Trois locataires d'une résidence pour personnes âgées
font régulièrement le mur d'une villa inoccupée
pour jouir de sa piscine couverte. Jusqu'au jour où des personnes
viennent louer la maison et immerger d'étranges cocons dans l'eau
de la piscine
Pendant très longtemps, le nom de Ron Howard rimait avec celui du personnage d'une série télévisée qu'il interpréta pendant plusieurs années. A savoir Richie Cunningham dans HAPPY DAYS. Depuis, l'ado naïf et peu débrouillard a fait du chemin. Ainsi, il se met à réaliser des films dont certains pour l'incontournable Roger Corman, mais sa carrière de réalisateur prendra son envol lorsqu'il mettra en boîte la sirène de SPLASH, dont le gros succès le mènera à la barre de COCOON. Autre grand succès qui a établi une fois pour toute Ron Howard en tant que cinéaste capable de réaliser des produits cinématographiques pour le plus grand nombre. Les films qui suivront n'arriveront pourtant jamais à la cheville de COCOON, à notre humble avis. Et ce n'est pourtant pas les moyens qui auront manqué à Ron Howard (WILLOW, LE GRINCH ou APOLLO 13 d'un ennui mortel !).
Ce n'est pas systématique, mais dans presque tous les films réalisés pour le cinéma par Ron Howard, on peut retrouver son frère dans des rôles plus ou moins longs. Ici, il incarne l'un des gardiens de la résidence. Clint Howard étant lui aussi connu pour une série télévisée, MON AMI BEN, quelque peu niaise. Mais dans le genre qui nous intéresse, l'acteur au physique un peu ingrat, a surtout été l'interprète principal du MESSE NOIRE de Eric Weston.
Pour un film commercial, de surcroît un film qui tend vers la comédie, on peut être surpris par la façon dont sont dépeints les personnages ainsi que les situations au sein d'une résidence où la plupart des habitants attendent l'issue de leur vie. Pas mal de scènes sont ainsi des plus touchantes sans sombrer dans le sentimentalisme à outrance. Un travers que Ron Howard n'évitera pas toujours dans ses films suivants. Dans le même genre, fantastique et troisième âge, d'autres se sont déjà cassé les dents. Ainsi, Steven Spielberg avait abordé une histoire ressemblant par certains côtés à COCOON dans son sketch du film LA QUATRIEME DIMENSION. Mais il était bien loin d'atteindre le même niveau d'émotion (pour être franc, il était plutôt chiant !). Mais COCOON n'est pas pour autant une réussite extraordinaire. Ainsi, lorsque Don Ameche entreprend une démonstration de "break-dance" dans une boîte de nuit pour les jeunes, il y a de quoi rester dubitatif. Mais après tout, pourquoi pas ! Qui a dit que les vieux ne savent pas s'amuser et vivre parce qu'après tout, on reste jeune avant tout dans sa tête et il existe des vieillards de vingt balais !
Les têtes
d'affiche, ce qui n'a rien de commun, ont toutes soufflé un minimum
d'une soixantaine de bougies lorsqu'elles font COCOON. Difficile
de s'imaginer un film fantastique où les personnages principaux
appartiennent tous au troisième âge. A côté
d'eux, les plus jeunes paraissent en retrait et n'ont certainement pas
la même pêche. Ainsi, on peut retrouver Steve
Guttenberg, échappé momentanément de la série
des POLICE ACADEMY, Linda
Harrison (LA
PLANETE DES SINGES
), Brian
Dennehy ainsi que la fille de Raquel Welch dans son rôle le
plus connu. Mais la fraîcheur provient des plus anciens (Don
Ameche, Wilford
Brimley, Hume Cronyn,
Jessica Tandy,
Maureen Stapleton,
etc...) !
L'Atlantide reste une légende et un mystère. De fait, un grand nombre de films utilisent ce thème à des degrés divers. Le lieu mythique étant en fonction des productions, dans le désert, en pleine mer et quoi qu'il arrive un peu n'importe où sur le globe. Avec COCOON, le continent englouti est localisé à quelques encablures de la Floride et les Atlantes seraient des êtres provenant d'une autre planète. De gentils extraterrestres n'ayant aucune intention maléfique envers les humains. La fin du film se terminant sur de grandes possibilités, et le succès aidant, COCOON : LE RETOUR ramènera quelques années plus tard tous les personnages pour une nouvelle aventure très largement inférieure
D'une façon générale, les gros éditeurs se bornent souvent à sortir avec quelques mois de retard les titres déjà parus aux Etats-Unis. La FOX nous fait régulièrement quelques surprises comme ce fut le cas de L'EMPRISE. Ces petits inédits européens n'ont rien d'éditions bardées de bonus mais se bornent à proposer le minimum. Dans le cas de COCOON, on pourrait faire quasiment les mêmes reproches que ceux inventoriés lors de notre critique de L'EMPRISE. A savoir un transfert plus qu'honnête mais certainement encore perfectible (quelques petits défauts de pellicule, un constraste un peu trop doux...).
Côté son, c'est une bande sonore remixée en 4.1 qui nous est envoyée dans les enceintes (avant gauche, centre, avant droite et surround plus le canal de graves) et elle remplit parfaitement son rôle si ce n'est que le ".1" nous semble plutôt inexploité ou presque. Néanmoins, les quelques effets du film ainsi que la musique ont avec cette bande-son une belle puissance et les dialogues sont le plus souvent très clairs. Ca, c'est pour la version originale puisque la version française proposée sur ce DVD avec une piste en stéréo surround, contrairement à l'indication de la jaquette, est tout aussi convaincante voire bien plus agressive au niveau des surrounds. Enfin ? Convaincante surtout au niveau technique !
Au niveau des bonus, vous n'apprendrez rien et vous ne verrez rien de plus que la bande-annonce en version anglaise. On a du mal à croire qu'en 1985, aucune Featurette promotionnelle n'ait été produite pour ce film ou qu'il n'ait vraiment rien de plus à nous montrer ! C'est comme ca
En dehors de l'aspect musical,
COCOON ne prend pas de rides avec son histoire comico-fantastico-sentimentalo-merveilleuse
(ouf !). A un point que la seule chose qui nous déçoit
réellement est l'absence de bonus. Ceux-ci auraient pu nous aider
à percer le secret de ces petits vieux qui s'éclatent
en faisant la bombe dans une piscine !
DHEA ou pas DHEA ?, hmmm ?