Disons-le clairement, je n'aime pas le film de Roland
Emmerich. Pourtant, cette série TV est plutôt intéressante et apparaît
pour moi comme une bonne surprise. En reprenant le postulat de départ
du film, la série développe les personnages ainsi que les possibilités
de la porte des étoiles. Celle-ci permet, en effet, un renouveau par
le nombre de combinaisons possibles puisqu'il s'agit d'un portail vers
d'autres mondes. Ainsi, on peut facilement changer de types d'intrigue
et d'univers à chaque épisode en gardant comme canevas les personnages
principaux ainsi que le fond historique. On obtient au final une série
télévisée sympathique aux variations multiples. Les épisodes présentés
sur ce premier volume n'exploitent pas vraiment ces possibilités. Ils
se concentrent plutôt sur le conflit avec Apophis qui est la ligne directrice
de STARGATE SG-1.
Exploité pour la télévision, STARGATE SG-1 ne pouvait certainement pas s'offrir les services des acteurs du film. Pas de Kurt Russell ou de James Spader ici. Pourtant, l'épisode pilote est une suite directe. On y retrouve quelques années plus tard les personnages principaux du film. James Spader est remplacé par Michael Shanks. Un choix judicieux, car à moins de s'intéresser un tant soit peu aux acteurs, le changement peut paraître invisible. Par contre, Richard Dean Anderson est loin de ressembler à Kurt Russell. De plus, il reste, pour la plupart d'entre nous, associé au personnage de MacGyver. Donc, un choix de casting risqué mais qui finalement porte ses fruits. L'acteur s'approprie le personnage, à sa manière, et fait oublier l'original.
Comme la plupart des fictions qui cherchent à se mettre à la portée d'un très large public, celle-ci vous mène du début à la fin en vous expliquant clairement ce qui se passe. On vous expliquera tout... Y compris ce que vous aviez compris plusieurs minutes auparavant par vous-même. Parfois, ce genre de scène est bien amené alors qu'à d'autres moments c'est, il faut bien le dire, horripilant.
Les effets spéciaux ne sont pas non plus de grande envergure. On les trouvera honnêtes mais bien en deça de ceux du film. L'exemple le plus marquant étant les casques d'inspiration egyptienne. Dans le film, leur ouverture se faisait grâce à une image de synthèse. Ici, une simple ouverture mécanique fait l'affaire. Cela est dû au manque de budget, ce qui se ressent d'ailleurs un peu sur les extérieurs et les décors. Le résultat final n'en souffre pas vraiment. Les idées et les personnages viennent pallier à ce problème. Les créateurs n'hésite pas non plus à être ambitieux (voir l'épisode Dans le Nid du Serpent) malgré des moyens limités. Fort étrangement, cela renforce l'impression sympathique de l'entreprise.
On peut s'étonner du choix de proposer l'épisode pilote accompagné d'un disque additionnel présentant les trois derniers segments de la première saison. On aurait préféré profiter de la série de manière chronologique. Je suppose que l'éditeur a préféré placer des épisodes présentant la série dans un contexte plus grandiose. De plus, les trois épisodes se suivent et le second, "Décision Politique" présente des extraits des épisodes précédents. Une autre manière de présenter la série. Mais ce qui est réellement le plus gênant, c'est de voir apparaître "To be continued" (A suivre) à la fin du dernier épisode. Nous laissant ainsi sur notre faim. En se demandant ce qui va se passer ensuite. J'imagine qu'il s'agit d'une stratégie destinée à mener les acheteurs à se procurer les volumes suivants...
Très étrange de ne pas voir apparaître la version originale anglaise. On devra donc se contenter de la version française. Des sous-titrages sont présents mais ne serviront qu'aux sourds et malentendants. A moins, bien sûr, que vous ne vouliez utiliser ce disque à des fins pédagogiques pour l'apprentissage des langues espagnole et italienne pour le cas qui nous intéresse.
On regrettera enfin une image quelque peu granuleuse sur les deux disques, plus prononcée sur le second.