Acceptée par ses cinq autres locataires, une étudiante s'installe dans
un squat établi au milieu d'un hôpital abandonné. Des évènements étranges
se produisent rapidement.
On peut voir dans SHRIEK une sorte de remake du magnifique RENDEZ-VOUS AVEZ LA PEUR. Ou tout du moins, il en reprend certains éléments pour les emballer dans un cadre pour adolescents et jeunes adultes. Autant dire que l'on aimerait bien attirer ceux qui ont apprécié la série des SCREAM et autres URBAN LEGEND. Jetez un oeil à la jaquette cela devient encore plus flagrant ! Mais pourquoi pas... Au milieu de tout cela, il semblerait qu'une personne essaye d'invoquer une créature pour la mettre à son service. Ajoutez les marques de mort inscrites sur un papier et vous comprendrez mon allusion au film de Jacques Tourneur.
La mise en image est bien
faite et le tout se laisse regarder sans bâillement. Il y a bien quelques
dialogues et situations involontairement drôle. A la place d'enfoncer
le film, elles auraient plutôt tendance à participer à sa réussite toute
relative Qui n'est pas dûe à Victoria Sloan mais à David
DeCoteau qui se cache une fois de plus derrière ce pseudonyme. J'ai
l'impression de me répéter en ce moment après l'avoir déjà dit pour
TALISMAN et CURSE
OF THE PUPPET MASTER. Le réalisateur évite de montrer sa créature
en détail et on le comprend...
SHRIEK est présenté en plein cadre. Ou pour être exact dans l'un de ces "glorieux" Pan & Scan des familles. On s'en doutait à la vue de la bande-annonce présentée dans son format large (2.35). Certaines séquences du film viennent confirmer cet état de fait. Comme ce plan à 37'42 où le point est fait sur le personnage hors-cadre et affiche celui à l'écran dans un léger flou avant qu'il ne se mette à parler. Vous n'échapperez pas non plus aux déplacements latéraux assez particuliers de cette pratique. Ici, il ne s'agit donc pas d'un transfert "plein cadre" dans le sens où vous perdez bel et bien de l'image à droite et à gauche de l'écran (selon le cadrage adopté en fonction des plans). Je ne vous dirais pas que si le film avait été présenté dans son format d'origine, il aurait été génial. Il ne faut pas exagérer mais c'est un peu dommage de voir que l'on sert toujours des films recadrés sur DVD. De plus, l'image est assez bruitée. Quant au mixage sonore, il est aussi bizarre que ceux des précédents disques de Elephant. Pourtant, on n'atteint pas les sommets de TALISMAN dans le genre tremblement de terre incessant.