Notre héros est un voleur de pierres précieuses. Il se trouve au mauvais
endroit au mauvais moment et fini par se retrouver à bord d'un vaisseau
spatial en route vers une colonie pénitentiaire. Le méchant de
service (C. Thomas
Howell) prend l'équipage en otage. S'ensuit un mélange de DIE
HARD ou plutôt de PIEGE EN HAUTE MER (UNDER SIEGE)
à bord du transport interplanétaire.
Les plus assidus auront déjà lu les critiques de ESCAPE VELOCITY et de DEAD FIRE. Le visionnage de DEVIANTS nous ramène tout naturellement à ces deux fleurons du genre. Mais remettons tout cela dans son contexte. Il s'agit de disques qui seront vendus au prix de 99 francs. Devons-nous attendre d'un tel prix que l'on nous délivre des films prestigieux ? Pléthore de suppléments ? Euh ? J'entend "Oui" à ma droite ! Nous sommes tombés sur un naïf, c'est bien... A l'heure actuelle, il est difficile en France de commercialiser des DVDs à bas prix surtout lorsqu'il s'agit d'une première sortie. Remarquez que dans le cas présent, on imagine mal une ressortie. Le lien de parenté qui unit ce film et les deux précédemment cités, c'est aussi le producteur. Et quel producteur ! Lloyd A. Simandl nous délivre donc un troisième film interchangeable.
L'histoire change... Encore que ? Ce qui ne change pas, ce sont toujours ces satanés caissons d'hibernation. Fidèles au poste dans les trois films. On peut même s'amuser à détailler quelle pièce d'équipement provient de tel ou tel film. On attend même avec impatience les scènes clés. Celle de l'ascenseur par exemple. Elle est, une nouvelle fois, présente ici avec sa petite variante tout de même. On nous avait déjà fait la version je tombe sur l'ascenseur qui descend, la version je m'accroche sous l'ascenseur qui tombe à pleine vitesse... Cette fois-ci, excusez-moi de vous dévoiler le suspense, mais il n'y avait que peu de possibilités. Les scénaristes ont dû se dire que si la possibilité A et la solution B était déjà utilisées, il fallait jouer la surenchère. Hop, on prend la première réponse et on tombe à deux dessus. Les plus accrocs auront d'ailleurs reperé la similtude du toit de l'ascenseur qui était d'ailleurs aussi le fond avec les autres films.
Il est clair que nous sommes un peu déçus. En effet, nous n'avons pas revu la scène de la piscine. Moment fort (?) des deux autres productions. Dommage ! Toutefois, on retrouve C. Thomas Howell et on se fait de plus en plus de soucis pour sa carrière.
DEVIANTS est une sorte de chainon manquant. D'un côté, il y a le pur nanar impossible à sauver et champion toutes catégories de l'ennui : ESCAPE VELOCITY. De l'autre, DEAD FIRE se laisse regarder même si l'on doit avouer que c'est loin d'être un film incontournable (c'est sûr !). Le film dont vous êtes en train de lire la critique est donc situé entre les deux.
Malgré deux idées plutôt bien venues, le reste du film est assez mauvais. On appréciera la stupidité du commandant du pentitentier. Il reçoit un message radio l'avertissant de ce qui est en train de réellement se tramer. Pas bête, il se dit que c'est une ruse de Boone et décide de ne pas croire ce message. Heureusement, la minette qui l'envoie a l'heureuse idée de lui faire écouter une preuve irréfutable. Boone lui-même enregistré avec un magnétophone qui explique le pot au rose. Finalement, de quoi ébranler la conviction de notre commandant éclairé. Le reste du film étant à l'avenant.
A partir de là, notre conseil serait de choisir soit l'un des deux mauvais pour rigoler entre amis. Soit le meilleur a défaut de prendre autre chose. Mais je suis sûr que parmi toutes les personnes qui liront ces lignes, il y aura bien un pervers pour acheter les trois. Vilain, va !