PREDATOR EN MODE TAMIL ?
Avis aux amateurs de méchantes bêbêtes chasseuses. Ce jeudi 8 septembre 2022, débarque dans nos salles ce qui ressemble furieusement, au vu de la bande-annonce, à un pompage tamoul de PREDATOR. CAPTAIN, c'est son titre, est le nouveau film de Shakti Soundar Rajan, réalisateur déjà aguerri aux genres qui nous intéressent, depuis MIRUTHAN (2016), zombie movie plus bête que méchant de triste mémoire. Ce dernier ayant d'ailleurs l'insigne honneur de figurer parmi le pire de 2016 selon l'auteur de ces lignes.
Mais revenons à notre bande-annonce du jour, où l'on retrouve pêle-mêle : un commando de troufions (c'est LA famille!) dépêchés en forêt pour une opération militaire, des mitraillages et échauffourées sylvestres, une bestiole anthropomorphe agressive, une image en vue subjective colorée de détection de chaleur. Mais également un champ d'œufs d'alien (mais là, c'est peut-être un clin d’œil au CONTAMINATION de Cozzi !!).
Comme on est en cinématographie indienne, on aura quand même peut-être droit en plus à une histoire d'amour, de quoi étoffer un peu la caractérisation du personnage principal, et à quelques élans de fraternité militaire locale.
Le Captain du titre, c'est Arya, parce qu'en Inde, neuf fois sur dix, le titre du film et le nom du héros se confondent, quitte à ce que le spectateur non averti ne sache pas face à quel genre il va se retrouver. Culte de la Star oblige, en des contrées où des artistes peuvent être littéralement déifiés. Arya, capable du meilleur comme du plus bovin (ne pas être trop méchant), et ayant déjà travaillé avec Soundar Rajan, est en tout cas un comédien physique à ne pas négliger.
Malheureusement, en face de lui, la bestiole sent l'effet spécial artificiel collé en post-prod' à plein nez. Et ça, ajouté à un scénario assurément rabâché jusqu'à plus soif, ça ne laisse pas augurer d'autre chose qu'un spectacle bourrin destiné aux ... amateurs de méchantes bêbêtes chasseuses. Vous êtes maintenant avisés...
Bémol à signaler cependant : CAPTAIN est proposé en salles seulement sous-titré en anglais. Ce qui du coup restreint sa diffusion sur notre territoire à quelques salles de périphérie parisienne, à destination principale de la diaspora concernée. Ne restera plus ensuite qu'à guetter les catalogues de vos plateformes préférées, les cinématographies indiennes ayant de plus en plus voix au chapitre sur celles-ci.
Et cette bande-annonce, elle arrive ? La voici :