De retour dans sa petite ville de Perfection, Burt Gummer se retrouve 
          pour la troisième fois confronté aux monstres connus sous 
          le nom de Graboïds !

Le premier TREMORS remettait au goût du jour les bonnes vieilles créatures géantes du cinéma de science-fiction des années 50 en arrosant le tout d'une bonne dose d'humour. Apprécié, le film ne rapportera pourtant pas assez d'argent pour produire une suite. Les créateurs du concept, Ron Underwood, Brent Maddock et S. S. Wilson travaillent sur divers projets et s'associent avec Nancy Roberts pour monter une boite de production : Stampede. Ron Underwood dirigera d'ailleurs une comédie fantastique, HEART AND SOULS, pour leur compte avant de s'envoler vers de plus grosses productions cinématographiques. Il met ainsi en scène MON AMI JOE, sympathique remake à destination des enfants du MONSIEUR JOE de Ernest B. Schoedsack, ou plus récemment PLUTO NASH en laissant derrière lui ses potes de la première heure. Entre le premier TREMORS et le second, quelques années passent. Le temps de s'apercevoir que les créatures de TREMORS se sont avérées juteuses sur le marché de la vidéo. Stampede en accord avec Universal met donc en chantier un TREMORS 2 qui ne sera pas distribué en salles mais distribué directement en vidéo. Le budget est, de fait, inférieur à celui du premier film mais JURASSIC PARK et la révolution infographique sont passés par là. Les bestioles se métamorphosent ainsi rapidement en créatures animées par ordinateur pour une suite plutôt réussie. Normal puisqu'elle réutilise le même cocktail détonnant.

Des trois créateurs de TREMORS, seul Brent Maddock ne s'était pas placé dans la chaise du réalisateur. C'est donc d'une manière logique qu'il prend en main les commandes de TREMORS 3 qui mettra encore quelques années à voir le jour. De la même façon que Kevin Bacon disparait du casting entre le premier et le second film, c'est Fred Ward qui s'éclipse pour la deuxième suite. Le personnage central sera donc Burt Gummer (alias Michael Gross) et sa ribambelle de flingues. Mais en ramenant l'action dans la ville originale, c'est une bonne part des seconds rôles du premier film qui reviennent pour la bonne cause : Tony Genaro, Charlotte Stewart Une intention louable mais qui ne suffit pas à donner le piment nécessaire à TREMORS 3.

Brent 
          Maddock et ses acolytes n'arrivent pas à hisser TREMORS 
          3 au niveau de son prédécesseur. Pourtant, tout est 
          mis en uvre pour y arriver. A commencer par l'ajout d'une nouvelle 
          métamorphose des vers géants. Toujours réalisé 
          en image de synthèse comme pas mal de plans des vers originaux 
          qui sont souvent remplacés par des effets infographiques. L'idée 
          d'un troisième type de créatures s'annonce amusant comme 
          idée mais cela n'apporte pas de situations aussi drôles 
          que celles mises en scènes dans les deux premiers films. Que 
          ce soit dans l'humour ou les rebondissements, TREMORS 3 finit 
          par tourner en rond. Plus gênant, tout semble un peu trop forcé 
          sans réussir à nous faire avaler les situations les plus 
          idiotes qui coulaient pourtant de source grâce aux personnages 
          dans TREMORS 
          et TREMORS 2.
          Cela n'a pas empêché 
          le film d'être un très gros succès, que ce soit 
          lors des ventes en vidéo (VHS et DVD aux Etats-Unis) ou lors 
          des diffusions sur le câble. Une série télévisée 
          ainsi qu'un quatrième film, toujours prévu directement 
          en vidéo, sont donc en préparation avec toujours Michael 
          Gross dans le rôle principal. Espérons que les scénaristes 
          sauront apporter assez de nouveaux éléments pour éviter 
          de nous refourguer des situations vues et revues à longueur d'épisodes.

Le disque édité par Universal reprend à quelques détails près le contenu du DVD paru aux Etats-Unis il y a déjà plusieurs mois. Ainsi, l'image 1.85 anamorphique est issue du même transfert et l'on notera essentiellement des différences sur le rendu des couleurs et la définition. L'image est ainsi un poil moins nette sur le disque français alors que les couleurs sont plus pimpantes sur l'édition américaine, surtout en raison du format NTSC qui donne toujours des colorations plus chaudes. Pour le reste, c'est la même chose !
 
         

 
                         
             
             
             
            