Mike O'Donnell n'a pas de chance. Sa femme le quitte, ses enfants ne semblent pas l'aimer et il vient de se faire virer de son boulot. A l'approche de la quarantaine, c'est le moment du bilan et le constat de Mike, c'est qu'il a fait de mauvais choix lorsqu'il était un étudiant alors en pleine gloire. Un soir, il retourne à son ancienne école où il rencontre un vieil homme de ménage qui ne va pas tarder à lui exaucer un vœu. Celui de d'avoir de nouveau 17 ans…
Beaucoup d'adolescents rêvent de sauter les étapes et de devenir des adultes de manière à se détacher de leurs entraves. Au cinéma, cela a donné des films tels que BIG, 14 GOING 30 ou plus récemment dans 30 ANS SINON RIEN. La difficile communication entre les parents et leurs enfants mène aussi à des transferts plaçant les uns dans la peau des autres de manière à ce qu'ils soient chacun confrontés avec les soucis inhérents à leur âge. C'est le cas de UN VENDREDI DINGUE, DINGUE, DINGUE et son remake, FREAKY FRIDAY, mais aussi VICE VERSA ou LIKE FATHER LIKE SON. Autre transfert, suite à un accident, un grand-père et son petit fils changent de corps dans 18 AGAIN! dont le titre se rapproche beaucoup de 17 AGAIN devenant en France 17 ANS ENCORE.
Mais avec 17 ANS ENCORE, on suit surtout une version inversée de BIG. Ce n'est plus le fantasme d'émancipation de l'adolescent qui est au centre du débat, mais plutôt l'exposition de la frustration d'un trentenaire ayant l'impression d'avoir raté sa vie. Si les moyens mis en œuvre sont assez différents, le thème est finalement assez proche de l'ultra conformiste FAMILY MAN ou bien de DEUXIEME VIE. Les deux sont d'ailleurs, à leur façon, proches du fameux conte de Dickens, Un Chant de Noël, et par extension de toutes ses adaptations cinématographiques. La mésaventure surnaturelle qui va transformer le héros en adolescent est pour lui l'occasion de faire un constat sur sa vie en adoptant un point de vue différent. Le plus souvent, dans ce type d'histoire, le constat mène le héros à faire un changement de manière à gommer son égoïsme, voire carrément de passer du statut de salaud à celui d'homme bon. Curieusement, 17 ANS ENCORE évite un peu ce cliché avec un personnage principal qui ne va pas exactement passer d'un extrême à l'autre. Il va surtout mettre un terme à ses regrets pour reprendre plus harmonieusement son existence. Le déclencheur de toute l'histoire est un mystérieux employé que l'on pourra apparenter aux anges récurrents de ce type de films allant de LA VIE EST BELLE, une séquence de 17 ANS ENCORE y ressemble énormément, à FAMILY MAN. Un personnage énigmatique dont on ne saura rien et qui restera en retrait une fois son action accomplie.
Si le thème principal paraît plutôt intéressant, 17 ANS ENCORE ne va pas pour autant se transformer en œuvre incontournable. Au contraire, comédie familiale, le film suit une recette cousue de fil blanc. Toutefois, le métrage se fait plutôt sympathique, non pas à cause de son personnage principal, mais plutôt par le biais d'un ami d'enfance qui gravite autour. Incarnation du geek ultime, ce protagoniste amène un vent de folie plutôt bienvenue dans un canevas des plus classiques. Le métrage rue alors étrangement dans les brancards avec des situations loufoques ou particulièrement incongrues, à l'image d'un combat au sabre laser. L'acteur Thomas Lennon vole alors assez souvent la vedette à la star du film. Car le héros de 17 ANS ENCORE n'est autre que Zac Efron, devenu très connu grâce au HIGH SCHOOL MUSICAL de Disney. Problème, le comédien a le charisme d'une huitre. Mais soyons honnête, nous n'avons jamais vu une huitre danser aussi bien que lui… 17 ANS ENCORE lui donne en effet l'opportunité de faire la démonstration de ses qualités de jeux de jambes plutôt que de comédie. A l'arrivée, cela s'avère, à vrai dire, peu handicapant et le métrage se laisse regarder sans déplaisir. Comme de bien entendu, le métrage se terminera plutôt bien pour tout le monde et la morale sera sauve. Ce n'est pas plus mal !
Metropolitan avait distribué 17 ANS ENCORE dans les salles et c'est donc tout naturellement qu'une édition DVD voit le jour chez l'éditeur. Le film y est proposé dans son format cinéma respecté avec un transfert 16/9 de qualité et sur lequel il sera difficile de reprocher quoi que ce soit. Il en va de même des deux pistes Dolby Digital 5.,1 qui assurent sans faille la sonorisation du métrage que ce soit en version originale sous-titrée ou bien avec son doublage français.
La partie interactive n'est, par contre, pas super brillante. Le bêtisier permet de découvrir un aspect moins familial de l'envers du décor. Les treize scènes coupées n'ont rien d'exceptionnel et les fans de Zac Efron retrouveront leur idole dans une vidéo intitulée «Zac sur la piste de danse» où l'on peut voir les répétitions d'une chorégraphie qui n'apparait pas dans le film. Les suppléments se terminent avec la bande-annonce du film ainsi que celles de différents titres de l'éditeur. Le film est sorti en Blu-ray avec d'autres suppléments mais nous n'avons pas pu les voir et il nous est donc difficile de juger de leur pertinence.