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Critique du film et du DVD Zone 2
BLOOD DOLLS 1999

 
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Après une flopée de titres issus du catalogue Full Moon et tous signés avec plus ou moins de bonheur par David DeCoteau, BLOOD DOLLS arrive à point nommé pour donner une image moins stéréotypée et surtout plus soignée des films de cette maison de production. Où c'est justement Charles Band qui met la main à la pâte pour mettre en boite BLOOD DOLLS. Réalisateur et fondateur d'une première maison de production, Empire (RE-ANIMATOR, FROM BEYOND...), Charles Band fonde la Full Moon. Si les titres produits sont bien moins glorieux que ceux de sa maison de production précédente (Empire, donc !), on peut encore y trouver des films fort regardables. Ce qui est le cas de ce BLOOD DOLLS à l'allure bien barrée !

Virgil Travis est un homme d'affaires fortuné pour le moins excentrique. Personne n'a jamais vu son vrai visage et il est entouré d'un clown, d'un nain et en lieu et place de sono, il conserve un groupe de rock féminin en cage. Tout serait bien bizarre si ruiné, l'énigmatique personnage ne se mettait en tête de se venger des trois financiers qui l'ont mis sur la paille. Pour ce faire, il transforme grâce à une machine de son invention une avocate, un procureur et un juge en poupées agressives.

Assez simpliste, ce n'est pas tant l'histoire qui donne une impression de richesse à BLOOD DOLLS que ses personnages et un univers franchement anormal. Dès les cinq premières minutes, on entre de plain-pied dans un monde surprenant. Les poupées n'y sont pas plus que des accessoires aux mains d'un Virgil Travis tour à tour pathétique ou tyrannique, d'un clown tueur et prêtre à ses heures ainsi que d'une sadique dompteuse d'hommes. Les personnages les plus normaux finiront à la morgue alors que les plus délirants survivront. Encore que cela dépend... Puisque l'on nous présente ici une fin à la Scoubidou. A vous de choisir en attendant l'arrivée prochaine de THE CREEPS, film précédent du réalisateur, où l'on retrouve Phil Fondacaro, le nain, ainsi que certains décors.

Dans tout ce fatras d'idées, on trouve tout de même mal venues les répétitions successives de l'utilisation du groupe de rock. Après la surprise passée des deux ou trois premières apparitions, la situation alourdit le film. Cela étant dit, il est probable que cela soit là pour mettre en valeur le groupe (fabriqué de toutes pièces) de jeunes donzelles histoire de vendre le disque. Pour le marketing, vous pouvez faire confiance à Charles Band puisque les fameuses poupées pourraient bien voir le jour sous la forme de jouet à la manière de ceux des PUPPET MASTER (dixit le réalisateur dans le documentaire).



Est-ce un hasard si le personnage principal se nomme Virgil Travis alors qu'il manipule des poupées ? On ne peut que faire le rapprochement avec le Virgil Tracy des THUNDERBIRDS. La tête révélée du personnage accentue encore cette filiation. Pourtant si l'on s'interroge à ce propos, personne n'a jamais posé la question à Charles Band. Tout comme on ne lui demandera peut-être jamais si la scène de l'ascenseur fut inspirée par USUAL SUSPECTS.

Du point de vue de l'image et du son, il n'y a rien de bien nouveau et c'est la moyenne de ce que propose Elephant habituellement. Par contre, la surprise provient des suppléments proposés. On trouve un bonus déjà vu plusieurs fois sur les DVD de films Full Moon de l'éditeur (TALISMAN, SHRIEK, WITCHOUSE...) : un collage d'extraits des meilleures productions d'Empire et de Full Moon. La bande-annonce fait partie du voyage mais on pourra aussi visionner un mini documentaire réalisé par Penelope Spheeris à propos du film. Si cela ne vous suffit pas, le clip vidéo (format cinéma) de l'un des titres de la bande originale et un bêtisier présenté sur le menu comme des scènes coupées viendront parfaire cette édition. La jaquette indique un bêtisier et des scènes coupées. Ces dernières sont introuvables. Pas de sous-titrage sur les suppléments, il faudra alors quelques efforts pour suivre les différents intervenants du documentaire où l'on apprend qu'il est préférable d'avoir une paire de seins plutôt qu'une bonne éducation. Le genre de déclaration qui n'engage que la jeune personne interrogée... Bizarrement, certains des suppléments semblent avoir une image déformée.

Délirant, drôle et déroutant, BLOOD DOLLS est un film sympa qui ne plaira qu'à ceux qui aiment les films insolites et dingues.

Rédacteur : Christophe Lemonnier
Photo Christophe Lemonnier
Ancien journaliste professionnel dans le domaine de la presse spécialisée où il a oeuvré durant plus de 15 ans sous le pseudonyme "Arioch", il est cofondateur de DeVilDead, site d'information monté en l’an 2000. Faute de temps, en 2014, il a été obligé de s'éloigner du site pour n'y collaborer, à présent, que de manière très sporadique. Et, incognito, il a signé de nombreuses chroniques sous le pseudonyme de Antoine Rigaud ici-même.
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L'édition vidéo
BLOOD DOLLS DVD Zone 2 (France)
Editeur
Support
DVD (Simple couche)
Origine
France (Zone 2)
Date de Sortie
Durée
1h21
Image
1.33 (4/3)
Audio
English Dolby Digital 5.1
Francais Dolby Digital 5.1
Sous-titrage
  • Aucun
  • Supplements
    • Hollywierd (Documentaire)
    • 10 ans de folie avec Full Moon (Featurette)
    • Bêtisier
    • Pain (Clip vidéo)
    • Bande-annonce
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