2. Partie 2
 La série, tournée à travers 
  le monde, a nécessité un grand travail de repérage. Les 
  autorisations de tournage sont souvent difficiles à obtenir, allant jusqu'à 
  neuf mois d'attente pour l'Inde. Le premier épisode, La Malédiction 
  du chacal, est filmé en Andalousie à Almeria (sur les lieux 
  même où Spielberg 
  avait mis en boîte plusieurs scènes de LA DERNIERE 
  CROISADE). Pour les épisodes africains, l'équipe est souvent 
  obligée de faire de longs trajets, comme s'en souvient l'acteur Ronny 
  Coutteure : "A Nairobi, on prenait un avion pendant 1h30, on atterrissait 
  dans une prairie, puis on prenait un 4X4 pendant deux heures et on arrivait 
  au bord d'une rivière où l'on prenait un canoë pendant une 
  heure. Alors, des spectateurs indiscrets, il n'y en avait pas beaucoup."
 La série, tournée à travers 
  le monde, a nécessité un grand travail de repérage. Les 
  autorisations de tournage sont souvent difficiles à obtenir, allant jusqu'à 
  neuf mois d'attente pour l'Inde. Le premier épisode, La Malédiction 
  du chacal, est filmé en Andalousie à Almeria (sur les lieux 
  même où Spielberg 
  avait mis en boîte plusieurs scènes de LA DERNIERE 
  CROISADE). Pour les épisodes africains, l'équipe est souvent 
  obligée de faire de longs trajets, comme s'en souvient l'acteur Ronny 
  Coutteure : "A Nairobi, on prenait un avion pendant 1h30, on atterrissait 
  dans une prairie, puis on prenait un 4X4 pendant deux heures et on arrivait 
  au bord d'une rivière où l'on prenait un canoë pendant une 
  heure. Alors, des spectateurs indiscrets, il n'y en avait pas beaucoup."
Tout ne se déroule cependant pas dans une nature hostile et l'équipe reste plusieurs mois à Prague, dont l'architecture permet de situer les épisodes se déroulant à Vienne ou Paris. "Nous cherchons davantage l'atmosphère que l'exactitude, précise le décorateur Gavin Bocquet, ce n'est pas un documentaire. Parfois, nous nous approchons de la catastrophe en termes d'architecture, par exemple, mais parfois, nous disons : "Tant pis, ce n'est qu'une porte". Nous allons tourner deux jours à Paris et deux jours à Saint-Pétersbourg pour essayer d'en tirer un maximum d'atmosphère. Mais c'est toujours un défi, de tromper les gens en leur faisant croire, avec des morceaux pris sur place, qu'ils sont à Paris ou à Saint-Pétersbourg." La société ILM participe aussi grandement à l'illusion, grâce à des peintures sur verre électroniques réalisées par ordinateur. Certaines villes comme Londres, Paris ou Chicago ont ainsi été "rajeunies" de quatre-vingts ans.
Un des autres atouts de la série est la présence d'acteurs aussi prestigieux que Christopher Lee, Max von Sydow, Jean-Pierre Aumont, Vanessa Redgrave, Michael Gough, Jeroen Krabbe, Paul Freeman... Ainsi que des acteurs encore inconnus mais prometteurs comme Elizabeth Hurley, Jeffrey Wright ou Daniel Craig... Le belge Ronny Coutteure, que l'on avait l'habitude de voir dans des séries comiques comme MERCI BERNARD et PALACE, se voit confier le rôle de Rémy Baudouin, l'ami d'Indiana Jones. Ils participent ensemble à la révolution mexicaine, à la bataille de Verdun, aux campagnes africaines…
 Un événement de taille marque la 
  deuxième saison : la reprise du rôle d'Indy par Harrison 
  Ford dans Le Mystère du blues. "Nous avons réalisé 
  que le fil conducteur du vieil Indy ne marchait pas, explique Rick McCallum. 
  Les téléspectateurs n'appréciaient pas le concept. Bien 
  sûr ils aimaient George 
  Hall, l'acteur, mais en fait, ils ne supportaient pas Indy vieux. Donc nous 
  avions besoin d'une intro et d'une conclusion pour chaque épisode. George 
  a appelé Harrison 
  et il accepté de le faire si nous pouvions venir tourner chez lui." 
  Harrison Ford tourne 
  à ce moment-là les premières séquences du FUGITIF, 
  ce qui explique qu'il porte une barbe dans l'épisode. L'histoire débute 
  dans les paysages enneigés du Wyoming en 1950. Au volant d'une voiture, 
  Indiana Jones tente d'échapper à des hommes voulant s'emparer 
  d'un calumet indien. C'est Rick McCallum lui-même qui tourne cette séquence 
  à Jackson Hole, en présence de George 
  Lucas. "J'avais préparé la séquence durant 
  à peu près une semaine et on a tourné en un jour. Harrison 
  est arrivé sur le tournage dans une "snowmobile" et nous avons 
  tout de suite commencé, c'est aussi simple que ça."
 Un événement de taille marque la 
  deuxième saison : la reprise du rôle d'Indy par Harrison 
  Ford dans Le Mystère du blues. "Nous avons réalisé 
  que le fil conducteur du vieil Indy ne marchait pas, explique Rick McCallum. 
  Les téléspectateurs n'appréciaient pas le concept. Bien 
  sûr ils aimaient George 
  Hall, l'acteur, mais en fait, ils ne supportaient pas Indy vieux. Donc nous 
  avions besoin d'une intro et d'une conclusion pour chaque épisode. George 
  a appelé Harrison 
  et il accepté de le faire si nous pouvions venir tourner chez lui." 
  Harrison Ford tourne 
  à ce moment-là les premières séquences du FUGITIF, 
  ce qui explique qu'il porte une barbe dans l'épisode. L'histoire débute 
  dans les paysages enneigés du Wyoming en 1950. Au volant d'une voiture, 
  Indiana Jones tente d'échapper à des hommes voulant s'emparer 
  d'un calumet indien. C'est Rick McCallum lui-même qui tourne cette séquence 
  à Jackson Hole, en présence de George 
  Lucas. "J'avais préparé la séquence durant 
  à peu près une semaine et on a tourné en un jour. Harrison 
  est arrivé sur le tournage dans une "snowmobile" et nous avons 
  tout de suite commencé, c'est aussi simple que ça."
Dès la première année, la série reçoit quatre Emmy Awards, dont trois pour La Malédiction du Chacal (décors, costumes, montage) et un pour Verdun 1916 (son). Cette reconnaissance par le monde de la télévision ne doit pourtant pas cacher la déception qu'a causée la série auprès du public, malgré de bons scores d'audience pour la première saison. De toutes façons, George Lucas ne s'attendait pas à un triomphe : "Aucun de nous n'a d'illusions sur les chances de succès. Il va être difficile de trouver un marché pour une émission comme celle-là. Elle ne suit pas une formule toute faite et discute de sujets rarement abordés à la télévision."
 En tous les cas, ABC n'a rien fait pour 
  sauver les meubles. "Je ne pense pas que la chaîne de télévision 
  ait vraiment compris l'intérêt de la série, affirme 
  Frank Darabont, mais 
  ça arrive souvent quand vous essayez de faire quelque chose d'intelligent 
  et ambitieux. Les responsables de la chaîne ont essayé de faire 
  tout ce qui était en leur pouvoir pour détruire la série. 
  Ils l'ont négligée et l'ont programmée à de mauvaises 
  heures. Ils ne voulaient que de l'aventure, ils voulaient les grands films d'Indiana 
  Jones. Comme ils n'ont pas obtenu ce qu'ils voulaient, ils n'étaient 
  pas contents. Je pense qu'ils ont laissé la série mourir." 
  ABC met fin au programme à la fin de la deuxième saison 
  en 1993, après 28 épisodes. Mais quatre téléfilms 
  sont encore diffusés sur Family Channel sous le titre The Adventures 
  of Young Indiana Jones, entre 1994 et 1996 : Hollywood Follies, 
  Treasure of the Peacock's Eye, Attack of the Hawkmen et Travels 
  With Father.
 En tous les cas, ABC n'a rien fait pour 
  sauver les meubles. "Je ne pense pas que la chaîne de télévision 
  ait vraiment compris l'intérêt de la série, affirme 
  Frank Darabont, mais 
  ça arrive souvent quand vous essayez de faire quelque chose d'intelligent 
  et ambitieux. Les responsables de la chaîne ont essayé de faire 
  tout ce qui était en leur pouvoir pour détruire la série. 
  Ils l'ont négligée et l'ont programmée à de mauvaises 
  heures. Ils ne voulaient que de l'aventure, ils voulaient les grands films d'Indiana 
  Jones. Comme ils n'ont pas obtenu ce qu'ils voulaient, ils n'étaient 
  pas contents. Je pense qu'ils ont laissé la série mourir." 
  ABC met fin au programme à la fin de la deuxième saison 
  en 1993, après 28 épisodes. Mais quatre téléfilms 
  sont encore diffusés sur Family Channel sous le titre The Adventures 
  of Young Indiana Jones, entre 1994 et 1996 : Hollywood Follies, 
  Treasure of the Peacock's Eye, Attack of the Hawkmen et Travels 
  With Father.
LES AVENTURES DU JEUNE INDIANA JONES a en tout cas permis à George Lucas de tester de nouvelles méthodes de production et de recruter toute l'équipe technique de sa nouvelle trilogie STAR WARS : le producteur Rick McCallum, le directeur de la photographie David Tattersall, le décorateur Gavin Bocquet, la costumière Trisha Biggar et l'actrice Pernilla August...
Sources : "Lucasfilm magazine" n°1, 2 et 9, "Première" n°182, "L'Écran fantastique" n°127, "Le Point" n°1055, "Génération Séries" n°16, "The Young Indiana Jones Chronicles, on the set and behind the scenes" de Dan Madsen (Bantam, 1992)