Ayant grandi sous le patronage de Obi Wan, Annakin suit l'apprentissage
des chevaliers Jedi. C'est alors que la mission leur est donnée
d'assurer la protection de la princesse Amidala. Des retrouvailles qui
auront un impact sentimental sur le jeune apprenti Jedi et plus largement
sur la république
L'ATTAQUE DES CLONES partage très largement la rédaction de DeVil Dead. Une poignée des rédacteurs apprécie le film alors que les autres y voient un nouveau ratage. Ce qui est le cas de votre serviteur ! Techniquement, le film est irréprochable et c'est essentiellement d'un point de vue scénaristique ou dans la réalisation que les problèmes se posent. Ainsi, les personnages sont toujours aussi peu attachants. Un comble, alors que ceux de la première trilogie parvenaient à s'imposer dès le premier film, Anakin, Amidala, Obi Wan et les autres restent des personnages pour lesquels on ne ressent pas grand chose. Ce serait des "Playmobils" évoluant dans des décors d'une superproduction, cela reviendrait au même. De fait, aucune tension n'accompagne les grands moments du film. En ne s'attachant pas aux personnages, il est donc impossible de frissonner pour eux ou instaurer un quelconque suspense.
Et pourtant, le scénario insiste sur tout ce petit monde mais s'enlise surtout dans une amourette à l'eau de rose qui ennuie bien vite. En fait, la plupart des séquences s'éternisent, à commencer par une poursuite dans le ciel d'une ville au traffic fort encombré. Et le point culminant étant sûrement une séquence digne d'un jeu vidéo avec ses plateformes sur lesquelles les héros se déplacent, sautent et évitent les pièges. Quelques plans auraient fait illusion mais en insistant, cela en devient assez bête !
La première trilogie pouvait se voir comme une transposition spatiale d'un mélange de Western et de film de cape et d'épée teinté de chevalerie. L'ATTAQUE DES CLONES prend des airs de péplums ! Impossible de ne pas y penser lors de certains rebondissement. Au centre de l'histoire, le Sénat en vient à se demander s'il ne serait pas temps de donner les rennes à un dictateur le temps de régler une situation de crise. Une situation politique qui rapproche ainsi la république du film de la réalité de celle des romains. Avec un Jar Jar en tribun, c'est le moment de verser une larme. L'énorme bataille du film s'installe même dans une sorte d'arène que n'aurait renié aucun empereur romain. Mais tout l'aspect politique est assez mal géré laissant une grande partie du film dans un marasme redoutable. Il en va un peu de même des liens vers la première trilogie (retour sur Tatooine pour y rencontrer le fameux Oncle Owen, etc...).
George Lucas donne donc l'impression de recycler tout ce qu'il appréciait au cinéma étant jeune. L'apparition de Christopher Lee passerait presque pour un hommage au rôle qu'il traîne depuis de nombreuses années. Il est même étonnant que l'acteur ait accepté le rôle puisqu'il ne veut plus entendre parler du personnage de Dracula ! Imaginez que l'acteur se retrouve affublé d'une cape noire, qu'il évolue dans une sorte de château aux extérieurs gothiques alors que de nombreuses créatures aux allures de chauves-souris volètent aux alentours et qu'il se voit affubler du titre de Comte ! Pourquoi pas après tout Cela nous aurait tout de même évité de le voir s'échapper sur un scooter volant, moment assez ridicule !
La fin de L'ATTAQUE DES CLONES, comme celle de LA MENACE FANTOME, est le théâtre d'une gigantesque bataille. A grands renforts de numérique, c'est un affrontement dantesque dont nous sommes les spectateurs. Mais à trop vouloir en faire, le résultat obtenu est plus proche d'un fouillis que d'une séquence guerrière maîtrisée. La bataille de Hoth dans L'EMPIRE CONTRE ATTAQUE ou celle de Endor dans LE RETOUR DU JEDI, pourtant moins impressionnantes, avaient le mérite de nous captiver. Deux batailles mises en boite respectivement par Irvin Kershner et Richard Marquand. Dans le fatras de centaines de néons (oups de sabres laser), de tirs de blasters et de combattants qui s'agitent dans tous les sens, il ne reste à l'arrivée qu'une belle overdose donnant plus l'impression d'assister à une cinématique de jeu vidéo (on y revient) qu'à un véritable film. A l'évidence, il serait peut-être temps que George Lucas cède sa place de réalisateur à des personnes plus à même de donner une vision cinématographique à ses errements scénaristiques.
Tourné entièrement en numérique, le transfert de L'ATTAQUE DES CLONES n'est donc pas passé par le circuit traditionnel. Tout comme le tournage, la transposition de l'image en DVD s'est donc faite en numérique. Cela reviendrait à faire une copie parfaite de l'original si la définition du DVD n'était pas limitée. Une perte qui est, en fait, le seul obstacle à la restitution exacte de la version du film détenu chez Lucasfilm ! A l'arrivée, le DVD délivre une image bluffante et dénuée de défauts !
Le DTS n'a pas l'air d'être
apprécié par George
Lucas et il faudra donc se contenter de pistes en Dolby Digital
5.1 déjà très honorables. Dès les premières
images, le ton est donné lors du passage des vaisseaux spatiaux.
C'est du gros son auquel nous avons affaire pour un spectacle sonore
d'envergure, ce qui n'a rien d'étonnant. Version originale anglaise
et version française sont quasiment identiques et l'on notera
à peine quelques pertes liées à l'intégration
des voix des acteurs sur le doublage français.
En matière de suppléments, le DVD de L'ATTAQUE DES CLONES ressemble beaucoup à celui de LA MENACE FANTOME. Le contenu change mais l'architecture reste à peu près la même. A commencer par les bonus cachés ou le commentaire audio. Celui-ci est, comme celui du film précédent, un montage des commentaires audio de plusieurs personnalités dont George Lucas lui-même. Une telle technique permet de limiter les passages à vide des commentaire audio mais elle a le désavantage d'empêcher l'interaction entre les intervenants. Il en résulte donc une piste sonore très informative mais dénuée de chaleur dûe au compartimentage de chacun des orateurs.
Les scènes coupées sont, une fois de plus, entièrement finalisées pour leur présentation sur le DVD. C'est donc avec une qualité égale au film lui-même qu'il est possible de les découvrir. Néanmoins, elles n'ont rien de bien extraordinaire. George Lucas en est tout aussi conscient puisqu'il vous explique avec d'autres interlocuteurs pourquoi elles ont disparu du métrage final. Le retour de la princesse au bercail familial et son statut d'adolescente avec la découverte de sa chambre sont en effet bien peu palpitants !
En plus des petits bouts de documentaires produits pour internet tout au long de la production du film, le second DVD contient aussi des documentaires réalisés spécialement pour la sortie en vidéo. "Des marionnettes aux Pixels" s'ouvre avec des images de tournage du tout premier film de la saga (LA GUERRE DES ETOILES) avant d'embrayer sur la façon d'appréhender de nos jours la mise en image des créatures. Elles sont toutes réalisées en images de synthèse ou presque, ce qui nous permet d'assister aux premiers tâtonnements de Yoda, l'équipe prenant pour référence des extraits de L'EMPIRE CONTRE ATTAQUE où le personnage n'était qu'une simple marionnette de Frank Oz. "A la pointe de la technologie", le second documentaire, reste dans le domaine de la technique. Une fois de plus, la première trilogie fait son apparition grâce à des comparaisons avec des séquences des trois premiers films accompagnés des "storyboards" qui furent utilisés pour pré-visualiser les séquences à effets spéciaux. De quoi faire monter la pression concernant la sortie DVD de la première trilogie que George Lucas a décidé de faire coïncider avec la sortie du troisième film ! Enervant ! Ce second documentaire dure moitié moins de temps et parle beaucoup de l'intégration des effets spéciaux et la façon de travailler avec le numérique.
Le troisième documentaire se retrouve cantonné dans une autre section du DVD. Au passage notons que ces trois documentaires spécifiques à cette édition DVD sont présentés en format 16/9. Donc "Les films ne sortent pas, ils s'échappent" donnent la parole à Ben Burtt. Il s'agit de l'homme derrière tout l'habillage sonore, hors musique, de tous les films de la série. De quoi lever le voile sur un boulot qui passe normalement inaperçu ! Le disque contient aussi quelques featurettes dont le seul avantage est d'être quasiment le seul endroit où les acteurs ainsi que John Williams ont la parole. Mais à vrai dire, comme c'est souvent le cas, ces Featurettes n'ont rien de bien palpitant puisqu'il s'agit d'outil promotionnel où tout le monde ne tarira pas d'éloges sur le travail accompli !
Plus amusant est le "R2-D2 Sous le Dôme". George Lucas a du être assez impressionné par le court-métrage GEORGE LUCAS IN LOVE pour produire un faux documentaire humoristique à l'occasion de la sortie de L'ATTAQUE DES CLONES. La carrière du petit droïde nous y est dévoilée sans fard. Ses problèmes d'alcoolisme, sa déception lorsqu'il est recalé pour le rôle titre du PARRAIN ou son envie d'interpréter INDIANA JONES. Images d'archives trafiquées et interviews de célébrités à l'appui (Spielberg, Coppola, Richard Dreyfuss...). Mais la version proposée ici n'est en fait qu'une version très raccourcie de la version originale...
Enfin, pour finir, ce sont des bandes-annonces, spots TV, un clip vidéo de la musique de John Williams et une grosse galerie de photos annotées ou d'affiches qu'il vous sera possible de visionner pour finalement en finir avec cette édition de L'ATTAQUE DES CLONES. En réalité, il vous reste encore la possibilité d'accéder à un site internet réservé aux possesseurs de ce DVD ou de celui de LA MENACE FANTOME. De nombreuses informations y sont consultables mais pour cela, il vous faudra bien entendu insérer l'un des deux DVD dans un lecteur DVD-Rom pour PC. Ce site internet reste inaccessible à ceux qui ne disposent pas de lecteur DVD-Rom sur leur ordinateur.
L'ATTAQUE DES CLONES
a ses défenseurs comme ses détracteurs. Quoi que l'on
puisse en penser, son édition DVD ne se moque pas des acheteurs.
Le film est retranscrit de façon très réussies
alors que les suppléments vous coinceront devant votre écran
plusieurs heures durant (à moins de ne pas aimer le film, bien
sûr !).