Dès que l'on voit en gros sur une jaquette le nom d'un réalisateur
associé à "Présente", on peut commencer
à se méfier. Parfois, on a de bonne surprise. PEUR
PANIQUE n'en est sûrement pas une. Finissons-en tout de suite
avec la jaquette en précisant que vous ne verrez pas, dans le
film dont nous vous parlons ici, les deux héros courir main dans
la main avec dans l'autre des mitraillettes. Non, ce visuel a dû
s'égarer d'une manière ou d'une autre jusqu'ici. Tout
comme le résumé nous parle de "quelques années
après" alors que dans le film, il n'y est question que de
6 mois. Point d'étudiant, non plus... Mais nous ne sommes plus
à ça près. Ce qui est certain à 100%, c'est
la présence de Lance
Henriksen.
PEUR PANIQUE est l'archétype de la série B utilisant des idées maintes fois utilisées ailleurs. On citera en vrac des parentés plus ou moins évidentes tel que ALIEN, LA MUTANTE (SPECIES) ou LEVIATHAN. Ce dernier étant généralement déjà considéré comme un mauvais film... Nous ne sommes pas là pour juger le film de George Pan Cosmatos alors passons à la suite... Wes Craven devait être assez loin du plateau au moment du tournage. L'improbable se mêlant allègrement avec le non-sens, les scénaristes devaient eux-aussi répondre aux abonnés absents en dehors de quelques lignes de dialogues qui se veut sûrement le reflet des films à la Tarantino. Ici, on tergiverse sur les noms des magiciens Sigfried et Roy. On passera donc sur le fait qu'il paraît totalement incongru qu'un scientifique emmène ses enfants dans un complexe de recherche militaire ou qu'une fuite en van donne après une course effrenée, l'impression d'avoir parcouru environ 100 mètres. Quelques effets chocs se limitant à l'irruption impromptue du mutant, qui ressemble par moments à Brad Pitt (les lentilles, sans doute !), feront sursauter l'assemblée pour éviter qu'elle continue à réflechir de manière logique à ce qui se déroule devant ses yeux.