Critique du film
et du DVD Zone 2
VOYAGE AU CENTRE DE LA TERRE
1999
Hallmark Entertainment est spécialisé dans la production
TV de téléfilms ou mini-série de prestige. Il revisite
un peu à leur manière des oeuvres de la littérature
ou de la mythologie. On leur doit MERLIN,
pour le meilleur, et L'ARCHE
DE NOE pour le pire. Ce VOYAGE AU CENTRE DE LA TERRE
est donc aussi proche de l'oeuvre de Jules
Verne qu'il en est éloigné. Un professeur part pour
un voyage au plus profond de l'écorce terrestre. Certains passages
du livre sont présents alors que d'autres n'ont plus rien à
voir ! Hallmark étant rarement fidèle à 100% par
rapport au matériel d'origine.
VOYAGE AU CENTRE DE LA TERRE est un téléfilm normalement diffusé en deux parties. Deux parties inégales. La première, la plus intéressante, présente les personnages et leurs premières péripéties. Comme c'est souvent le cas dans tout bon film d'aventures, la découverte de lieux et personnages donne toute sa saveur au déroulement de l'histoire. Malheureusement, la seconde partie du film garde une situation déjà plus ou moins établie pour s'étirer sur toute sa longueur. C'est aussi dans cette partie que l'on découvre des costumes ridicules, pour les autochtones, ou des danses répétitives et déplacées. Une déception ! J'attendais ce nouveau VOYAGE AU CENTRE DE LA TERRE avec une certaine impatience. Et, finalement, je suis un peu perplexe. Autant la première partie m'a plutôt emballé autant la seconde n'a pas su se montrer à la hauteur. Dommage ! D'ailleurs, cette dernière se rapproche plus des livres d'Edgar Rice Burroughs (Pelucidar...) ou des films de Kevin Connor (LES SEPTS CITES D'ATLANTIS, LE SIXIEME CONTINENT...) que de l'univers de Jules Verne.
C'est en Australie qu'une
grande partie de ce téléfilm de prestige a été
tourné. Après un rapide coup d'oeil au nom du réalisateur,
George Miller,
on fait rapidement l'association. Mince, le réalisateur de MAD
MAX ? Pas du tout ! Il s'agit d'un homonyme qui officie dans
le cinéma depuis quelques temps déjà (L'HOMME
DE LA RIVIERE D'ARGENT, L'HISTOIRE
SANS FIN II...). En dehors du nom identique des deux réalisateurs
et leur pays d'origine, les analogies s'arrêtent là. L'un
des deux a beaucoup de talent alors que le second est seulement un honnête
réalisateur un peu trop sage.
Eléphant nous gratifie d'un mixage Dolby Digital 5.1 qui peut paraître étonnant. En effet, le DVD américain n'est présenté qu'en Dolby Digital 2.0 Surround. Nous n'avons aucune idée d'où peut donc provenir le mixage. Après écoute, il s'avère que la version anglaise est beaucoup plus naturelle pour les voix et les effets. On dénotera tout de même que la bande-son appuie avec outrance sur les graves. Le mixage français n'a aucune finesse. Trop de graves ! Les dialogues sont trop présents sur les trois canaux avant pour que le résultat sonne de manière réaliste. Mais surtout, ce qui choque le plus, ce sont les différences de niveaux sonores. En voulant réaliser une bande-son un peu trop tonitruante, la personne qui a réalisé le mixage a perdu toute forme de réalisme sonore.
Pour un voyage au centre de la terre, on pourra préférer patienter un peu en attendant une sortie DVD de l'adaptation cinématographique avec James Mason. Bien qu'à l'heure actuelle, il n'y ait pas, hélas, de date annoncée. Il faudra donc bien se tourner vers ce téléfilm dans le cas où l'on voudrait absolument faire un petit peu de tourisme spéléologique...