support
DVD (Double couche)
Origine
France (Zone 2)
Date de Sortie
Durée
1h21
Image
1.78 (16/9)
Audio
English Dolby Digital Stéréo Surround
Francais Dolby Digital Stéréo Surround
Sous-titrage
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