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Critique du film et du DVD Zone 2
VIBROBOY 1993

 

Dans un terrain vague de St Ouen, en banlieue parisienne… Francis, un travelo qui revient du Mexique, offre à son amie Brigitte une statuette aztèque qu'il a trouvé dans un temple. Mais le mari de Brigitte, Léon, un macho ultra violent au quotient intellectuel qui frise celui d'un bulot cuit, pique sa crise de jalousie et en vient à briser la statuette. Celle-ci libère alors le pouvoir qui était en elle : El Vibro !

Réalisé en 1993, VIBROBOY est, avec GISELE KEROZENE un an auparavant, le court-métrage qui a lancé la carrière actuelle de Jan Kounen, alors âgé de 30 ans. Il sortira un autre court métrage, LE DERNIER CHAPERON ROUGE, avec Emmanuelle Béart en 1996, avant de se lancer dans l'aventure du long métrage avec DOBERMANN en 1997 puis BLUEBERRY et le documentaire OTHER WORLDS en 2004.

VIBROBOY est un film trash, survolté, pathétique. Les personnages principaux sont des épaves qui ne respirent pas la joie de vivre. Le terrain vague est tout ce qu'il y a de plus glauque. Mais dès le travelling avant qui ouvre le morceau principal du film, il faudrait être de mauvaise foi pour de pas comprendre que beaucoup de choses ici vont être traitées au second degré. Ce n'est pas un film sérieux (avec un titre pareil vous me direz …), c'est un délire de potes de haut niveau. Car il faut reconnaître à Kounen ses talents de réalisateur. A l'instar d'un Sam Raimi période EVIL DEAD, Kounen manie la caméra avec brio : il se permet des angles audacieux, de superbes gros plans «Western» sur les gueules de ses personnages, et des effets de caméra novateurs ou en tout cas brillamment exécutés, le tout en scope 35mm. Visuellement, VIBROBOY claque.

D'autres gages de qualité font que VIBROBOY, d'un point de vue technique, représente le haut niveau de ce qui se fait dans le domaine du court métrage (le film recevra le prix de la recherche au festival du court métrage de Clermont Ferrand en 1994). : parmi tous les participants à la réalisation de ce film, on peut citer Marc Caro au poste de directeur artistique et Richard Shorr au sound design, poste qu'il occupa aussi sur DIE HARD, par exemple, ou encore PREDATOR.

Là où EVIL DEAD n'était extrême que dans l'hystérie et le gore de ses images et ses scènes d'horreur, VIBROBOY l'est aussi dans ses dialogues. Jan Kounen et Carlo de Boutigny (co-scénariste et dialoguiste) ont affublé leurs personnages d'un parlé cru et vulgaire au possible (notamment, on s'en doute, le personnage de Léon). Léon, puisqu'on en parle, est interprété par Dominique Bettenfeld (le curé dans DOBERMANN) dont le jeu excessif vous séduira ou auquel vous resterez totalement hermétique, constituant ainsi un obstacle de plus pour que vous puissiez appréciez le film, car vous l'avez compris, VIBROBOY divise les foules, aujourd'hui comme au moment de sa sortie.

Le film est le premier numéro d'une série de DVD consacrés au court-métrage par DVD Pocket (voir les informations données dans le dossier Festival du court-métrage 2005).

Le DVD édité par DVD Pocket offre le film dans son format 2.35 mais avec une image qui semble moins bonne que celle du transfert disponible en bonus sur le deuxième DVD de l'édition Collector de DOBERMANN. L'image y est un peu plus floue. En les comparant, on remarquera par contre que l'édition précédente était quelque peu étirée dans le sens de la hauteur.

DVD Pocket
DVD Dobermann

L'image reste néanmoins tout à fait correcte et vous permettra de voir ou revoir VIBROBOY dans de bonnes conditions, d'autant plus que pour la première fois, le film est accompagné de bonus. Vous y trouverez une trentaine de photos (des photos de plateaux ainsi que quelques photos des objets utilisés tout au long du film), les filmographies du réalisateur et des acteurs (Dominique Bettenfeld, Michel Vuillermoz et Valérie Druguet), ainsi que de nombreux story-boards et dessins annexes illustrant les diverses versions par lesquelles est passé le film avant d'être finalisé.

Il vous sera aussi possible de regarder le film avec les commentaires audio de Jan Kounen et de Carlo de Boutigny. La présentation du film par ses auteurs regorge de détails et anecdotes intéressantes mais l'enregistrement a été fait «à l'arraché», sans préparation et dans des conditions pas forcément adéquates. Enregistré dans un salon, les deux protagonistes chuchotent pour ne pas réveiller la fille de sept ans de Carlo de Boutigny qui dort dans la pièce voisine… tout cela donne un aspect décousu au commentaire et il est bien souvent difficile de suivre les deux comparses dans l'évocation de leurs souvenirs, notamment vers la fin quand ils tentent d'expliquer les différentes idées qu'ils avaient eu pour terminer le film et les autres histoires qu'ils avaient prévues de faire vivre au personnage de VIBROBOY. Vous trouverez aussi un «menu grillade» dont l'intérêt reste bien douteux…

VIBROBOY est un film assez extrémiste à tout point de vue… Et c'est sans doute à cause de cette overdose de pathos et d'énergie qu'il ne fait pas l'unanimité. C'est tellement trop qu'un bon nombre de spectateurs auront peut-être décroché au bout de quelques minutes.

Rédacteur : Yoann Mallet
2025 ans
1 critiques Film & Vidéo
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Le délire total qui mène le film
Un court métrage sur un DVD
Le packaging
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L'édition vidéo
VIBROBOY DVD Zone 2 (France)
Editeur
DVD Pocket
Support
DVD (Simple couche)
Origine
France (Zone 2)
Date de Sortie
Durée
26 mn
Image
2.35 (4/3)
Audio
Francais Dolby Digital Stéréo
Sous-titrage
  • Anglais
  • Supplements
    • Commentaire de Jan Kounen et Carlo de Boutigny
    • A la recherche de Vibroboy (11mn)
    • Essai des comédiens
    • Galerie de photos, story-board
    • Filmographies
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