Dans sa jeunesse, le timide Dave Stutler entre par coïncidence dans la boutique de l'antiquaire Balthazar Blake. Il va alors vivre une incroyable expérience magique qui le ridiculisera au final auprès de ses camarades. Plusieurs années plus tard, il va de nouveau rencontrer Balthazar Blake qui lui demandera de devenir son apprenti sorcier pour contrecarrer les plans du méchant Maxim Horvath.
Alors qu'il termine le tournage de NEXT, où il incarne un personnage doué d'un pouvoir qui lui permet de travailler en tant que magicien à Las Vegas, Nicolas Cage a l'idée de jouer un véritable sorcier. Trois ans plus tard, et après avoir convaincu le producteur Jerry Bruckheimer et Disney, il devient la tête d'affiche de L'APPRENTI SORCIER devant la caméra de Jon Turtletaub avec qui il a déjà travaillé sur les BENJAMIN GATES. Si le comédien a donc l'envie de devenir un puissant sorcier à l'écran, on peut tout de même se demander dans quelle mesure le projet a pu être influencé, d'une manière ou d'une autre, par le succès d'Harry Potter. L'APPRENTI SORCIER nous présente ainsi un jeune novice de la magie qui doit en apprendre les rudiments. Mais la production se dédouane en évoquant l'inspiration de l'un des sketches de FANTASIA. Le segment le plus connu du film présentait Mickey utilisant la magie pour se faciliter la vie et perdant le contrôle lors d'une tâche de nettoyage. Cette séquence trouve un écho dans L'APPRENTI SORCIER en reprenant une scène identique où le héros est dépassé par une valse incontrôlable de balais. Hormis ce passage, L'APPRENTI SORCIER développe sa propre intrigue totalement inédite en puisant très vaguement dans les légendes du Roi Arthur. Ainsi, le prologue médiéval du film expose à grande vitesse un affrontement entre Merlin et Morgane, ainsi que leurs adeptes. Une mise en place pour l'histoire qui sera racontée dans L'APPRENTI SORCIER à une époque contemporaine. Une manière d'injecter de la magie dans le New York d'aujourd'hui.
Si, de prime abord, L'APPRENTI SORCIER peut sembler inquiétant, il s'avère que le métrage de Jon Turtletaub est un spectacle plutôt sympathique. Tout n'est pas parfait, certaines pointes d'humour tombent un peu à plat alors que l'intrigue semble souvent ne servir qu'à aligner des rebondissements magiques. Mais L'APPRENTI SORCIER se montre plutôt divertissant sur un canevas pourtant cousu de fil blanc. De plus, il réussit à insérer des créatures magiques de manière relativement naturelle au sein d'une grande métropole, à l'instar d'un énorme dragon ou bien d'un aigle géant de métal. Deux passages qui viennent ponctuer le combat des forces du bien et du mal sur lequel se greffent des romances. Celle du jeune héros se fait plutôt classique. Ainsi, le personnage passera outre son côté gauche et timide pour finalement séduire son amoureuse. L'autre passion amoureuse du métrage s'en écarte de manière à se rapprocher, quant à lui, des grands récits tragiques et légendaires. Deux intrigues amoureuses différentes pour deux personnages d'époques bien différentes. A ce niveau, on pourra d'ailleurs remarquer que le jeune héros développe un projet scientifique ce qui le met, quelque part, un peu en opposition avec une magie plus irrationnelle. Bien sûr, tout cela n'est pas vraiment détaillé dans L'APPRENTI SORCIER puisque le métrage n'a aucune autre ambition que celle de divertir ! Cela ne l'empêche pas d'être malin et de jouer avec la perception de la magie dans notre monde contemporain. Le plus amusant étant assurément la conversion au show business des adeptes d'une sorcellerie maléfique. Un choc pour le vilain interprété par Alfred Molina qui sort de plusieurs décennies d'inactivité… De petites pointes d'humour qui émaillent ce sympathique APPRENTI SORCIER où l'on retrouve aussi Monica Bellucci et Alice Krige aux côtés, bien sur, de Nicolas Cage et d'un moins convaincant Jay Baruchel !