Le premier opus de ce qui va devenir en 2001 une trilogie (on attend
la sortie prochaine de TREMORS 3 : BACK TO PERFECTION, directement
en vidéo) donnait une définition très originale de la perfection. Son
action se situait en effet dans une ville perdue au milieu de nulle
part baptisée ainsi, mais qui n'avait de la perfection que le nom. Des
monstres répugnants y tuaient et dévoraient tout sur leur passage :
ils ont été baptisés les Graboïds.
TREMORS 2 reprend efficacement certains éléments de TREMORS. En premier lieu, Earl (Fred Ward) qui a connu son heure de gloire après le combat qu'il a mené contre ces monstres à Perfection, aidé d'un tout jeune Kevin Bacon, mais qui depuis vit à la limite du seuil de pauvreté, dans un mobil home isolé de tout, avec ses souvenirs et ses regrets. Jusqu'au jour où un mexicain flanqué d'un jeune admirateur débarquent chez lui et lui demandent son aide. Les graboïds sont réapparus, au Mexique, et menacent de détruire une exploitation et toute la population alentour. Bien sûr, seul lui peut les éradiquer. Après avoir refusé mollement, il accepte, moyennant finances, de reprendre les armes.
Ce postulat, avouons-le, est quelque peu bancal. En effet, le seul fait d'intégrer un changement de lieu dans le scénario tombe un peu à plat, puisque aucune différence notable, (paysage toujours désertique mais verdoyant), n'apparaît au niveau des décors, si on compare les deux films. On oubliera pourtant cette légèreté pendant le film, car il devient de plus en plus drôle à mesure que les graboïds tombent, et surtout à partir de l'arrivée de Burt (Michael Gross), le deuxième vrai héros de ce second volet. Lui aussi extirpé du premier film, il revient avec un arsenal délirant, encore plus cinglé que jamais, mais malheureusement départi de sa moitié. Heureusement car le remplaçant de Kevin Bacon ne crève pas l'écran.
Les graboïds, quant à eux, bénéficient d'un vrai relookage et surtout d'une histoire. La présence d'une scientifique permet de mieux comprendre leur origine et leur modus vivendi. On pourra noter d'ailleurs certaines similitudes avec les GREMLINS, dont le mode de reproduction était tout aussi fantasque que celui de nos graboïds. Dans le sous-titrage français, ils ont été rebaptisés littéralement, ce qui n'est pas du plus bel effet. De même certaines expressions ont été, elles aussi, mal traduites ainsi que certains des chapitres sur les menus. On constate trop souvent ce genre d'erreur dans les disques français dernièrement (MGM, Universal...), ce qui tend à penser que les traducteurs ne voient pas le film et ne travaillent que sur un texte original. Ce problème peut parfois décrédibiliser des idées fortes, comme ici, où les graboïds sont devenus des attrapoïdes ! Ridicule, non ? Ca les rend déjà beaucoup moins féroces, à mon avis.
Côté son, ce disque n'a rien à envier au disque américain, on y retrouve en effet le doublage français qui est ici identique ainsi que la version originale. Ces deux bandes-son bénéficient d'un encodage en Surround correct tout comme les doublages allemand, espagnol et italien. Les plus de cette édition se trouvent plutôt au rayon des sous-titrages puisque l'on peut choisir de regarder le film avec un texte français (mais j'ai déjà dit ce que je pouvais en penser). Autre innovation ? L'image 16/9 qui donnera en théorie une meilleure définition. Bien qu'en pratique, l'image soit quasiment identique sur les deux disques, malgré le transfert 4/3 du disque américain. Il n'y aura donc que ceux qui auront fait l'acquisition d'un diffuseur 16/9 pour y voir une différence. Grand perdants, les suppléments ont subi de grosses pertes sur le disque français, puisqu'il n'y reste à voir que les bandes-annonces de TREMORS et TREMORS 2. Quid des notes de production et des filmos des acteurs présentes sur le disque américain ? A noter que ce disque est identique au DVD anglais. On ne s'explique pas pourquoi il est sorti si tardivement en France par rapport aux autres pays européens.